J’avais comme un creux. Mô-ral en berne…
C’est donc, comme toujours, à ce moment-là que de gentilles choses sont survenues, histoire de réchauffer un peu mon orgueil décrépit…
Minimô1, tout d’abord, était partie, lâchement, traîtreusement, sans se soucier un instant de tout ce que j’ai pu faire pour elle depuis si longtemps, et en me laissant un paquet monstrueux de dossiers pas, peu ou mal traités1 …
Ce qui, très temporairement mais quand-même, m’a obligé à travailler de nouveau moi-même personnellement, on croit rêver !
Il y avait, aussi, en cette période faste de congélation nocturne, des tonnes d’audiences, des tonnes de dossiers, de nouveaux courriers qui affluaient de partout2, je ne dormais plus, et plus je travaillais plus il y avait de travail…
Même mes tentatives d’humour, lors des très rares soirées que la Crise autorisent encore, tournaient au marasme -cette dame, à qui je plaçais mon “excellente vanne numéro six”3, à savoir le mini-dialogue suivant : “-Le champagne vous va très bien ! -Mais, je n’en ai pas bu… -Vous, non, mais moi, oui !”, qui est quand-même franchement drolatique et ne rate en principe jamais, me répondait juste “Ah, ça c’est moyennement drôle…”, avant de tourner les talons (Il est vrai que c’était une magistrate connue pour donner l’impression que sourire lui cause des douleurs faciales, et que j’ai cru devoir décrisper ça dans un “pot” tout à fait officiel, au Palais, sur ses terres donc… Mais enfin, il faut toujours tenter.).
Bref, rien n’allait, et le blog, dans ces cas-là , en pâtit, évidemment : je n’ai rien publié depuis des jours et des jours, et seuls quelques commentateurs fidèles me donnent l’impression de n’être pas tout à fait relégué dans l’obscurité et le froid, aux fins-fonds de Google, petit gratte-papier minable seul dans son immense bureau onéreux couvert de paperasses…
C’est vrai, pourtant : l’argent afflue, le monde va parfaitement bien, les gens sont heureux, les lois équilibrées, la France chante sous les tonnelles, le vin est bon, les filles sont belles…
Mais je n’arrivais pas à m’extirper de cette gangue de grisaille…
Comme la vie est bien faite, cependant, c’est à ce moment là que trois petites4 nouvelles rigolotes sont venues dissiper les nuages, et me requinquer l’inconscient, mon Moi et mon Surmoi refaisant tout à coup bon ménage !
D’abord, un ami m’a recommandé une extension sympathique me permettant d’obtenir des statistiques de fréquentation de mon blog, directement lisibles depuis icelui5 .
Ce gadget égocentrique me dit qui vient, d’où, combien de pages on lit ici, lesquelles, bref, un tas de trucs totalement inutiles mais qui permettent de temps en temps à l’auteur de ces lignes de rejoindre la secte d’Onan6 et de s’auto-congratuler “dans le silence et le recueillement”7 (Ah tiens, je ne résiste pas, ce texte est le plus beau de tout le Code de Procédure Pénale, c’est celui que le Président lit aux jurés à la toute fin d’un procès criminel, avant que la Cour ne se retire pour délibérer : article 353, lisez et relisez-le, c’est une œuvre d’art ! A ne pas confondre avec leur serment, très beau aussi, mais un choïa moins selon moi, article 304) ) des affres de la création au clavier…
Et puis, ça me dit aussi comment on est arrivé chez moi : quels mots ont été entrés sur les moteurs de recherche…
Et là , au milieu de tas de recherches logiques8, surprise : il y a, notamment, deux personnes qui sont venues ici en tapant respectivement les mots suivants :
“je suis joyeuse à l’idée que tu existe”
et :
“mec soumis en caleçon avec un maître” …
Ça m’a, clairement, mis en joie9 !
Ça prouve en effet d’abord que les moteurs de recherche sont très bien fait : on reconnaît effectivement immédiatement dans ces deux occurrences toute la thématique principale du blog : l’amour10 …
Ça démontre ensuite à l’envi la très haute qualité des lecteurs de ce blog, tant au plan rédactionnel qu’au plan humain.
