Salah, commentateur émérite et adoré de ce blog, dont l’intelligence fait parfois défaut, mais c’est qu’il n’a pas encore commenté, m’adresse le texte qui suit, sorte d’OVNI flamboyant, dans un monde qui l’est moins.
Ça parle d’actrice, et quelle, ça parle de pognon, et ça parle d’affaires en cours : Salah aurait dû être avocat1 . Plaisir des yeux, donc -et si l’acheteur est parmi nous qu’il se dénonce maintenant, ou se taise à jamais…
Black out total. Impossible de mettre la main sur le nom de l’acheteur dit anonyme qui a raflé la robe noire portée par l’actrice Audrey Hepburn dans le film “Breakfast at Tiffany’s”. Cette robe, que l’actrice portait dans ce film, sorti en 1961. Elle a été vendue aux enchères la semaine dernière chez Christie’s, de Londres, pour la modique somme 800.000 $ .L’acheteur bienheureux n’était pas dans la salle. Il est européen d’après le peu qu’on sait sur lui et rien de plus.
Sauf que maintenant et depuis son acquisition,on sait qu’il s’agit d’un Européen et qui se promène avec une robe noire que portait Audrey Hepburn dans ” Breakfast at Tiffany’s”. On ne sait même pas si c’est un homme ou une femme, ou encore une personne morale comme on dit parfois lorsque le montant de la transaction vole très haut. Un coup de fil a suffi et voilà que la robe noire dessinée par les mains de Hubert Givenchy lui-même, spécialement conçue pour son amie l’actrice, il y a 50 ans, a changé de propriétaire. Adjugée,emballée, elle est quelque part en Europe.
800.000 $. Huit-cent-mille dollars. C’est la somme que le précité Européen a casqué.
Je comprends qu’on puisse adorer l’actrice Audrey Hepburn, qui avait de la grâce dans son jeu,avec ou sans cette robe d’ailleurs.
Or, l’acheteur se retrouve avec la robe sans Audrey Hepburn. C’est comme si quelqu’un mettait une fortune pour acheter le cadre d’une toile de maître disparue.
Que va-t-il faire maintenant, avec le hors champ invisible, le corps de l’actrice absent, pour parler en langage cinéma, puisqu’on a à faire avec un résidu de cette industrie ? Quelle mouche l’a piqué pour allonger 800.000 $ en contrepartie d’un objet pareil ?
Il devra l’accompagner partout où il le promènera d’un certificat d’authenticité, sans quoi la robe ne serait qu’un bout de chiffon ne valant pas un clou. Il devra garder précieusement le certificat plus que la robe, si un jour il sera tenté de mettre fin à cette aventure…
Et puis, quel est l’Européen qui peut sortir d’un coup 800.000 $ ? En ce qui me concerne et dans mon entourage, je ne connais que des dépourvus de quelques milliers d’Euros, qui se battent pour rester dans le champs.
C’est peut-être Raymond Domenech, entraîneur des bleus, qui a acheté la robe ? Pourquoi pas ? Il vient de gagner 800.000 €et des poussières.
Il a publiquement demandé la main d’Estelle Denis, sa compagne, pendant qu’elle commentait la défaite des bleus face à l’Italie un soir de 17 juin 2008. Une robe de valeur qui rend les mains dégagées jusqu’aux épaules, c’est une bonne idée de cadeau . Faire traverser la manche à cette robe, il en est capable maintenant. Il est Européen et il vient de gagner des sous, et Estelle Denis mérite son cadeau. Qui sait si c’est pas lui l’Européen qui a téléphoné ? Avec la conversion du dollar et le règlement des frais de vente, on arrive facilement à l’équivalent de huit cent mille Euros et quelques. Comme par hasard il vient de gagner à peu près l’équivalent de ce bout de tissu…
Ce que je trouve de bizarre en ce moment est que la valeur de 800.000 €revient sans cesse, y compris dans les affaires.
