Ah ! Mam…

Un mot rapide, pour une fois c’est promis, juste pour vous livrer, si vous disposez d’un peu de temps et de beaucoup de courage, le texte intégral de l’“Avant projet du futur code de procédure pénale soumis à  concertation”, c’est le titre du pavé en question, qui m’est obligeamment fourni en cette somptueuse version .pdf par Marie, que je nomme derechef Grande Fournisseuse1 de Mots à  Mô, et que je remercie, pour ça et tout le reste, Grand Å’uvre Munificent de Madame Michèle Alliot-Marie, Ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés2, vous dire si c’est…

Soleil au Sénat !

Ces dix derniers jours ont été épouvantables à  tous points de vue -certes, j’adore me faire plaindre, mais là , pour une fois, ce serait mérité- et je finis la semaine sous les dossiers, la voix éraillée d’avoir plaidé, les yeux cernés d’avoir guetté une réaction amicale ou à  tout le moins compatissante des tribunaux, et, euh… Le cœur, c’est ça, le cœur brisé d’avoir espéré un geste de survie de mon banquier, ou même un geste humanitaire de mon garagiste… J’ai donc à  peine eu le temps de m’autoriser de temps à  autres une heure de maraude en ces lieux…

Un jeune de quinze ans est-il plus dangereux que le “Gang des Barbares” ?

Par Laurence Bellon, Vice-présidente du tribunal pour enfants de Lille, membre du groupe pluridisciplinaire à  l’origine de la pétition “Quel futur pour les jeunes délinquants ?”1 . Trois brèves observations introductives à  cet article : d’abord, à  titre personnel, moi, la justice des mineurs, hein, autant vous dire que ça ou rien… Seulement voilà , quand une magistrate de votre ville soudoie votre associé pour vous faire passer un texte avec ordre de le publier, sous peine de ne plus jamais relaxer un gamin défendu par vous, c’est tout, on ne réfléchit pas, on modifie un temps sa ligne éditoriale, et…

Môktoub

Hier, j’ai rêvé à  une histoire rigolote, celle d’un garçon qui commettrait parfois des bêtises1, qui serait très mauvais dans son domaine, puisqu’il se ferait prendre régulièrement, mais qui, inexplicablement, aurait une chance incroyable, à  chaque fois… Précisément, j’ai dû rêver -je pense que c’était un rêve, parce qu’autant de chance, ça n’existe pas, en principe- que j’assistais, hier donc, toute l’après-midi et une bonne partie de la soirée, l’un de mes clients fétiches2,et qu’il s’agissait de la deuxième fois où il risquait l’emprisonnement dans le même dossier, et la sixième fois en tout dans sa pourtant relativement courte vie…

On aurait vraiment mieux fait de ne rien dire !

Comme ce problème [SUITE ET FIN, PROMIS !] est devenu légèrement obsédant, depuis que d’éminents confrères Ouaibesques l’ont mieux expliqué que moi, pour, sous couvert de diverses louanges de pure forme1, venir ensuite me ratatiner le cervelet en en tirant des conclusions différentes des miennes, j’exorcise, et, dans le but avoué de me libérer l’esprit pour aller conclure quelques divorces passionnés, reviens ici, je vous le jure de la façon la plus simple possible, sur la gentille énormité que constitue, en tout cas, la modification légale du code pénal relative à  l’inceste. Je sais que chacun aura compris qu’il y en…

On nous dit rien… Et parfois, on fait bien !

J’ai commencé à  rédiger ce qui devait être une brève le 27 janvier dernier, c’est à  dire le lendemain matin de l’adoption de, devinez quoi, une nouvelle et même néme loi venant partiellement réformer notre droit pénal, en l’occurrence celle qu’on a cru devoir voter pour introduire1 l’inceste dans notre code pénal -le mot “inceste”, j’entends, parce que, comme bien vous le pensez, le crime lui-même y était déjà  prévu et réprimé, aux termes d’un petit groupe de textes dont je vous cause dans quelques minutes -et vous allez voir que pour en causer, on va en causer… A l’origine…

Mô nu !