Ça prouve, en me réchauffant, que je peux plaire à tout le monde, “sans distinction aucune de sexe, de race ou de religion”, comme dit la Loi ma mère adoptive…
Et ça rappelle très fort que ce blog est aussi un exercice de mise à nu, de totale transparence, un endroit où je me livre sans fard ni fioritures, offert…
Car effectivement, je ne peux décemment pas le cacher plus longtemps, lecteur avide de savoir : je porte des caleçons11.
Ces premières informations, en tout cas, ces preuves incontestables d’amour, replaçaient aussitôt mon moral au premier tiers d’une courbe redevenue ascendante…
Ensuite, le même jour, car il est des conjonctions de votre Soleil dans mon Uranus qui frisent l’insolence, un inconnu m’écrivait que j’allais très prochainement “faire une entrée tout à fait grandiose dans le classement “droit” du prochain classement à paraitre jeudi” sur le portail Wikio.fr, rubrique droit, (je passe sur ce que me disait aussi ce mail, en substance que je le méritais amplement, que cette rubrique avait été pratiquement créée à mon intention, que, même si d’autres sites totalement inconnus allaient s’y retrouver également, tout l’intérêt de cette catégorie juridique était le lien vers mon blog, que j’étais un king, un dieu vivant du Code… Je passe, car ça n’y figurait pas, faute probablement de place.)
Accessoirement, je pouvais peut-être dans mon infinie magnanimité faire un petit coup de pub pour le portail, en insérant les 2800 lignes de code qu’il m’envoyait à cet effet.
Il a su trouver les mots, et ses appréciations, justes et mesurées, trouvaient un écho en mon cœur : la voilà , cette publicité bien modeste que j’édite avec plaisir12 …
Bien sûr, j’ai conscience de l’énorme coup de pouce que j’apporte ainsi à ce portail, et des millions de lecteurs qui vont y déferler à la seconde même où je publierai cet article, ainsi, partant, que sur les sites s’y trouvant référencés; mais que voulez-vous, j’apporte mon aide à qui en a besoin, sans compter, je crois que c’est cela aussi, avocat…
Et ce, vous l’aurez observé, alors qu’à l’évidence une minuscule erreur s’est glissée dans ce classement, ne pouvant absolument pas être classé dixième seulement, ni ici ni nulle part, et moins encore sous d’illustres inconnus dont les sites ne sont absolument pas visités -mais je ne suis pas comme ça, le pardon est mon arme, la tolérance ma philosophie…
Mon moral, en tout cas, à cette idée somme toute plaisante de permettre à d’autre de bénéficier de ma renommée et des lecteurs13 de ces lignes, bref, de participer un peu plus activement au Grand-Å’uvre du Ouaibe, était revenu aux deux tiers de son bleu habituel…
Mais les lois de la vie, celles, principalement, des séries, étant d’un naturel réitératif, voici que je recevais encore, toujours le même jour, parmi les dizaines de mails d’admiratrices habituels, une demande timide et manifestement impressionnée d’une jeune radio lilloise, RCF Radio TO, d’obédience chrétienne14, me demandant si, dans un agenda surchargé et au beau milieu de tous ces gens que je sauve quotidiennement, je pouvais trouver quelques minutes pour lui accorder une interview.
Je passe sur les compliments d’usage qui m’étaient adressés à cette occasion, la modestie naturelle qui est la mienne m’interdisant d’en rapporter l’intégralité ici, mais ils étaient bien tournés et justes, faisant, avec finesse, allusion à ma “beauté probable”, à cet “incroyable talent d’écriture” et cette “lumineuse humanité” dont effectivement quelques centaines de mails journaliers me parlent le plus souvent…
Venir en aide à un jeune médium15 qui fait immédiatement preuve de très bon goût et sait apprécier la juste valeur des gens ?
Ici encore, je n’ai pas hésité.
L’enregistrement a eu lieu, au sein de journalistes et techniciens effarés que j’ai accepté de me déplacer en personne, et venant à tour de rôle me demander des autographes donnés avec plaisir, comme les gens sont attendrissants…
Oui, amis lecteurs, oui, amie lectrice, vous ne rêvez pas : même si, à raison de l’anonymat que mon humilité naturelle m’impose de conserver sur ce blog, je ne peux pas satisfaire aux milliers de mails quotidiens me demandant de publier des photographies de moi, en robe, en costume Cerrutti costume Smalto civil, dans mon bureau, dans ma Jaguar Porsche voiture16, en revanche, j’ai accepté, cet anonymat dût-il localement en souffrir, de dévoiler ma voix.