Tenez, par exemple :
– J’ai lu que la police de Lyon a estimé le montant des bijoux volés dans une bijouterie Cartier2 à Lyon le 26 novembre dernier à près de 800.000 euros .Ensuite, elle a appréhendé les quatre présumés braqueurs de la boutique “Cartier” dans un vrai, de quartier, un de de Vaux-en-Velin, le 3 décembre dernier . Ce que les policiers pourraient dire aux présumés braqueurs s’ils sont tentés de leur saper le moral est que la valeur de tout le butin ne dépasse pas le prix d’une robe d’une actrice.
– La même somme revient dans la bouche de la cinéaste Catherine Breillat. Elle déclare partout sur les plateaux télé ou elle passe que Christophe Rocancourt, qu’elle a côtoyé ces dernières années, lui a soutiré l’équivalent de la somme de 800.000 euros . Elle l’accuse d’avoir “abusé de sa faiblesse” …
– Encore 800.000 Euros, la somme rendue publique dans le livre de Philippe Houdart (salut Philippe si tu nous regardes), François Malye et Jérôme Vincent, du magazine Le Point. Trois journalistes réputés, pour dénoncer les abus dans le secteur hospitalier. Elle correspond au montant des travaux de rénovation de son logement de fonction par le directeur de CHU de Caen. Le même CHU affichait un déficit de 10 millions d’Euros pour l’année 2008. Ledit Directeur a pris l’initiative de démissionner dès qu’il a pris connaissance de la sortie du bouquin au mois d’avril dernier.
– Et encore 800.000 Euros, soit la somme correspondant au montant qu’une infirmière, à Nice, est accusée d’avoir détourné au détriment de la Sécurité Sociale, en déclarant des soins fictifs.
Certes, 800.000 € constituent une somme qui rend extra heureux bien des gens, dont moi, et je tolère bien volontiers Maître Mô dans le lot.
Si je l’avais, je ne téléphonerais ni à Sotheby’s ni à Christie’s, promis, juré.
Je sais que cette somme ne représente rien aux yeux de Françoise Bettencourt Meyers, qui dit qu’elle veille à ce que sa maman Liliane Bettencourt ne soit pas mal entourée. Elle n’en veut qu’à François-Marie Banier, un ami de la mère. Elle l’accuse d’abuser de la faiblesse de sa mère en lui soutirant son fric. Il est question d’ 1 milliard d’Euros au total . Un drame familial, digne des tragédies grecques, qui purge les sentiments profonds entre une mère et sa fille.
Chacune clame haut et fort que la fortune et les sous ne sont pour rien dans les attentions réciproques qui se règlent par voie d’experts judiciaires. On a d’un côté la mère, qui doit prouver qu’elle est en possession de toutes ses facultés mentales et de discernement, et que si elle adore la vie avec sa façon de la mener et selon ses moyens, cela ne fait pas d’elle une personne en danger. De l’autre côté on a la fille, qui dit qu’elle est inquiète pour sa maman et précisément pour son mental, car elle trouve qu’elle est sous l’influence d’un homme qui abuse de sa situation de dame fortunée sans considération ni respect pour son âge et son rang.
Et pendant ce temps là , François-Marie Banier estime qu’il est en droit de fréquenter librement qui il veut,d’accepter les cadeaux et les largesses de son amie Madame Bettencourt, et gare à ceux qui le diffament en donnant un sens public disconvenant à sa relation privilégiée avec la dame âgée et fortunée, ou en voyant dans les cadeaux autre chose que des conséquences de l’amitié, et non pas le but.
En tout cas, aucun des trois ne me semble être l’Européen qui a téléphoné a Londres pour acheter la robe d’Audrey Hepburn.
Ils ont les moyens, mais je pense qu’ils sont trop occupés pour l’affaire qui m’intéresse.
