Lettre à Adil dont la détention provisoire a pris fin.

[Ce maigre cri a été précédemment publié sous forme de Tribune dans la Gazette du Palais du 1er mars 2016. Je la reprends ici pour mes fidèles adorés qui ne l’auraient pas lue – et parce que j’y tiens.]   Mon Cher Adil, Je t’écris dans la douleur : j’étais ton avocat, si tu es mort en déten­tion c’est forcément en partie de ma faute. Mais c’est aussi parce que je demeure viscéralement certain que tu n’aurais pas dû être en détention provisoire. Pas à cause de l’innocence que tu criais, pas ici. Ta mort fait que tu es innocent…