Comme des centaines de jeunes femmes me le réclament par mails tous les jours, c’est fait, j’ai accepté : vous pouvez m’entendre.
Il n’existe pas de lien permanent vers l’enregistrement de l’émission, il faudrait que vous parveniez à vous connecter, via ce lien : http://www.rcf.fr/choix_player.php?variable=rcf59, pile aux heures de diffusions, c’est un lien worlwide17, aux heures H les jours J (vous pouvez vous connecter n’importe quand, c’est le flux de la radio, mais bon ça ne causera a priori pas de meurtres ou de viols ou d’autres trucs sympas…) :
semaine du 16 février, le lundi 16 à 11h45 ou 19h45, ou le samedi 21 à 8h45 ou 11h33.
Que vous ayez Internet au bureau ou à la maison, vous n’aurez donc aucune excuse.
Je ne doute évidemment pas que dès la première diffusion, des centaines d’internautes seront pendus à ce lien (image); mais au surplus, si vous êtes du Nord, et je vous en félicite, vous pourrez découvrir, aux jours et heures susdits, ce fleuron de l’expression radiophonique, sur ledit vieux médium du même nom, car dans le Nord nous sommes des pauvres et nous n’avons pas le Ouaibe ni d’ordinateur mais avons tout de même parfois dans la très vieille 205 break brinquebalante un auto-radio “fait aux fils” : la radio ! En FM, sur Lille : 97.1, et autour de la Cour d’appel Douai : 95.1.
Moyennant donc ces efforts, aisément réalisables, notamment par le dépôt d’une simple journée de congés, vous m’entendrez : cette voix qui fait trembler les puissants, qui, souvent, a obtenu que neuf jurés et trois magistrats professionnels fondent soudain en larmes, et s’excusent publiquement d’avoir un instant songé à condamner cet homme, cette voix qui, tous les jours, arrache aux griffes de trois autres magistrats des dizaines d’innocents aux droits bafoués, cette voix à l’audition de laquelle Minmô1, quand elle me respectait encore, et Minimô2 saignent du nez en se dandinant dans leurs robes et en psalmodiant des incantations étranges, cette voix qui, sous la douche, tous les matins vers quatre heures, depuis la publication d’un certain article musical18,entonne le remix obsédant d'”Aimer une ville” (“Aimer une ville/Surtout quand elle s’appelle Lille… Où sont donc les lillois/Et la consanguinité…/ A Lille, l’alcool, on le respecte/ A Lille, les mecs soumis en caleçon, on les fouette…”), bref, LA voix, sera à vous, pour vous.
Le discours en est simple, quelques mots sur le métier d’avocat et ce blog, j’ai souhaité, en accord avec la radio, demeurer un peu neutre et calme, celle-ci ayant craint d’éventuelles émeutes -mais ça vous donnera une idée, et vous ne me lirez plus ensuite avec les mêmes oreilles…19
Voilà .
Mon moral est à nouveau au bleu fixe, azuréen, uni. Ça va pulser ! Je vais arracher tous ces dossiers de mon bureau un par un, saturer ma fidèle secrétaire de dictées en tous sens, apaiser ma banque et innocenter mes clients, ou même l’inverse en cas de grande forme, je vais publier des tas de vrais articles magnifiques ici, les suites et la fin d’Histoire Noire allez hop, une broutille, disons maxi six mois20; je vais changer de caleçon, revoir un peu mes petits, je vais plaider et écrire et plaider, je vais rédiger avec l’aide de mes lecteurs adorés le Véritable Mo’s Code (VMC), je vais tout éclater, ça va tonitruer, à l’assaut !!!
Et surtout, surtout, je vais continuer à m’en tenir à mes principes fondamentaux, à ne jamais les négliger, sous aucun prétexte et quelles que soient les circonstances :
– d’abord, bien sûr, constamment se souvenir que “L’homme n’est pas fait pour travailler, la preuve : ça le fatigue” (Louis Scutenaire, immense Monsieur et voisin belge découvert grâce à San-Antonio l’immense aussi.).
– ensuite, et plus encore : discrétion, humilité, modestie, effacement de soi, abnégation… Toujours et en tous lieux.
