Année : 2009
“Qu’est-ce que je fais ?”
Je sors d’un difficile cas de conscience, une fois de plus. Un de ceux qui font qu’on adore ou qu’on déteste être avocat, et qu’on se demandera très longtemps, en tout cas, si on a bien ou mal fait, ce jour-là , et même, parfois, si on a servi, ou au contraire trahi, les intérêts de son client… Un petit rappel préalable de procédure s’impose, de façon que vous compreniez bien quelles étaient mes interrogations, quels en étaient les enjeux, et je vais y procéder en français, et non pas en “juriste”, de sorte que ce soit compréhensible même par les…
Pour le plaisir des yeux
Salah, commentateur émérite et adoré de ce blog, dont l’intelligence fait parfois défaut, mais c’est qu’il n’a pas encore commenté, m’adresse le texte qui suit, sorte d’OVNI flamboyant, dans un monde qui l’est moins. Ça parle d’actrice, et quelle, ça parle de pognon, et ça parle d’affaires en cours : Salah aurait dû être avocat1 . Plaisir des yeux, donc -et si l’acheteur est parmi nous qu’il se dénonce maintenant, ou se taise à jamais… Je soupçonne juste que c’eut été trop simple, pour lui… [↩]
Môs croisés
Presque rien, pour vous distraire ce weekend, juste une petite récréation intellectuelle que je me suis accordée en glandant comme un malheureux, attendant mon tour à l’audience pendant qu’un confrère long et chiant comme la pluie, manifestement fiscaliste (ou autre spécialité éminemment respectable) plaidait, avec la passion qu’une vache met probablement à brouter, un long, très très long dossier, auquel personne ne comprenait rien je pense, notamment pas le Tribunal, qui a mon avis faisait lui aussi autre chose de son côté : j’ai commis une grille de mots croisés – je n’ai pas fait des mots croisés, j’en ai…
168 heures chrono
En y réfléchissant bien, mon seul point commun avec Paco Rabanne et Sheila, c’est que j’aime bien raconter mes vies antérieures. Mais comme tout le monde ne peut pas avoir été tueur de pharaon ou courtisane, c’est le plus souvent de mon ancienne vie de substitut que je me retrouve à parler.1 Et comme mon nouvel hôte m’a donné des devoirs à faire2, je vais essayer, pour cette première fois, de vous donner une idée de ce que peut être une semaine de permanence au Parquet, dans un Tribunal plutôt moyen, pourvu d’un Parquet comptant cinq à six magistrats. La…
“Au plus que t’es moins grand…
… Au moins que t’es plus petit”1 . Je pensais à cette citation remplie de sagesse au vu de deux faits dramatiques, qui ne peuvent que me renvoyer à ma proverbiale humilité : d’une part, on m’a proposé de publier en avant-première le classement des blogs juridiques de Wikio pour ce joli mois frissonnant de décembre, et j’ai accepté, comme une andouille infatuée d’elle-même, avant de me dire que si on me le demandait, c’était certainement pour me consoler -et effectivement, chute il y a, vous verrez ça plus bas, justement… Et d’autre part, j’ai eu la mauvaise idée de…
La Fête des Innocents
Je ne sais pas trop ce qui s’est produit ces deux dernières semaines, par ailleurs passées sous de la pluie gelante, dans une luminosité d’hiver, et dans un ennui absolument apocalyptique, mais d’une part, je passe mon temps à m’engueuler avec des proches, et d’autre part je n’ai eu à connaître professionnellement que d’étrangetés majeures. Ne perdant pas de vue le -vague- objet de ce blog, je ne vais pas me répandre sur la première part, juste un petit couplet défoulant, rassurez-vous; mais aussitôt après, je vais vous raconter quelques histoires dont j’ai eu à connaître lors de ma journée…
Nouvelles des Fronts !
Je me suis aperçu ce matin dès avant l’aube, l’avenir appartenant à ceux qui se lèvent de plus en plus tôt, que je ne vous avais pas commis de petit article léger du vendredi -n’ayant à ma décharge rien vu passer d’hilarant sur la Toile ces derniers jours, exceptés les vannes footeux du moment, mais je répugne à parler de foot pendant plus d’une minute, j’ai l’impression au delà de devenir totalement idiot, c’est une des magies de ce “sport” … Je me rattrape vite fait, avec quelques nouvelles toutes chaudes du Front Judiciaire, enfin celui que l’on voit, le…
Garde, avoue !
Vous le savez probablement, le Bâtonnier du Barreau de Paris, c’est à dire, ça m’arrache les lèvres de l’écrire mais c’est comme ça, le représentant d’à peu près la moitié des avocats de France1, vient de partir en guerre à l’encontre de la garde à vue telle qu’elle existe actuellement dans notre beau pays des droits de l’homme, expression à laquelle je refuse désormais les guillemets, sauf exception, tant elle est galvaudée. Le motif, entre autres, de cette soudaine réaction, quand la garde à vue française est contestée depuis fort longtemps par les praticiens quotidiens “de base”, soit telle qu’elle…
Bienvenue chez le ch’ti
(premiers pas de Marie, embauchée par celui qui l’a qualifiée de “juge de base” pour écrire occasionnellement ici, dans l’antre du Maître) Les clés fonctionnent, la lumière aussi : pour l’instant, tout va bien … J’ai bien croisé de drôles de types dans les escaliers, dont un qui cherchait à recevoir une “fessée déculottée par nounou” (et d’autres spécimens dont j’aurais trop honte de vous parler)1, ainsi que des vendeurs de médicaments divers, mais je crois qu’une bestiole nommée Akismet les empêche plus ou moins d’entrer. sans compter que ça risquerait de faire de ce site un de ceux que…
Madame Mô et pas les enfants d’abord !
Amis, vous êtes habitués à ce que le vendredi, et ici le samedi car hier je bouclais à l’arrache et n’ai point eu le temps de publier, soit l’occasion de minuscules articles tous plus inutiles les uns que les autres, écrits d’un seul jet dans une ambiance pré-détente palpable rien qu’au choix des images, vidéos, et même mots, qui souvent les accompagnent… Parce que bien sûr, vendredi c’est raviolis, certes, mais c’est aussi en général une sorte de sortie de guerre, la fin du combat et, non pas l’armistice, mais une trêve, infiniment trop courte, lors de laquelle on retrouve…
Quelques mots sur…
Ce titre était, exactement, celui d’un mail, reçu hier, d’un homme qui le signait “Anonyme Relatif”, et me l’avait adressé sous une adresse créée tout exprès, anonyme elle aussi -vous allez comprendre pourquoi. Je l’ai lu, et j’en ai été suffisamment édifié, et ému, pourquoi ne pas le dire, que j’ai immédiatement pensé, une fois digérés les points de vue qu’il y fait valoir, qu’il fallait que ce texte soit publié, ici. Parce que malgré cet anonymat, je trouve que cet homme a fait montre d’un très grand courage en me l’adressant, à plus d’un titre : il y parle…