Pour le plaisir des yeux
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Voilà, je ne vous retiens plus ; au plaisir de vous lire, critique ou pas évidemment.
On serait surement surpris de l'audience...
les faux gardiens qui étaient employés par le directeur de l'établissement trouvaient amusant de pouvoir bousculer et insulter des gens alors que dans d'autres circonstances avec les mêmes individus en étant au courant des fonctions qu'ils occupent dans la vie ,par le secrétariat ,ces même gens les auraient complètement méprisés à l'extérieur. Ils disaient plus on est méchant avec eux en prison mieux on est noté sur la fiche d'appréciation.Un gardien disait qu'on est dans un monde de fou "I do my job that's all !"
Dans la catégorie télé poubelle, on ose tout !
ce concept existe déjà : c'est la simple réalité des prisons françaises, sauf qu'ils sont un peu plus que 7 ....
La réponse est simple et épouvantable . Si on regarde la somme de 800 000 $ au travers d'une grille de mots croisés 6 x 6 et après avoir absorbé la dose d'épice nécessaire à une jeune sous-procureuse pour tenir une semaine de garde on voit apparaître le chiffre de la BÊTE.
Qui a dit que les maladies honteuses du bas clergé breton avaient tendance à grignoter les boyaux de la tête des prélats ? si ,si y'en a qui l'ont pensé tellement fort que je l'ai entendu !
chère Cassandre dont la clairvoyance légendaire et funeste me semble quelque peu altérée par l'heure tardive, je faisais effectivement référence au billet de la baronne Marie, sur la vie mouvementée d'un substitut de garde. Vie dont l'intensité me semblait nécessiter l'usage massif d'Epice. Sa sagacité légendaire ne s'y est pas trompé et elle ne s'est donc pas fourvoyé à me répondre.
nox et quies tecum.
Des difficultés linguistique de la féminisations (tiens, c'est la première fois que je l'utilise celui là sans trop savoir à quoi il sert) des noms des professions...
"ProrureurE" donne une allitération fort laide
"Proconsule" vous pare des lauriers de la République ou de l'Empire mais pas forcément du bon ou de la bonne
"Procuratrice de sensations fortes auprès des prévenus" est assez descriptif mais quelque peu réducteur (de tête ? non plus maintenant, heureusement ! ) quand on considère les fonctions qui étaient vôtres.
Si je cherche "procureuse", outre votre interprétation sûrement glanée auprès de la pègre d'Arrakis quand votre maison la gouvernait, je ne trouve que compagne du procureur, alors que d'après des informations confidentielles elle aurait plutôt été celle d'un avocat bien connu pour usurper le nom d'un JEL de la Chine Impériale (anticipateurs ces chinois...). Cette dénomination aurait pourtant fort bien convenu.
Puisque vous mettez la question sur le métier, quand mon tour sera venu de passer devant unE de vos successeur(e ? )s pour bris de clôtures, détournements de nonnettes et duels, vétilles qui, si elles sont sorties du champ de la répression ecclésiastique doivent être restées dans celui de la République, comment me faudra-t-il la nommer ?
Me taire ? Pourquoi pas, cela m'évitera d'aggraver mon cas en attendant que Mô vienne à mon aide.
Finalement, madame la juge, si j'ai bien tout compris de votre parcours, il est plus simple de qualifier votre sacerdoce actuel que votre Golgotha passé.
Pax tecum
Avec un peu de retard, je me permets de justifier la version que je donnais du terme de "procureuse", dont l'acception majoritaire, je le reconnais, semble actuellement être celle d' "épouse de procureur", ce qui ne correspond pas vraiment à un métier (ou en tout cas, pas à celui que nous évoquions).
Pour être honnête, je tenais le renseignement de plusieurs de mes aînés cultivés qui s'étaient émus, lors de la vague réglementaire de féminisation des titres, d'une éventuelle confusion entre les diverses significations du fameux terme. Le tout avant que celui de "procureure" (certes hideux, mais largement surpassé en laideur par celui de "substitute", à mon humble avis) ne soit institué.
