Amis, vous êtes habitués à ce que le vendredi, et ici le samedi car hier je bouclais à l’arrache et n’ai point eu le temps de publier, soit l’occasion de minuscules articles tous plus inutiles les uns que les autres, écrits d’un seul jet dans une ambiance pré-détente palpable rien qu’au choix des images, vidéos, et même mots, qui souvent les accompagnent…
Parce que bien sûr, vendredi c’est raviolis, certes, mais c’est aussi en général une sorte de sortie de guerre, la fin du combat et, non pas l’armistice, mais une trêve, infiniment trop courte, lors de laquelle on retrouve son Adorée et ses enfants autrement qu’à l’aube ou la nuit tombée, et autrement aussi qu’avec les cernes les plus visibles qui soient, pas celles des yeux, mais celles de l’âme, qui vous fabriquent un visage sur le mode “gravitude” sans que les miroirs ne vous en avertissent pourtant1 …
Mais celui-ci est un peu spécial, je ne vous le cache pas, même si je place exprès ici la balise html qui vous obligera à lire la suite pour comprendre, par pure coquetterie, alors que j’aurais pu vous le dire en deux lignes…
Ah, vous voyez bien, on vous avertit que c’est sans grand intérêt, et vous cliquez quand-même, je ne sais plus quoi faire pour vous avertir de l’inanité totale de certains de mes propos… Tous ?
Bon, sérieusement, ce vendredi est spécial car je me casse, je m’arrache, je mets les voiles : je m’en vais !
Et non seulement je le fais alors que tout le reste du cabinet travaille2, ce qui en soi est un plaisir sucré supplémentaire, mais encore je m’enfuis à un endroit dont le Monsieur Météo du Ouaibe, la version codée de Joël Collado, ma référence absolue en la matière, indique qu’il fera la semaine prochaine 31° dans l’air, et un petit 27-28 dans l’eau…
Et, cerise non-négligeable sur ce gâteau, cuisiné par ma Chere et Tendre, j’y pars sans les gniards, qui restent at home, à se recueillir devant les somptueux paysages du Nord de la France, et à se former au contact de son douillet climat3 .
Nous partons, donc, quelque part sur la Mer Rouge, dont rien que le nom m’enchante, et je vais même vous montrer où, histoire de vous aider à surmonter le weekend en attendant impatiemment la reprise du boulot lundi, c’est à dire après-demain : c’est ici…
Je vous l’accorde, c’est un peu étriqué -mais je sens qu’on va s’y faire très rapidement, Madame Mô et moi, nous sommes avant tout des gens simples -moi surtout : un peu d’eau, un peu de sable, trois planches (une pour glisser sur l’eau, une pour poser des verres, et une pour dormir), et me voilà satisfait…
Loin de moi, évidemment, l’envie de vous faire envie en quoi que ce soit -cet article n’a pour but que de vous indiquer que j’ai décidé, pendant le même laps de temps, de me priver purement et simplement de toute connexion à Internet en général, et à ce blog en particulier4 .
Je n’emporte donc pas le pc portable acheté à prix d’or uniquement pour suivre vos commentaires et poster de beaux articles de loin pour gérer mes dossiers professionnels à distance (et que j’ai donc fiscalement déduit), et me suis d’ailleurs juré de n’emporter qu’un minuscule sac contenant deux linges et mon maillot de bain pour tout bagage.
Ce sevrage ne signifiera nullement qu’on ne vous surveille pas, je connais mes habitués : un ami, tapi dans l’ombre, dispose de mes codes d’accès, et sanctionnera sans pitié tout débordement incontrôlé, ceux à caractère sérieux notamment, il connaît mes goûts, donc faites bien gaffe…
Et nous serons ainsi six jours à ne rien foutre, et quand je dis ne rien foutre, j’inclus les enfants…
Que je vous explique : je les adore, et ils sont chaque jour plus beaux, et plus intelligents, et pati et pata… Mais. Mais tous les gens, soit disant des amis, qui me disaient avant5 que “bien sûr c’est parfois un peu fatigant, mais tu verras c’est tellement merveilleux”, et bien, comment dire6 … En fait, non.
