Cheres (!) amours passées…

Une adorable caissière de supérette, la belle Iléana (dont je vous démontrais il y a quelque temps le goût très sûr dès qu’il s’agit de désirer un homme -croyais-je …), a eu une très étrange et très désagréable surprise en ouvrant son courrier, il y a quelques jours, et en y trouvant la lettre, assez étoffée, d’un huissier de justice, lui réclamant soudain la modique somme de dix-huit mille deux-cent quatre-vingt-treize euros et soixante-huit centimes, 18.293 €68, laquelle doit représenter dans le meilleur des cas à  peu près quinze mois de son salaire mirifique … Oh, je sais : les…

Arnacœur ?

Je ne sais pas si c’est moi qui vieillis1, si c’est un signe des temps, expression qui ne signifie rien mais a le mérite d’avoir l’air d’être sage, ou bien si réellement le phénomène augmente ces jours-ci, mais j’ai bien l’impression de m’être successivement fait arnaquer un nombre de fois très supérieur à  la moyenne, récemment … Je ne vous parle bien sûr pas des arnaques très ordinaires, celles que nous subissons tous très régulièrement, au fil de nos vies respectives, et dont les auteurs sont parfaitement connus, soit l’État, tout organisme faisant partie de ce groupuscule terroriste opaque que…

D’un “go fast” à  GO Sport

Je me tue à  le dire : non seulement les relations entre policiers et avocats peuvent être excellentes, et seront encore améliorées lorsque chacun connaîtra un peu mieux le métier de l’autre, c’est à  dire notamment lorsqu’on se côtoiera longuement en garde à  vue ; mais encore, chaque rencontre un peu approfondie est l’occasion de découvertes, voire d’échanges, aussi passionnants qu’ils ne sont prévus par aucun code ! C’est ce que vient de me prouver Kinou, Officier de Police Judiciaire quelque part en France, lequel a la gentillesse de venir parfois me lire1 et ce faisant, est devenu jaloux du…

Ordonnance de Clocloture.

Il y avait longtemps que je ne m’étais pas autorisé une imbécillité du vendredi, et que ça me manquait, donc je. Je me suis servi du texte d’une chanson déjà  ancienne qui, comme le dirait mon Ami-Frère Hugo Renard, que je salue et embrasse au passage en espérant que son RSA suffise à  l’abreuver pendant ses vacances, là -bas, en Martinique (il est intermittent du spectacle, il crée, mais il souffre), ne marchera jamais mais qui est l’une des plus belles et des plus chantées et reprises du Monde, je crois bien. C’est totalement idiot, mais ça me fait sourire et…

Cassé.

Vous le savez, la garde à  vue française est -justement- attaquée de toutes parts depuis des mois, en ce, notamment, : – qu’elle ne permet nullement une intervention immédiate, utile et effective de l’avocat de la défense aux côtés de la personne soupçonnée, (puisque l’avocat n’a pas accès au dossier, mais à  un simple entretien “en aveugle” avec son client, limité à  trente minutes, en début de garde à  vue, et carrément repoussé à  plusieurs jours dans le cadre des gardes à  vue dites spéciales, n’ayant pas non plus le droit de l’assister lors de ses auditions)  ; – et…

Kader est d’accord…

[ Je crois que ce texte est le plus long que j’aie jamais écrit sur ce blog : 14.425 mots, et 72.460 signes (ah quand même, la vache…)… Je vous en demande pardon d’avance : l’idée était de vous faire partager une petite journée judiciaire, un tantinet fluctuante, dans son intégralité. Et, euh… C’est long, une journée judiciaire intégrale, parfois. J’aurais pu le découper en deux ou trois parties, mais non, pour la même raison -et parce que c’est chez moi, ici ! Madame Mô m’a dit, encourageante, me retrouvant au petit matin de la nuit blanche qu’il m’a fallu…

Ut poena in ipsum recidat !

[“Que le châtiment retombe sur lui-même !”, Cicéron, cité dans le Gaffiot, dictionnaire latin-français de mon adolescence pourtant plus boutonneuse que latiniste, dans lequel, en mal de titre pour cet article qui va causer des chiffres de la récidive légale, je cherchais l’origine du mot “récidive”, en l’occurrence le verbe “recidere”, retomber, tant il est vrai que le juriste reviendra toujours avec profit à  l’étymologie des termes – surtout s’il veut crâner un bon coup…] Le toujours excellent Forum Pénal Dalloz, que je remercie de sa vigilance, et auquel je conseille à  tous les juristes et tous les amateurs d’informations…

Oph, t’as l’Mô !