Et Internet me démontre que les Anciens n'avaient pas élucubré à l'époque, puisque le Dictionnaire de L'Académie française, 8eme Edition (1932-5), définit comme "entremetteuse" la procureuse qui nous intéresse.
En résumé, si vous deviez (ce qu'à Dieu ne plaise) rencontrer l'une de mes collègues à la suite de vos bris de clôtures (les nonnettes majeures demeurant heureusement libres de faire ce que bon leur semble !), je suggérerais l'emploi d'un "Mme le procureur" qui a l'avantage de convenir à peu près à toutes, à l'exception de quelques féministes enragées.
Pax vobiscumque.
L'Église vous dirait que la relique est pour les âmes simples une des voies vers le salut. un témoignage que l'on peut toucher ou voir de ses yeux qui atteste de la réalité du sacré. Qui a dit dans le fond de l'église "Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru " ? Silence, bande d'hérétiques préparpaillots ! Ce fut et c'est aussi une source de revenus confortables, qui a permis de baliser les voies du salut d'or et d'encens et accessoirement de nourrir quelques gras chapons.
La relique sacrée ayant fait moult recette, la voie tracée par l'Église fut suivie par le laïc, et l'âme simple pouvant être fortunée...
Mais que celui ou celle qui n'a jamais conservé de ces modestes reliques personnelles, lettres d'amour passées, mèches des cheveux d'un enfant devenu grand retrouvées avec nostalgie au détour d'une armoire nous jette la première pierre.
Lambertine, si un jour l’occasion se présente et que vous touchez par vos doigts le Saint Suaire. Est-ce que vous maintiendrez la même perception ? C’est la présence de Monseigneur qui me fait penser à cet exemple de relique unique. Le fait même qu’il soit un sujet de controverse ,peu importe qu’il soit authentique ou pas ,
Ce morceau de lin ne me laisse pas de marbre .
Regardez ,il y avait même un criminologue dans les années 80 qui s’est aventuré à donner des précisions sur la nature des végétaux , leur nombre et leur localisation géographique (Jérusalem) en analysant le pollen sur le tissu. Il est allé trop loin dans les détails.
Tout le monde lui est tombé dessus. :L’imbécile a donné trop d'informations . C’est pas merveilleux ça ?
Pour ce qui est du suaire de Turin, la messe semble dite. C'est un pur produit de l'artisanat touristique pour croisés en mal de sensations fortes fabriqué par un faussaire de génie de Terre Sainte au XIVe siècle. Les datations au C14 ont donné des dates suffisamment précises pour que l'on en doutât plus. L'idée rigolote suggérée par un scientifique chrétien fondamentaliste (tiens, un oxymore qui passe ) de "radioactivité christique" rajeunissant la toile est ce que l'on appelle une hypothèse ad hoc, c'est à dire, pour simplifier, que les faits observés ne rentrant pas dans sa théorie, au lieu de changer sa théorie, il invente une ruse intellectuelle pour les y faire entrer de force. Bref, c'est faire à la fois de la mauvaise métaphysique et de la mauvaise science . Le suaire est d'ailleurs maintenant considéré comme une icône par l'Église et non comme une relique au sens propre.