DERNIERE MINUTE :
Un mien ami (plus exactement, l’époux chanceux de ma douce Minimô2, qui ELLe reste fidèle au poste, mari qu’évidemment je suis obligé de ce fait de fréquenter aussi, tant pis…), m’envoie ce matin la vidéo U-Tube de ce titre, que je connaissais déjà et que j’aime beaucoup, sans le moindre mot d’explication sur cet envoi saugrenu (ses mails sont habituellement plus axés sur le fait que je ne paye pas sa femme assez cher)…
Interloqué, donc, je lui réponds : “Euh… J’adore, mais quoi, sinon ?”
Et je voulais juste vous faire part de sa réponse, sans commentaire, juste parce qu’elle m’a mis en joie, et cadre bien avec ce brillant article plein d’espoir (Cher mari de Minimô2, nous ne nous voyons pas assez souvent, je te le dis !!) :
“Ce n’est pas uniquement un simple morceau de musique sympa, je ne me serais pas permis de t’importuner pour cette unique raison.
Non, j’y voyais également l’espoir de lendemains plus heureux pour les Etats-Unis, pour le monde, avec l’élection de Barack O’Bama, la soudaine évolution du peuple américain qui voit élire à sa tête un homme de couleur, la fin du cauchemar Bush et peut-être le début d’un rêve…
Et puis à la fin du clip, y a une nana super bonne !!”
- Je n’en pense pas un mot, et je l’aime toujours ! Bon vent, ma Minimô1 adorée, tu viens de faire le pas le plus absolument logique et légitime que notre profession appelle à faire, et je ne te souhaite que du bonheur, ce dont je ne doute pas un instant -même si à mes côtés, tu pouvais connaître la gloire et la fortune, tu le sais, même si ton associé, je me suis renseigné, a en réalité payé pour obtenir son CAPA et sera prochainement l’objet de poursuites judiciaires, même si tes anciens clients, venant aux nouvelles auprès de mon secrétariat, choisissent la plupart du temps de demeurer chez moi, sans aucune demande de ma part attention j’ai des principes, tu le sais également… Ton choix n’en est que plus méritant et noble, je t’admire sincèrement… [↩]
- Dont en revanche strictement aucun ne contient le moindre chèque ! [↩]
- Qui n’est pas de moi; si quelqu’un peut la rendre à son légitime propriétaire… [↩]
- “Petites” pour l’humanité, mais grandes pour Mô ! [↩]
- Pour l’instant du côté obscure de la Force, du côté administration du blog, qui ne vous est pas ouvert; mais bientôt, me promet-on, ces statistiques seront somptueusement affichées sur une page à votre attention… Comment ça, vous vous en foutez, vous voulez juste la fin d’Histoire Noire ?? Mais bon sang, voulez vous un instant penser à moi, en remisant vos petites rancœurs, pour une fois ? [↩]
- Pas “Le Barbare”, l’Autre ! [↩]
- Extrait du magnifique avertissement légal aux Jurés [↩]
- “Magnifique avocat”, “Immense pénaliste”,”Avocat+Beau+Grand”, “Futur Président de la République”, “Meilleur Avocat au Nord de Saint-Tropez”, “Modestie” … [↩]
- Authentique, dans les deux cas ! Je sais bien que pouvoir le savoir est Big-Brotherien en diable, mais c’est ça le Ouaibe… [↩]
- Certes un peu plus tendre dans un cas que dans l’autre, mais “qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse” … [↩]
- Force incroyable du Ouaibe, car je ne l’avais jamais publié nulle part, estimant que ce scoop était finalement moyennement intéressant… Comme j’avais tort, pauvre naïf ! [↩]
- C’était un scoop que je l’ai reçu, mais c’est sorti depuis, donc ça n’en est plus un, c’est juste que ça me fait plaisir de conserver une trace de la chose en ces lieux paradisiaques, pour mes petits-enfants, plus tard… [↩]
- chefs d’états de tous continents, artistes, hauts-fonctionnaires en pleine mutation, magistrat en cours de procès, journalistes en quête d’idées, mes parents, quelques amis triés sur le volet de la fenêtre de mon âme, quelques poètes, aussi, donc, des confrères lillois jaloux, des confrères d’ailleurs pas jaloux… [↩]
- A mon avis ils ne savaient pas encore qu’on peut arriver chez moi en parlant de caleçon et de mec soumis… [↩]
- Non, ce garçon n’était pas particulièrement voyant ou marabout, c’est le singulier de média, je suis toujours gêné aux entournures avec l’emploi de ces mots “en latin dans le texte”, restes d’une éducation stricte à base de versions et de thèmes latins et grecs, qu’une saine inspiration me fit, pour le grec, abandonner au dernier moment lors du Bac, au profit de l’option ‘dessin” : j’ai eu neuf, note que je n’ai jamais obtenue en sept ans de grec… [↩]
- Et, plus récemment, en caleçon… [↩]
- Eh oui, Maître Mô est moderne, Maître Mô parle comme un geek !! Et comme Alain Delon, aussi, tiens, ça n’a pourtant rien à voir… [↩]
- Enfin, si on peut dire… [↩]
- Et merci à R.d.B., de RCF, de m’avoir donné cette occasion d’une première “parution” audio de Mô, un futur joli souvenir, pour être un instant sérieux dans ce fatras..! [↩]
- Euh… Lol, Mdr et Ptdr, comme disent les d’jeun’s avocats… [↩]
j'espère que ta motivation est de nouveau au zénith.