Je suis particulièrement désolé d’avoir employé la bassesse consistant à  titrer une brève de façon totalement accrocheuse1, mais le double objet de ces très petits mots m’interdisait d’en extraire mon titre, puisqu’il va s’agir, d’une part, de façon anecdotique, de souhaiter un bon anniversaire à  un ancien confrère, qui s’est totalement dévoyé depuis dans de lourdes fonctions bien éloignées de son serment originel, d’accord, mais enfin un confrère est un confrère, et d’autre part, de s’amuser à  parier sur la destinée judiciaire d’un autre confrère, actuel celui-là , après avoir juré que je me fichais totalement de l’affaire dans laquelle il…

Auto Mô bile !

Cher Monsieur, J’allais, de guerre lasse, abandonner les réclamations que j’ai à  formuler à  l’encontre de votre concession, ensuite du dépôt de mon véhicule XXXX pour révision et réparation, un avocat gérant suffisamment de paperasses pour ne pas s’en ajouter dans la vie privée, même lorsque c’est légitime Mais, au moment même où je recouvrais mon amertume du voile de la fatalité, voilà  que je recevais votre formulaire de “questionnaire de satisfaction”, ce qui dans mon cas ressemble fort à  une tarte à  la crème en pleine face : je vous avoue que l’ironie de ce mot, “satisfaction”, veux-je dire,…

Mô d’Ordre…

J’ai plusieurs bonnes nouvelles, et, disons, quelques mini surprises et cadeaux, car c’est vendredi, et que vendredi, on rit1, et parce que cette période est particulièrement sombre pour le corps judiciaire en général, et les avocats en particulier -ce qui nécessite plus encore que d’habitude de se marrer vite, à  tout prix, et si possible par le biais d’éléments débiles et un peu grossiers2 … La première nouvelle agréable, c’est que j’ai reçu finalement assez peu de “Bonne Année”, cette année -peut-être parce que je n’en ai proféré aucun ou presque, juste le strict minimum indispensable3 . Je vais faire…

Histoire Noire IV

IV INTERROGATOIRES Il n’a aucune idée de l’heure qu’il est, il ne sait pas combien de temps a duré son interrogatoire, il ne sait plus combien de fois on lui a posé les mêmes questions, ou d’autres, ni sur combien de tons différents, il ne se souvient, là , maintenant, d’aucune de ses réponses, et n’essaye même pas de savoir si elles étaient convaincantes… Il a les bras noués autour du corps, le menton collé à  la poitrine, le regard sur le sol dégueulasse, et quand les larmes finissent par lui venir aux yeux, il murmure juste “quelle salope”, et il…

2010 : Alliot-MAM en bobos !

(Désolé pour ce titre, je me l’étais promis, comme ça c’est fait.) Ça vient de tomber, dans la mesure où je pense que la Garde a tenu ces propos pas plus tard que tout à  l’heure : une pause entre deux rendez-vous de rentrée, l’idée saugrenue d’aller jeter un œil aux actualités du Ouaibe, petite idée derrière la bavette en cherchant un peu autour du doux nom d’Alliot-Marie et de la sacro-sainte réforme programmée de la procédure pénale en général et de l’instruction judiciaire en particulier, je me disais bien que ça n’allait pas traîner, et je ne suis pas…

“Qu’est-ce que je fais ?”

Je sors d’un difficile cas de conscience, une fois de plus. Un de ceux qui font qu’on adore ou qu’on déteste être avocat, et qu’on se demandera très longtemps, en tout cas, si on a bien ou mal fait, ce jour-là , et même, parfois, si on a servi, ou au contraire trahi, les intérêts de son client… Un petit rappel préalable de procédure s’impose, de façon que vous compreniez bien quelles étaient mes interrogations, quels en étaient les enjeux, et je vais y procéder en français, et non pas en “juriste”, de sorte que ce soit compréhensible même par les…

Pour le plaisir des yeux

Salah, commentateur émérite et adoré de ce blog, dont l’intelligence fait parfois défaut, mais c’est qu’il n’a pas encore commenté, m’adresse le texte qui suit, sorte d’OVNI flamboyant, dans un monde qui l’est moins. Ça parle d’actrice, et quelle, ça parle de pognon, et ça parle d’affaires en cours : Salah aurait dû être avocat1 . Plaisir des yeux, donc -et si l’acheteur est parmi nous qu’il se dénonce maintenant, ou se taise à  jamais… Je soupçonne juste que c’eut été trop simple, pour lui… [↩]