C’est parfois très chiant, et dans des périodes de travail abrutissantes, c’est même une contrainte, point barre -mes chéris, Mômette et Petit Mô, si vous lisez ces lignes un jour, je vous adore, je peux pleurer rien qu’en vous regardant -et pas toujours parce que vous êtes en train de manger les pages de ma BD préférée, je vous assure…
Donc, nous partons au soleil, sans portable, et sans les enfants, et je dis : ce sont donc des vacances TOTALES, voilà !
Tout ça pour vous dire ça ? Oui, c’est exact -mais c’est mon blog, je fais ce que je veux, et vous faire un peu baver au passager n’est pas pour me déplaire, mon naturel gentil prenant parfois le dessous…
Et puis, je voulais absolument publier un mot là -dessus, parce qu’une poignée de mes habitués chéris avait déjà commencé à me charrier là -dessus sur la page, devenue d’anthologie, Mô-rdus : alors les garçons et les filles, vous voyez que j’arrive à prendre le temps de dire trois mots avant de partir !
Une douce vois me rappelle à l’ordre7, je pars -mais je reviens vite !
Avec, entre autres surprises merveilleuses, désormais une co-auteure (c’est vraiment laid, ces féminisations de mots, j’arrête !), qui devrait s’amuser après mon retour à publier ici, elle aussi, ce qui lui fera plaisir et ce qu’elle aura envie, parfois besoin, d’y dire -et comme je trouve qu’elle écrit très bien, autant vous dire qu’autant vous dire !
Je vous remercie tous de la très haute tenue dans laquelle vous permettez à cet endroit de se tenir, et là je suis sérieux : quelques derniers articles ont été bien, bien rudes, et très délicats, pour des raisons différentes et très opposées, et je n’ai toujours pas dû modérer le moindre commentaire, tous m’apportant quelque chose, toujours8 .
Je penserai énormément à vous dans l’eau, mon cocktail dans une main, ma planche de fun au bout de l’autre, le soleil sur le crâne et Madame Mô en face avec l’appareil photo !
- Et je dédie cette phrase, remarquable soit dit en passant, à l’association des Gens qui Disent des Phrases pour Rien, dont je suis le fondateur et l’unique membre -actif… [↩]
- Sauf Minimô2, qui a eu la traîtrise d’enfanter avec trois semaines d’avance alors qu’elle avait plein de boulot à finir pour moi, je trouve qu’on devrait pouvoir imposer en droit social le respect du terme… [↩]
- Il pleut de la glace depuis une semaine et il y fait dix degrés et un gris omniprésent, je sais bien, mais ça les fortifie, et leur donnera encore plus de plaisir quand plus tard, enfin riches, ils découvriront les îles merveilleuses, et apprendront ainsi soudain qu’il est possible de se baigner autrement qu’en combinaison étanche… [↩]
- Inutile de vous dire que j’ai été très fortement aidé dans cette décision par Madame Mô, toujours prête à me rendre service… [↩]
- Vu mon grand âge, tous mes amis ou presque, en fait, je les ai vu défiler, leurs morveux, ils m’en ont pété, des objets design de grande valeur, ça oui… [↩]
- je suis très à la bourre, j’ai dû retourner au cabinet ce matin à l’aube et on part dans moins d’une heure et mon sac n’est pas fait, en même temps deux tongs et une carte bleue ça va pas me prendre la nuit… [↩]
- “Tu fais chier avec ton blog, on va louper l’avion, viens dire au revoir aux enfants !”, pour être précis… [↩]
- A part ceux des tarés Mô-rdus, mais eux c’est différent, ils me prennent pour une salle des fêtes depuis le début ! [↩]
Je peux vous faire le calcul si vous voulez !
ça m'étonne, ceci étant, si on arrête de déconner cinq minutes, j'ai réellement acheté mon portable pour le boulot uniquement (au début...)...
Mais bon, depuis le jour béni où j'ai constaté que la Taxe Pro était calculée sur le chiffre d'affaires TVA incluse, laquelle je reverse pourtant tous les mois au Trésor et dont je ne bénéficie donc en rien, plus rien ne me surprend vraiment dans ce domaine...
Effectivement, pour une profession libérale c'est défendable, d'autant que ce n'est jamais redressé pour les salariés