sache que tu fais la une de la presse internationale.
http://www.worldsgreatestbusinessmind.com/20090326-Maître-Mô-create.html
que cela te réchauffe le coeur.
à bientôt mon petit poulet.
Jimouse
Outre le joli timbre de voix, vraiment, le contenu était émouvant et plein d'humanité. Merci de nous avoir, à nous vos "commentateurs", rendu honneur. Il est vrai, comme vous l'avez dit, que ce qui attire sur le site est la qualité de votre plume et puis doucement, des liens se tissent avec vous, mais aussi entre bavards, une tendresse s'installe. Décidément vous êtes un bel homme.
Ravi que ça vous ait plu, je vais me noter les prochaines diffusions en lettres de feu !!
Une vision pas très glorieuse ? Ah, mais on ne peut pas être glorieux en permanence, à mon avis (surtout dans la conjoncture actuelle). A titre personnel, je crois que je préfèrerai toujours l'humour à la gloire !
Quant au "effectivement", j'avoue humblement qu'il existe ici un modèle d'avocat identique au vôtre, et qu'il nous arrive parfois de nous livrer au jeu des bâtonnets (j'avais un jour dénombré 23 "effectivement" en 1 mn 30 de plaidoirie) ... Ce doit être un adverbe qui vient facilement aux plaideurs. "J'ai envie de dire" et l'horrible "au jour d'aujourd'hui" sont également fréquents.
(Pour les commentaires, ils sont imbriqués sur dix niveaux, mais si ça ne suffit pas, il suffit de remonter sur le précédent "répondre" encore disponible : votre nouveau commentaire viendra se loger sous les derniers en cours... Magie de la technique !! )
Quant à mettre le double des réquisitions ... ben, c'est que c'est parfois mérité, ou que le Parquet a été un peu mou ... Ne prenez pas tout pour vous ! (sont susceptibles, ces avocats)
Mais alors pour les réquisitions, je m'insurge ! D'abord, je n'ai encore jamais pris au-dessus personnellement (ou alors j'étais ivre et je ne m'en souviens pas...), et ensuite, surtout : toute la noblesse de l'avocat digne de ce nom est de ne jamais s'attribuer un bon résultat (je déteste "j'ai été relaxé" dans la bouche d'un avocat), mais de toujours s'en attribuer un mauvais : c'est ce qui explique le côté famélique, discret, humble et douloureux de l'avocat pénaliste...
Votre Parquet doit être sacrément sévère pour n'avoir jamais été dépassé ! Ou seriez-vous particulièrement brillant ?
Quant aux expressions récurrentes, je sors justement d'une audience à la fin de laquelle un nouvel exemplaire d'avocat "effectivement" s'est révélé : un "effectivement" toutes les 20 secondes pour une plaidoirie de 20 mn en matière de bornage. Il a mentionné deux fois "et j'y reviendrai" et a conclu par "et j'en aurai terminé". C'est ce qu'on appelle une compilation.
Ce juge a un deal avec ses assesseurs: pour chaque "votre honneur" prononcé, celui à qui c'est adressé paie l'apéro et les autres imitent (discrètement) le bruit du bouchon qui saute......quand on le sait, c'est savoureux : 1 qui grogne, les deux autres qui sourient ........bien sûr, cela n'empêche personne d'écouter les intervenants et d'être parfaitement concentré.