Je sais parfaitement que nous ne sommes malheureusement pas encore vendredi, et qu’il siérait, “en semaine on reste à  la peine”, que je vous entretinsse1 d’un tas de trucs passionnants, comme la réforme des retraites (mais il se trouve que je suis pour la suppression totale d’icelles, position indéfendable publiquement 2 ), la condamnation de Monsieur Kerviel (dont mon illustrissime et (déjà ) ressuscité confrère Eolas nous a expliqué les termes avec son brio habituel, et notamment l’aspect partage de responsabilités impossible3 . Mais, je ne sais pas vous, moi je suis avec les banques comme elles sont avec mes comptes :…

Confrères, 48 heures sans dormir, ça vous tente ?

[Ci-dessous copie du mail, et de son annexe, que je viens d’adresser à  mon Bâtonnier bien-aimé, qui a décidé, avec quelques autres, de prendre le problème de la garde à  vue et de sa vraie-fausse réforme programmée, dont je vous parlais ici, à  bras le corps, en offrant son Barreau en sacrifice rituel de test, et en se dotant d’un outil contre-proposant performant, noble, et fiable (et beau et sympa, aussi): moi !] Lille, le 30 septembre 2010 Monsieur le Bâtonnier, Grâce, très clairement, à  mes nuits d’insomnie, et au fait que je n’ai pratiquement plus de clients, j’ai donc,…

Présumé coupable, par Isabelle Guso

Un petit mot publicitaire, que j’ai moi-même proposé de poster à  l’éditrice, car il m’arrive d’être fatigué, donc généreux, pour vous signaler la proche parution d’un bouquin qui, à  mon humble (car il m’arrive d’être fatigué, donc humble) avis mérite vraiment d’être lu. Je ne dis évidemment pas ça parce que son éditrice, dotée d’un bon goût évident, m’a fait l’honneur de me contacter via ce blog, il y a quelques mois maintenant, pour me piéger demander de le relire avec l’œil du juriste, histoire d’être certaine que rien d’aberrant, en droit, n’y figurât1, puis, après ainsi que je ne…

Monsieur Bertrand

Monsieur Bertrand est un instituteur d’à peu près cinquante ans, le visage assez marqué sous des cheveux mal peignés, et un désespoir assez profond lorsque je le rencontre, il y a plus d’un an : il est convoqué devant un juge d’instruction pour mise en examen, parce qu’il a commis, il y a de nombreuses années, des attouchements sur plusieurs des enfants qui étaient dans ses classes. Il m’explique, les yeux baissés, les mains tremblantes, qu’il l’a effectivement fait, et son désespoir est profond non pas parce que pour lui, les ennuis judiciaires vont commencer, mais parce qu’il est conscient…

Change pas d’main, j’sens qu’ça vient…

(Je prie mes lecteurs les plus prudes de bien vouloir excuser ce titre vulgaire et racoleur, je cherchais un jeu de Mô sur MAM en rapport avec ce qui suit, et je n’ai rien trouvé, on fera mieux une autre fois. Et puis, j’ai l’énervement grossier, je n’y peux rien…) Pour se réveiller de bonne humeur, voire tout guilleret, de bon matin, soit vers 4 h 30 concernant votre serviteur1, rien de tel que l’annonce officielle de la prise en compte de l’inconstitutionnalité déclarée de la garde à  vue française, par celle, subséquente, de l’existence d’un “avant-projet de loi” réformant…

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Nous sommes le vendredi 3 septembre 2010, date à  laquelle non seulement ma ville, Lille, se transforme provisoirement et pour trois jours en un monumental souk, rempli de camions dégueulant de marchandises en tous genres, de petits et de gros vendeurs, et de gens, de toutes catégories sociales et de tous coins de France et d’ailleurs, pour ce qui s’appelle la Braderie de Lille, énorme bordel organisé auquel on vient dans quatre buts exclusivement : boire, manger des moules, acheter, ou vendre ; mais encore, date à  laquelle la Justice de mon pays se transforme, provisoirement j’espère, pour au maximum…