Je suis particulièrement désolé d’avoir employé la bassesse consistant à titrer une brève de façon totalement accrocheuse1, mais le double objet de ces très petits mots m’interdisait d’en extraire mon titre, puisqu’il va s’agir, d’une part, de façon anecdotique, de souhaiter un bon anniversaire à un ancien confrère, qui s’est totalement dévoyé depuis dans de lourdes fonctions bien éloignées de son serment originel, d’accord, mais enfin un confrère est un confrère, et d’autre part, de s’amuser à parier sur la destinée judiciaire d’un autre confrère, actuel celui-là , après avoir juré que je me fichais totalement de l’affaire dans laquelle il est poursuivi, c’est vrai, mais je suis avocat, et ne suis donc pas à une contradiction près…
Et puis, c’est la mode de faire parler de soi nu, le verbe suffisant désormais rarement aux gens pour qu’on s’intéresse à eux, et je ne répugne pas à sacrifier à la mode, quand elle me permet de rigoler à peu de frais, contrairement à plein de djeun’s de ma connaissance qui n’en riraient pas, jamais, même sous la torture, et n’ont pas exemple pas ri, ni des autres ni d’eux-mêmes, quand ladite mode a consisté soudain, pour les enfants de bobos, à porter des pulls rayés horizontalement avec plein de lignes de couleurs criardes, les faisant ressembler à des bonbons avariés, ni non plus, bien plus encore, lorsqu’elle a imposé de porter des caleçons propres dépassant sur la raie des fesses, au-dessus du haut de jeans trop petits dont le fondement se porte à hauteur des genoux, donnant de dos, outre ce que l’on appelle “le sourire du plombier”, la forte impression que le porteur de ladite déjection soudain ainsi portée aux nues a fait caca dans son falzar, et qui plus est que ce n’est pas récent -mais je m’égare…
La mode, donc, c’est aussi, actuellement, de cirer les godasses nécessairement onéreuses du Président, contre lequel je n’ai rien, pour lequel je n’ai rien, mais qui donc est un ancien confrère, sous l’impulsion duquel, pourtant, la Justice va bientôt connaitre une niéme réforme, mais surtout l’une des plus dégoûtantes de son histoire récente -avant je ne sais pas, j’étais comme l’escalope : pas né.
Sacrifions-y tout de suite, en souhaitant à Monsieur Nicolas Sarkozy, dont le hasard a voulu qu’il soit par ailleurs partie civile dans l’affaire dans laquelle son confrère, le mien, est poursuivi, dont le délibéré tombe le jour de son anniversaire -soyons très clair, je ne crois pas un instant que ce soit fait exprès, je crois plutôt que les magistrats, en fixant cette date, ne savaient pas qu’il s’agissait de celle-là , à défaut de quoi ils l’auraient immédiatement modifiée (lesdits magistrats étant probablement par ailleurs de ceux qui diraient à un délinquant comparant devant eux et leur expliquant qu’il existe des hasards incroyables, c’est vrai, mais pas à ce point-là , mais bref)- un excellent anniversaire2, avec ce petit cadeau, c’est toujours délicieusement bon et particulièrement adapté :
http://www.youtube.com/watch?v=k4SLSlSmW74
Remarquez bien que dans la série “délicieusement bon et particulièrement adapté”, on peut y ajouter ce cadeau supplémentaire, et que celui qui ne connaît pas par cœur la moindre des répliques de ce film me jette la première grenade3 :
Allez, ajoutons-y pour faire le lot cette magnifique chanson4, dont cette fois je ne me permettrai jamais de juger du caractère adapté ou pas, y a des limites à la rigolade, j’y tiens moi à ce blog :
Voilà , ça c’est fait.
Et alors, justement, venons-en à l’objet initial de cette brève, tout de même, sans aucun rapport avec le précédent, ça va sans dire : vous savez qu’un évènement mondial, dont l’énorme importance et les enjeux cruciaux, à la fois pour les impétrants, mais pour tout le pays, et même l’Univers, font trembler le peuple d’impatience, et dont doivent dépendre la faim dans le monde, le sort des Haïtiens, la crise économique et l’éventuel retour de la grippe : à DIX HEURES TRENTE, heure de Paris, ce matin, le délibéré Clearstream va modifier nos vies à jamais…
Je suis avocat et j’adore le pénal, c’est vous dire si je suis joueur. Puisqu’on ne pourra pas y échapper, et qu’on ne va entendre parler que de ça pendant les dix jours à venir (délai d’appel oblige), je voulais juste prendre les devants, et organiser rapidement, dans le peu de temps qu’il nous reste, un minuscule petit concours, dont je considère qu’il est ainsi à la hauteur de l’évènement en question.