Je remonte le temps dans les articles et commentaires et je me régale..........certains d'ailleurs (sur le fonctionnement des institutions notamment) datent de 2008 mais auraient pu être écrits hier.......
Bonne journée à tous
http://videos.nouvelobs.com/video/iLyROoafYc37.html
ça fini par faire peur tout ça non?
Mais merci pour ce lien, dans tous les cas : j'adore Florence Aubenas, je la trouve remarquable de justesse -son article dans le Nouvel Ob's papier de cette semaine sur les Enfants d'Outreau est remarquable, et nous renvoie quand même à ce qui est réellement important (j'ai pas trouvé de lien, faut peut-être l'acheter, mais ça vaut le coup rien que pour lui).
Ce qui fait peur dans toutes cette (ces) affaire(s) ce sont les "couacs" ou comportements "humains", moi qui suis toute minuscule devant Madame la Loi.
Moi qui croyais avoir repéré pas mal de specimen parmi les collègues, en cinq ans et des poussières, j'avoue n'avoir jamais rencontré celui-là !
Je m'incline bien bas devant votre instinct, qui ne vous a presque pas trompé, puisque je viens tout juste d'abandonner le Parquet pour le siège. Ce qui me permettrait d'éviter les réveils nocturnes, en dehors de ceux que provoquent les enfants en bas âge (vous connaissez aussi), si je n'étais titulaire d'un mari avocat qui s'est levé à 5 h 30 ce matin pour préparer ses Assises ...
Et je vous livre bien volontiers la vanne de la mouche, en espérant que peut-être, un jour, un avocat la replace dans une plaidoirie devant moi ... Vous ne descendez jamais plus bas que la Seine, pour plaider ?
Allez, je retourne à mes dossiers en chantant : (tous en choeur) "Aimeeeeeeeeeeeer une viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiille, la désensorceleeeeeeeeeeeer ..."
Doodiky
D'autant qu'il se peut bien que je sache également la joie que procure le fait d'être marié à "la partie adverse"..!
Et alors, je sais qu'un avocat ne doit pas livrer ses petits secrets, mais je dois confesser que j'avais tenter de tricher, pour votre fonction : j'ai dû me tromper de décret !! Magie, redoutable, du Ouaibe... Qui m'apprendra à faire mon malhonnête !!
Bon courage !
Il va falloir que je réussisse à mettre cet aveu écrit sous les yeux de mon plaideur préféré ...
Et sinon, c'est très petit d'essayer de faire croire à un instinct infaillible alors qu'on a juste profité de son interface administrateur pour aller farfouiller dans de vieux décrets ... Cherchez dans les plus récents, et vous saurez devant quelle juridiction replacer l'histoire de la mouche (bon courage quand même pour lui trouver un sens allégorique). J'attends ça avec impatience !
Et puis n'oubliez pas Histoire noire, hein ... (vous ne pensiez tout de même pas avoir réussi à noyer le poisson ?)
Sinon, effectivement, comme tous les avocats, je ne triche jamais, et suis totalement incapable du plus petit mensonge : la preuve, la seule et unique fois où je me risque stupidement, paf : ça rate. Je redeviens immédiatement comme avant : un homme probe et libre !
Je parlais du fameux assesseur soudé à son fauteuil, bien sûr ... (précision formelle, au cas où Mme Mô passerait par là )
Quant à l'absence de triche ... je vous décerne, au regard de votre déclaration ci-dessus, la couronne de co-Empereur de la mauvaise foi !
Une qui sourit finement à toutes les blagues que font le Président et le Proc' dans leurs discours de Rentrées Solennelles, en ayant fait semblant d'en trouver les données intéressantes pendant deux plombes ?
Qui siège tous les (deux jours au choix dans la semaine) avec ce vieux Président, réputé totalement obsédé, intransigeant et (qualités autres, au choix) et qui le salue poliment à chaque fois ?
Qui
feint d'écouter en pensant aux programmes télé de ce soirécoute religieusement tel avocat aussi nul qu'interminable, mais omniprésent aux audiences de comparution immédiate, et qui lui dit, à chaque fois qu'il a enfin terminé, "Le Tribunal vous remercie, Maître" ?On croit rêver !