Mais l'intérêt des reliques est autre. Dans le cadre de mes activités professionnelles de pilleur d'église (on dit aussi conservateur ), j'ai eu l'occasion de manipuler un certain nombre de reliques "miraculeuses" que les évêchés planquent parfois sous le tapis dans les réserves. Elles sont parfois franchement cocasses...crâne d'enfant assimilé à celui d'un saint enfant mort bien après que son crâne avait été conservé, ossements d'animaux... c'est sans importance. J'ai par contre été ému par une croix reliquaire du XIIIe siècle qui contenait, dit-on un monceau de la vraie croix. Non que je me fasse des illusions sur l'authenticité du morceau de bois gros comme un demi petit pois ; avec tous les authentiques morceaux de vraie croix, il y aurait de quoi reboiser la Palestine. Mais ce qui était émouvant était que pour cette presque écharde, un homme avait fait plusieurs milliers de km il y a 800 ans, après avoir pillé Constantinople, et que d'homme en homme, par la simple force de leur croyance, malgré les pestes et les guerres qui avait dévasté plusieurs fois ce coin, ce bout de bois était parvenu jusqu'à moi. En fait, ce qui était passionnant dans cette relique, n'était pas ce qu'elle pouvait être en réalité, mais la longue lignée d'anonymes qui l'avaient conservé...on sentait "passer les gluons" dans cet objet.
Cordialement vôtre.
Et Dieu sait pourtant que je suis sentimentale...
J'ai eu l'occasion d'assurer la sécurité dans un aérodrome lors de la venue de notre Johnny national, même si son arrivée et son départ avaient eu lieu de manière discrète, ça n'a pas manqué d'attirer des fans qui étaient béats, devant l'avion qui décollait, à nous demander si nous avions pu lui parler, car pour eux, tout ce qui permettait le lien avec lui représentaient beaucoup.
Et pour rebondir sur vos propos Maître Mô,
" l’argent est devenu une sorte de vecteur de valeur qui n’a plus aucun lien avec la réalité des choses",
je pense surtout que le côté matérialiste a pris le pas sur nombre de valeurs : il faut avoir pour se sentir exister..... Celui qui ne possède pas "est mis au ban", et ce, dès le plus jeune âge.
Hummmm, hormis cela, quelle bonne odeur doit embaumer votre bureau, entre votre caleçon et vos chaussettes, un vrai délice !!!
La première : J’ai restauré une sculpture pour le compte d’une galerie que j’ai amenée directement chez le client .Elle devait valoir environ 300.000 €. Il l’avait acheté lors de la soirée vernissage où le champagne coulait à flot et c'est ce qui explique la suite .Arrivé ,chez le client une semaine après le vernissage je voyais sa tête interloquée en voyant l'œuvre. Je lui demandais ce qui n’allait pas .Il m’a répondu qu’il ne se souvient pas l’avoir achetée. Je lui ai dit : Il n’y a aucun problème ,que j'étais ravi de lui dire bonjour ,et l'œuvre retourna à la galerie.
Il m’avait répondu : Non, non, je l’achètes puisque vous êtes là .
La deuxième :
J’étais au rdc d’une galerie au moment de l’ouverture des portes aux visiteurs pour un vernissage. Une galerie qui ne fait que de la sculpture. C’est pour dire qu’ à chaque accrochage j’ouvre un chantier. Dernière touche ,avant l'ouverture des portes la société qui fait le ménage passe pour le nettoyage. J’entends le ok que tout est fini .Une foule de visiteurs entre .Du rdc j’aperçois une agglomération de spectateurs qui tourne dans un coin où il ne me semblait pas avoir installé quelque chose .Je monde rapidement pour voir . C’était l’aspirateur ! Celui qui a fait le ménage a oublié de le ranger . Et comble d’ironie c’était l’objet qui avait attiré le plus de spectateurs.
Bien sûr, la réaction va être unanime : "Nous vivons un monde de dingues".
Et d'y aller chacun de notre souvenir, de notre anecdote.
Et puis ?
Rien.
Nous aurons tous soulagé notre conscience. Mais nous n'aurons rien fait pour y changer quelque chose.
Non, si tu veux changer le monde, trouve un moyen d'expliquer à certaine personne que faire installer une douche à 245 000 €pour rien, la, oui c'est de la connerie. Mais si cette même personne voulait s'acheter des talonnettes pour le même prix, sur ses fonds propres, j'avoue que je m'en foutrais royalement !