Là où j’en arrive enfin au titre utilisé ici, que je pense vous deviez commencer à perdre de vue, c’est que je n’ai plus un rond, et que donc pour une fois, au grand dam de la Maison Nicolas, qui risque du coup le dépôt de bilan, et de tous ses livreurs en France, le gagnant ne se verra pas livrer un magnum de Ruinart, mon banquier vient parfois rôder sur ce blog et me l’a (momentanément) interdit…
Du coup, j’ai pensé mettre en jeu une photographie de Maître Mô à poil5
Je sais, ça ne donne pas obligatoirement envie de concourir, notamment aux garçons6, mais je suis désolé, faute de m’y être pris à temps, c’est tout ce que j’ai trouvé -et puis, malgré tout, essayez de pensez qu’au plan de l’Histoire du Ouaibe, ça peut devenir une pièce culte, un jour…
Par ailleurs, je sais très bien que ce n’est pas très beau, de faire des paris idiots sur une décision judiciaire quelle qu’elle soit, je veux dire, même aussi grotesquement inutile que celle-là … C’est vrai. Mais je m’en fous. Et puis ils nous ont tellement ramoné le bulbe avec cette affaire, et vont tellement le faire encore, tous, que j’estimais que… Qu’“ils le valent bien”.
Or donc, grand concours, ouvert jusqu’à ce que la teneur du délibéré soit connue, c’est à dire dans un peu moins de deux heures en principe, vite vite : la personne qui répondra correctement, ou le plus près possible7 aux questions suivantes sera proclamée vainqueur ici même, et recevra un peu plus tard son, euh, trophée :
– Quelle sera la décision concernant mon confrère De Villepin ?
– Y aura-t-il appel, et si oui, ce quelle que soit cette décision ?
Deux questions subsidiaires, pour départager les éventuels ex-aequo, et auxquelles il pourra être répondu plus tard, le temps nous manque pour des recherches poussées :
– La peine pourrait-elle, en tout état de cause, comporter une peine d’inéligibilité ?
– Et en tout état de cause, même si elle n’en comporte pas, Monsieur De Villepin, s’il était condamné, peut-il quand-même se présenter aux Élections Présidentielles ?
Voilà , c’est complètement idiot, je sais bien -mais ça méritait, je reconnais finalement.
Comme je ne suis pas du genre à me défiler, et qu’un peu de naïveté ne fait jamais de mal, de bon matin, je joue moi-même, mais pour le plaisir8 -et, aussi, parce que plus que jamais, et sans trop connaitre l’affaire comme un pénaliste devrait la connaitre s’il veut ouvrir la bouche à ce sujet, mais passons, je trouve qu’il faut croire encore à quelques trucs judiciaires, faute de quoi la dégénérescence nous guette :
moi je dis qu’il sera relaxé, et qu’il n’y aura pas d’appel.
Oh, allez, quoi, ce n’est qu’un jeu !
- Enfin, j’espère !!! En tout cas pour les filles… [↩]
- Preuve que je ne suis pas rancunier, un avocat pénaliste ne pouvant pas se permettre de l’être, il l’a trop souvent dans l’os… [↩]
- Il faut passer au ralenti le visage de l’immense Monsieur Bernard Blier, surtout tôt le matin : la journée est ensuite définitivement joyeuse et sauvée ! [↩]
- Ce n’est pas ironique, j’aime mieux la version studio, mais elle est géniale quand-même je trouve -hors contexte… [↩]
- Rien qu’en l’écrivant, ça me consterne ! [↩]
- Le fait de dire ça relève d’une vantardise invraisemblable par rapport aux filles, je sais, je sais… [↩]
- quantum de la peine pour ceux qui penseront que condamnation il y aura [↩]
- J’ai déjà plein de photos de moi à poil, elles sont affichées dans mon bureau, c’est ce qui fidélise ma clientèle [↩]
C'est une pièce a absolument conserver (pour pouvoir étayer vos dires quand vous raconterez cette anecdote aux petits Môs devenus grands).
Merci d'avoir remis à jour le lien!
(Et bien sûr, très bon fair play!)
PS: Je dois avouer qu'en lisant le titre, je n'avais pas réalisé ce à quoi il faisait référence... je cherchais un jeu de mot tordu (allez savoir pourquoi! Ce n'est pas comme si le maître des lieux en était coutumier!).
Vous êtes des gens classieux ! Quoi qu'il advienne de ce blog, je l'ai dit et le redirai encore, mais que tous les "habitués", sans exception, le soient, est une grande fierté !