Bon, d'accord, ma profession nécessite parfois une certaine ... diplomatie. Mais, comme la nature (la chancellerie, surtout) fait bien les choses, je n'ai pas si souvent l'obligation de me compromettre dans les cas de figure que vous évoquiez, puisque
- mes chefs de juridiction étant, l'un complètement imperméable à toute forme d'humour, l'autre, exclusivement préoccupé de ses problèmes d'eau ferrugineuse, leurs discours solennels n'offrent pas la moindre raison de sourire, et me permettent, ainsi qu'à mes collègues, d'attendre avec placidité et impassibilité l'heure de raconter aux représentants du Barreau la blague de la mouche écrasée en mangeant des petits fours ;
- les mêmes raisons, ainsi que leur résidence assez éloignée de notre ressort, limitent les occasions de les saluer et de siéger avec eux (ils voudraient bien travailler plus souvent avec leurs collègues plébéiens, mais les obligations de chef, c'est écrasant, vous comprenez).
Quant aux avocats, si on doit rester poli avec eux en prenant des mines intéressées, fussent-ils nullissimes et interminables, rien n'empêche en revanche de se payer discrètement leur tête, en notant par exemple les meilleurs moments de leurs plaidoiries ("le cas de mon client, c'est la lutte du pot de terre contre le pot d'argile", par exemple) pour les diffuser ensuite. Ce qui justifie, du coup, d'être attentif à leur égard, voire de les remercier chaleureusement de leurs interventions, non ?
PS : quelle forme en tout cas dès 4 h 47 ! Décidément, vous êtes du matin ...
Je connais un confrère dont l'essentiel de l'intérêt des discours réside dans l'emploi du mot "effectivement", toutes les quatre secondes environ; quand il plaide, les trois magistrats sortent un bout de papier et font, c'est notoire, un petit concours de bâtons pour le nombre de fois où il le prononce...
Je n'aurais jamais dû commencer : je me demande si tout ceci donne une vision très glorieuse de notre merveilleux monde judiciaire..?
Je venais juste de réussir à m'ôter du crâne les entêtantes vocalises électorales de votre confrère Collard, et la lecture de votre billet m'y fait replonger ... Aàe, ça ne va pas faire avancer mes dossiers, ça.
Je vous remercie quand même à mon tour de ces sourires de lundi pluvieux. Après tout, si certains de mes collègues ne rigolent même pas aux blagues de pot officiel, force m'est de constater qu'un certain nombre de vos confrères n'appellent pas non plus la blague, malheureusement ! Je vais donc essayer de moins faire ma méchante, ça les (nous) inspirera peut-être, et je pourrai enfin sortir ma devinette de la mouche qui s'écrase contre une vitre devant un parterre d'avocats et de collègues éblouis.
Et d'ici-là , je vais rejoindre le C.I.D.L.P.Q.M.M.E.L.F.D.H.N fondé par Natoussia !
C'est bien d'une magistrate, ça, sinon, nous pousser sans cesse à l'incident : je ne termine pas Histoire Noire tant que vous n'aurez pas terminé la devinette de la mouche écrasée !
Dans ce cas, je me dépêche : Qu'est-ce qui passe par la tête d'une mouche lorsqu'elle s'écrase contre une vitre ? Son c... !
Brève et peu élégante, mais efficace. Je vais peut-être la tenter à la prochaine audience d'installation, après tout ...
En tout cas, vous n'avez désormais plus d'excuse pour ne pas terminer Histoire noire !
Et je rends hommage au passage à votre dévouement à ce blog, qui vous pousse devant votre écran (en caleçon ?) à 4 h 18. Sûr que j'apprécierais modérément, si j'étais Lady Mô ... mais n'ayant pas ce privilège, j'en profite pour vous remercier de l'existence de "maitremo.fr", qui rend mille fois plus intéressantes qu'auparavant mes suspensions d'audience et pauses déjeuner.
Doodiky
PS : ma famille et mes amis, en revanche, ne vous remercient pas spécialement d'avoir introduit dans leur vie les œuvres musicales de Me Gilbert C., que je les ai obligés à écouter jusqu'à la prestation finale du pizzaiolo ...