Lui il reste bien éveillé et ne ferme pas les yeux. Dans ce type de transaction il y a des centaines, voire plus, de mains qui travaillent et certains ne sont payés qu’au SMIG. Un seul gros chèque est encaissé mais il y a une répartition ordonnée entre plusieurs bénéficiaires suivant les structures classiques des entreprises. A titre d’exemple je cite grossomodo : le personnel de la maison de vente, l’imprimeur pour le catalogue ,les transporteurs ,les assurances, les gardiens , les photographes, les commerçants qui ont vendu les produits pour la restauration ou le nettoyage. Les entreprises intermédiaires derrière la maison de vente
Bref toute une machinerie ,une armée qui participe à valoriser ce bout de tissu ,telle une tête d’épingle au sommet d’un iceberg . S’il n’y a pas cette accroche ,ce coup de foudre le premier qui aurait droit à une attaque cardiaque c’est l’Etat . Car sans la vente beaucoup d'argent ne rentre pas dans les caisses et il reste endormi sur un compte.
Autrement ,ce n’est pas pour rien que PiTRe et moi on a le même signe astro.
Maintenant, ils peuvent même s'acheter plusieurs robes d'Audrey Hepburn.
Moralités, deux au moins : mieux vaut bombe absolue et actrice mythique qu'ancien avocat et ancien Président de la République, on est plus bankable, exactement dix fois plus; et se livrer à ce genre de pratique n'amène pas toujours au bonheur...
Je réfléchissais à un objet pour lequel je serais prêt à me ruiner, et je n'en ai pas trouvé -mettre de jolis prix, parfois, oui, mais vraiment dans les limites de l'accessible à mon niveau. Mais est-ce que ça ne veut pas dire que je suis tellement admiratif de moi-même que je n'admire personne autant ou plus, finalement..?
Je ne sais plus si j'en avais parlé ici ou pas, mais vous vous souvenez des "évènements", en Guadaloupe et dans les Antilles en général, pendant lesquels la Collection Bergé avait été vendue, en partie seulement, pour à peu près le prix de ce que réclamaient les grévistes ?
Je sais bien que c'est de la pensée de comptoir, mais quand-même, l'argent est devenu une sorte de vecteur de valeur qui n'a plus aucun lien avec la réalité des choses (regardez les agios, mes respects Monseigneur !), un truc totalement autonome, et dont il est impossible de comprendre le sens, je trouve -un peu comme de cette phrase d'ailleurs.
Des jeunes très bien militaient pour un plafonnement absolu des salaires, demandant non pas la Révolution, mais seulement qu'on les limite a, par exemple, 50.000 €mensuels, soit 50 fois le revenu d'un smicard, argant du fait qu'aucun homme ne pouvait "valoir" cinquante fois un autre homme...
Au-delà de la boutade, c'était vrai, et c'est si simple qu'en définitive je suis pour : ça concilie libéralisme et socialisme, si tant est que les deux continuent à être antinomiques, en permettant du coup de relever le salaire de base au double au moins, et en conservant la carotte que représente toujours un tel énorme salaire maximal...
Je me demande même si au-delà encore, il ne faudrait pas appliquer la même règle aux dépenses autorisées ?
Bon, en attendant, je vais mettre aux enchère le premier caleçon de Maître Mô, celui dans lequel il a été acquitté, tout jeune avocat : on ne sait jamais...
Pfff, je crois que je suis fatigué, là , en fait, je vais plier, c'est pas le tout mais Minimô2 offre à boire chez elle ce soir, ça ne défatigue pas, mais ça détend...
Il y a quand-même un fond de vérité dans ce commentaire, ceci étant : pendant plusieurs années, j'ai plaidé tous mes dossiers criminels avec la même paire de chaussettes !
C'est bon, je sors...
Ils s'offrent discrètement ou se jettent sur la foule .Jurisprudence Madonna. Il me semble que sa culotte est bien en France en ce moment .Le terme foule englobe tribunal.