Tes mollets ?
Tu portes ta montre au poignet droit !
Un autre eût sans doute invoqué l'illicéité des conventions contraires aux bonnes moeurs pour échapper au déshabillage et donner une bonne leçon de droit à ses lecteurs à la fois
Pour le prochain, retenez-vous, ça aidera !
Bravo pour la parole tenue ... on n'en attendait pas moins
C'est votre associé qui a du se marrer quand vous lui avez expliqué votre demande!
En tout cas, chapeau bas, vous avez osez!
Tu vois, c'est la différence essentielle entre avocat et magistrat : vous, en-dehors de vos fonctions, vous pouvez faire ce que bon vous semble de vos fesses alors que nous, non !
La balance est là pour le symbole, parce que je suis balance, et pour cacher ma montre, qui est rare et très reconnaissable ! Ainsi que pour me donner une vague contenance...
(OK, je dégage)
Je l'avais dit...
Je l'ai fait -merci à mon associé, qui aura ainsi eu le privilège de me voir à poil une fois dans sa vie...
Je le fais.
Mais rappelez-moi souvent, s'il vous plaît, que je n'ai qu'une parole, et de ne plus jamais promettre de "récompense" stupide...
Même pas.
Chapeau, Mô !
Et de face ?
[aimg]http://http://maitremo.fr/wp-content/box/Ryan_Reynolds1.jpg[arel]Ryan_Reynolds1[/arel][atitre]Abdos[/atitre][img]http://http://maitremo.fr/wp-content/box/thumbRyan_Reynolds1.jpg [rel]Ryan_Reynolds1[/rel][titre]Abdos[/titre][/img][/aimg]
La "tablette de chocolat" ?
Un oeuf en chocolat, c'est bon aussi !
Mais si ça "dégouline"...
Affaire à suivre. Et Presque Bravo Me Mô.
Maître Mô nous dévoile la source de son humour !
Bravo, merci et encore bravo. Tiens, je m'en vais le regarder pour la (n+1)ème fois.
à moins que vous ne préferiez le coup de fi à un ami ?
Sur ce, tout cela est grandguignolesque. Du n'importe quoi. Personne n'a rien à y gagner, pas même l'Elysée, et son hote! Tout cela ne fait que creuser l'écarte entre le peuple et la politique! Et Mr De Villepin n'est pas mieux que son énnemi de toujours! Voire pire.
J'ai une question plus sérieuse. En justice, qu'entend-on par "quantum" de la peine ? ça peut paraître idiot, mais comme j'ai d'abord appris le mot en physique, pour moi le quantum est la quantité telle que les valeurs possibles sont des multiples d'elle.
Tout comme en physique, le quantum de peine est la "quantité" , le nombre de mois, d'années d'emprisonnement prononcés.
Si le quantum était au sens de la physique, dire que le quantum de la peine est de 3 ans signifierait que la peine peut être 0, 3, 6, 9 ans de prison mais pas autre chose.
Mais le principal est que vous ayez confirmation de ce que vous pensiez!
Par exemple, le photon est le quantum d'énergie de lumière. Vous pouvez transmettre l'énergie d'1, 25 ou 666 photos, mais pas d'un photon et demi.
Donc, le sens en justice n'a vraiment rien à voir. Quand on dit que le quantum de la peine est 10 mois, il reste possible d'obtenir une remise de peine pour en faire 8alors que si on le prenait au sens de la physique, la peine ne pourrait faire que 0 mois, 10, 20 mois, etc.
Mais je pense avoir saisi vos explications... Merci.
Il me semble que la personne qui est président de la république ne peut pas être accusée (ca n'est certainement pas le terme) mais ce qui m'embête c'est qu'il peut par contre être partie civile.
J'ai bien dit la personne et pas le président de la république.
Je trouve ça : injuste, non égalitaire.
La personne qui est président ne devrait elle pas être en dehors de toute affaires judiciaires pendant son mandat.
Que dis la loi
et accessoirement qu'en pensez-vous, vous les garants de la justice.
Mais j'ai quand le même un souvenir particulier concernant la personne que vous évoquez et qui occupe le poste que vous évoquez de même.
Lorsqu'à l'automne 2007, il divorça, se posa le problème de la pension alimentaire de son plus jeune fils. Or ne pouvant être condamné à quoi que ce soit, il ne pouvait non plus être condamné à verser une pension alimentaire.
Détail, je n'en disconviens pas, mais qui à l'époque m'avait "interpellé", comme dirait l'autre.
Tout au moins ici.
Raccourci périlleux de ma part, certes, mais je suis demandé quelques instants si cet article était de toi.