ça m’gà v !

C’est totalement éreintant, en fait, de tenter d’écrire un bout de loi -et encore, je suppose que j’ai beaucoup de chance, puisque j’avais quant à  moi, non pas, vraiment pas, un modèle, mais en tout cas une trame -et il faut saluer ici le travail colossal fourni par les conseillers techniques de Madame la Gardienne de la Paix Alliot-Marie1 pour rédiger le pavé relatif à  la réforme de la procédure pénale que vous savez -on peut être en désaccord avec l’alignement du mur mais saluer la sueur du maçon2 . Si, comme le dit mon lutécien confrère Eolas, la réforme…

“Composer” peut s’écrire en deux mots.

Je sors à  l’instant d’un de ces trucs parfaitement répugnants, et qui n’auraient jamais dû faire partie de notre système judiciaire, que l’on appelle une “mesure alternative aux poursuites”, en l’occurrence une “composition pénale”. Je n’y vais pas, d’habitude, car prendre de l’argent aux personnes en bénéficiant est une escroquerie pure et simple1, tant nous ne servons à  rien, en tout cas sur place, et tant la chose elle-même ne sert à  mon avis à  rien : nous sommes de non-avocats devant un non-juge qui propose une non-peine dans une non-audience, c’est le règne du non, bref, qui ne mérite…

Un Mô sur le revenu.

Je n’avais cette année, je le dis tout de suite, strictement aucune idée de poisson d’avril valable, ne pouvant tout de même pas réitérer le coup de la véritable fausse/vraie suite d’Histoire Noire, et étant à  sec pour le surplus -ce qui, pour un poisson… A vrai dire, si, j’avais un petit truc rigolo sous le coude, mais il nécessitait la participation active de Marie, qui ces derniers jours délaisse malheureusement cet endroit généreux, en ce qu’il a eu la bonté de la recueillir, au prétexte par nature futile d’une soudaine surcharge prétendue de travail -bon, si elle était au…

Parquet flottant…

Vous le savez, on l’attendait, c’est tombé tout à  l’heure : l’arrêt de Grande Chambre Medvedyev et autres contre France est tombé ce matin -et je vous livre à  chaud une analyse rapide personnelle, qui est en réalité qu’il n’y a pas grand chose à  en tirer juridiquement sur la base des moyens qui y étaient débattus eux-mêmes, mais que paradoxalement, ce n’est qu’à  “son occasion”, pour ainsi dire, que la Cour rappelle ce qui me semblerait devoir constituer une légitime évidence dans un grand Etat de droit comme l’est la France. Qu’est-ce que ça raconte, au vu au moins…

Bon anniverchaire, Mô !

En me baladant il y a quelques jours dans les plus anciennes archives de ce blog, je me suis aperçue fortuitement que “Ce blog n’a que deux ans, mais des lecteurs en masse Déjà  Mô perce sous Bilger et Eolas …” Je me suis également rapidement rendu compte que faire des vers n’était manifestement pas la bonne façon de célébrer l’événement, rassurez-vous. Nous fêtons en effet aujourd’hui les deux ans du blog de Maître Mô, probablement à  l’insu du principal intéressé, dans la mesure où le cerveau masculin est ce qu’il est en la matière, et où j’ai plus ou moins arbitrairement fixé la date…

Mandat de dépôt

J’ai tout récemment, par malchance, à  nouveau assisté à  une arrestation, “à  la barre”, comme on dit. Et comme à  chaque fois que c’est arrivé devant moi, la scène, irréaliste, m’a frappé par son extrême violence, même si elle s’est déroulée doucement, selon la mécanique bien huilée des mandats de dépôt décernés à  l’audience : un homme était libre quelques secondes auparavant, et voilà  qu’il est, qu’il n’est plus, maintenant, qu’un détenu. En trois minutes, quoi qu’il ait fait pour qu’on lui inflige cette sanction, sa vie bascule et plonge, deux bracelets de métal reliés par une chaînette symbolisent soudain…

Dernière s-CEA-nce

(Le 38e appel du pied – dont personne ici n’ignore plus qu’il l’a grand – du Maître, qui a tendance à  diriger lesdits appels virtuels vers mon arrière-train, me pousse à  publier un texte ni émouvant, ni spécialement drôle, probablement aride et pourvu d’un titre moyen, qui n’aura pour mérite que de donner une idée à  ses lecteurs de ce à  quoi ils peuvent s’attendre s’ils se retrouvent poursuivis dans le cadre que je décris, ce qui peut arriver à  tout le monde ou presque1 . Il faudra néanmoins que j’apprenne un jour à  résister aux pressions des avocats, quand même.…

Monsieur Dupont

On peut tout se dire, maintenant que la relation client/avocat est rompue, n’est-ce pas ? J’ignore exactement ce que vous me reprocheriez, ou ce que vous auriez dit trouver de bien chez moi, pendant ces deux longues années où vous avez été de douleurs en douleurs, de souffrances en souffrances, sans que, sans doute, parfois, je ne les mesure suffisamment -et je ne le saurai jamais, à  présent que nous ne nous parlons officiellement plus, faute d’en avoir l’occasion, puisque je ne suis plus votre avocat… En revanche, moi, j’ai besoin de me mettre en règle avec vous, je crois…

Ah ! Mam…

Un mot rapide, pour une fois c’est promis, juste pour vous livrer, si vous disposez d’un peu de temps et de beaucoup de courage, le texte intégral de l’“Avant projet du futur code de procédure pénale soumis à  concertation”, c’est le titre du pavé en question, qui m’est obligeamment fourni en cette somptueuse version .pdf par Marie, que je nomme derechef Grande Fournisseuse1 de Mots à  Mô, et que je remercie, pour ça et tout le reste, Grand Å’uvre Munificent de Madame Michèle Alliot-Marie, Ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés2, vous dire si c’est…

Petit moment de détente du week-end …

… qui vous est offert, une fois n’est pas coutume, par le ministère de l’Intérieur1 . Quelques erreurs forcément volontaires se sont glissées dans ce communiqué, ou ce compte-rendu, comme on voudra, publié sur le site dudit ministère, et découvert via Eolas2 . Saurez-vous les retrouver ? Indice : la plupart me paraissent concentrées dans les quelques lignes que, par souci de meilleure accessibilité, je reproduis ci-dessous. Et aurait dû être mis en ligne dès hier, si je ne m’étais pas fait griller par mon hôte, alors que j’avais terminé mon post avant lui – en même temps, il est chez lui,…

Soleil au Sénat !

Ces dix derniers jours ont été épouvantables à  tous points de vue -certes, j’adore me faire plaindre, mais là , pour une fois, ce serait mérité- et je finis la semaine sous les dossiers, la voix éraillée d’avoir plaidé, les yeux cernés d’avoir guetté une réaction amicale ou à  tout le moins compatissante des tribunaux, et, euh… Le cœur, c’est ça, le cœur brisé d’avoir espéré un geste de survie de mon banquier, ou même un geste humanitaire de mon garagiste… J’ai donc à  peine eu le temps de m’autoriser de temps à  autres une heure de maraude en ces lieux…