Sinon, oui, je ne poussais pas la superstition jusqu'à ne pas laver LA paire de chaussettes magiques entre deux séances, tout de même ! L'insolence des jeunes avocats n'a aucune limite, de nos jours...
"Salah devrait avoir son propre blog, et nous y faire déguster ce genre de texte toutes les semaines", ça, oui, c'est sûr.
Je me pose quant à moi la question de l'argent quand on me fait part de telle ou telle voiture coûtant plus de 800 000 euros et que certains vont s'offrir, peut-être pour ne même pas rouler avec. Qui peut bien dépenser une somme pareille, juste pour admirer l'élégance du bouchon de radiateur en passant dans le garage une fois de temps en temps ?
Pendant ce temps, dans une autre partie du même monde, rien que de s'être payé le luxe d'acheter une voiture à 20 000 euros en ne tapant que dans ses économies, sans prendre de crédit, on n'ose pas en parler devant les copains parce que nombre d'entre eux ont du mal à joindre les deux bouts et qu'on se sentirait presque coupable de bien gagner sa vie.
Quant à la robe d'Audrey Hepburn, il est vrai que contrairement à un chapeau d'Elton John, privée de son contenu, elle n'est qu'un contenant somme toute très banal. Oh, une robe noire "trois trous". Formidable.
Accessoirement, ça ne va pas à tout le monde, ce genre de coupe. Si c'est pour porter, il vaut mieux s'orienter vers des acheteuses très minces.
tilt
À votre place, je surveillerais les prochaines apparitions publiques de l'épouse de not' président. Elle les a, les moyens.
Je suis sûr qu’elle meurt d’envie pour l’avoir dans sa garde robe . Seul bémol, sa position politique actuelle et ça la fout mal si quelqu’un vendrait la mèche.
A moins peut-être qu’elle ait pensé à une tierce personne ,sorte d’intermédiaire amie en attendant la fin du mandat en 2017 pour en revendiquer la possession..
Et 800.000, c'est pas le C.A moyen d'une certaine profession, héritée des clergés.... et qui ont 33 boutons à leur Robe ????
Vérification faite auprès de Domenech, il a répondu "Il joue dans quel club, ce Hepburn ?". Mais il est capable de cacher son jeu...
Mais, en même temps, n'est ce pas (chacun faisant en fonction de ses moyens) le même ressort que celui qui pousse un amateur de BD a recherché des premières éditions, ou un numismate a échangé ses espèces contre le dernier des deniers ? Et puis, peut être est ce la dernière gagnante de l'euromillions, qui grisé par un gain subit, s'est offert une magnifique robe noire pour enterrer ses années de misère ?
J'ai eu l'occasion dans ma vie de fréquenter des gens "hors du besoin", de ceux qui ne travaillent que pour le plaisir, pour ne pas s'ennuyer. Au quotidien, ils sont normaux, comme vous et moi, mais parfois, leur référentiel déraille et leurs dépenses vous semblent incohérente. L'une de ces personnes, ainsi, proposait toujours de ramener le vin quand vous l'invitiez à diner. Il demandait ce qui était prévu au menu, pour ne pas faire de faute de goût, et arrivait avec sa caisse de Clos Vougeot 1er Cru sous le bras, pour ne boire durant le repas qu'une demi-bouteille ... Ma cave s'en portait très bien !
Je ne pense pas qu'il soit possible d'expliquer ces actes de dépense, ils sont trop hors du commun, tant par leur objet que par leur montant, pour se contenter d'une explication basique. C'est l'expression ultime des caprices d'un bébé qui a les moyens de s'autosatisfaire à volonté.
Bon, ceci dit, si quelqu'un a simplement 300 000€à m'offrir, je prends ! (et je veux bien payer le diner en échange :))
Il s’en souvient encore !
(PS : je travaille pour le plaisir, ce n'est pas réservé au gens riches :-))