Misérable

Elle est l’une des neuf détenus qui comparaissent ce jour là  devant la Cour d’Appel. Elle est assise avec les autres sur son banc, prostrée, le regard vide et la bouche ouverte, son vêtement de pluie jaune vif et trop grand pour elle boutonné jusqu’au cou, tâche de couleur dans l’océan de bleu des gendarmes des escortes, qui attire immédiatement le regard; elle est beaucoup trop frêle, beaucoup trop jeune, beaucoup trop “absente”, beaucoup trop menottée, on se dit d’emblée qu’elle ne devrait pas être ici. L’avocat d’une autre affaire s’assied à  côté de “son” gendarme de droite, sur les…

Au nom de mon serment : pardon !

J’ai hésité, ne voulant pas en en publiant le lien faire la moindre once de publicité à  cette chose, parfaitement atterrante et honteuse, qu’un confrère a cru devoir mettre en ligne, et que j’ai du visualiser et, plus encore, écouter, une deuxième fois avant d’y croire réellement… Mais je ne vois pas comment rester silencieux, je porte la même robe que l’auteur de cette grossièreté…

L’Avocat Général avoue implicitement…

Ca se passe dans la même affaire que dans la brève précédente, ils sont trois, et la situation d’un autre gamin pose un problème à  la Cour : il possède un casier judiciaire qui, malgré son jeune âge, est largement plus fourni que son camarade, puisque porteur de dix-sept mentions (!), la valeur comme chacun sait n’attendant point le nombres des années… Oui mais voilà  : est-il pour autant en état de récidive légale ?

La Cour avoue…

Ce devrait être un peu triste, mais allez, il fait beau, et cette audience de la Cour d’Appel m’a tellement fourni de matière, un peu souriante ou franchement et honteusement dramatique, que je peux bien n’en faire qu’une brève sans trop de commentaires -une fois n’étant pas coutume… Cet homme, donc, prévenu, ayant un casier particulièrement dense, est interrogé par la Présidente d’audience selon la formule rituelle, mâtinée il est vrai en ce qui la concerne d’un léger soupçon de charge, oh, à  peine, comme vous l’allez constater :