Ravi en tout cas de vous apporter, ainsi qu'à votre famille donc, ma petite contribution aux arts musicaux ( ) et autres divertissements, tels l'examen de ma tenue à compter de trois heures trente/quatre heures, heure de lever du libéral ordinaire ( ), effectivement en caleçon, clope au bec et cafetière en marche forcée, il fallait bien ça pour faire chanter un magistrat - je sens instinctivement que vous êtes au Parquet, c'est encore meilleur !!
Je replace votre vanne dans la première plaidoirie possible, il doit bien être possible de lui trouver un sens allégorique...
Seul le secret de votre voix peut expliquer l'erreur de Wikio, Eolas va perdre d'ici peut le seul avantage qui lui permettait de frauder honteusement la 1ère place du classement. Par contre, va falloir être réactif pour vous écouter...
Mon marque page dynamique m'annonce un autre chef-d'œuvre, mais à chaque jour suffit son Mô. En plus, je suis sûr que vous allez y parler de droit, et je voudrais éviter de perdre la bonne humeur que ce billet de retour a su éveiller. Ah oui, et puis j'ai du boulot, et le premier mô d'un de vos billets passionnant est un aller simple vers une nuit raccourcie (même sans caleçons maitres pour l'agrémenter) .
Pour l'interwiew c'est vrai, il faut tomber pile, j'essaierai ensuite de trouver un moyen de la "fixer"...
J'adore votre blog... Je l'ai découvert grâce à Eolas et depuis je le hante très régulièrement à la recherche de vos bons mots et de l'hilarité que certains m'inspirent...
Longue vie à lui et à vous !
Bravo avec un seul petit bémol, les renvois très nombreux en bas de page(dignes des multiples renvois de nos tribunaux) sont assez indigestes et difficiles à suivre .............
Bon mais cela est vraiement tout concernant les critiques.........
Ceci étant Isidora merci, et je reconnais bien volontiers que sur celui-là , j'ai un peu abusé : je me restreindrai à l'avenir !!
Un homme entre dans une banque et dit à la guichetière :
"Je voudrais ouvrir un putain de compte dans ta banque de merde !"
"Pardon ?" dit la dame choquée...
"T’es bouchée ou quoi ! J’voudrais ouvrir un putain de compte dans cette banque de merde !!"
"Mais enfin monsieur, restez correct !..."
"Kess ta, tu veux mon poing sur ta gueule ou quoi ?"
"Écoutez monsieur, je vais appeler le directeur..."
"C’est ça pouffiasse, appelle ton connard de directeur..."
Le directeur arrive :
"Monsieur, il y a un problème ?"
"J’en sais rien, j’veux ouvrir un putain de compte dans cette banque de merde parce que j’ai gagné 100 millions au loto..."
Et le directeur répond :
"Et cette grosse connasse vous fait chier ?"
Découvrant que Maître Mô aime le son (dialogue avec grumlee), un petit cadeau au bout du clic sur mon nom. Et PITRe aussi, et aux corinthiens. Ce nous sera l'occasion de poursuivre notre élévation spirituelle et théolgique
Attention: si vous faites ça la nuit baissez vraiment le son pour Madame Mô et les môminets. Ce n'est pas sommeillement compatible.
Vous aviez en tout cas un brin de voix parfait pour ritourneller. Je continue d'ailleurs à vous écouter tout en écrivant céans, histoire, tout au moins, de ne pas me coucher plus bête.
Sinon, je rends à Imaniyé ce qui lui appartient : le vôtre est excellent, mais elle conserve la palme du meilleur jeu de Môs sur PiTRe (l'homme dont personne ne peut taper le pseudo d'une seule main !), avec son "j'emprunte sa pointe à PiTRe", de rude facture..!!!
L'essentiel, au fond, c'est que PITRe rit.
Pour l'orientation vers les indésirables dont vous m'avez bien aimablement libéré, merci!
Tiens, pour fêter cette relaxe en chanson:
"Madame Bellon vient nous servir à boire,
Sous ta tonnelle, on frôle son jupon
Et chacun lui raconte une histoire,
Une histoire à sa façon!"
Quel jeu de Môs fleuris sur mon pseudo ?
J'avais attrapé les Môs ensoleillés par la ...
Commencerai-je à ramollir du cerveau ?
Ces quelques phrases tournées de façon alambiquée uniquement pour satisfaire les goûts poétiques de notre ami jardinier. Même si, en la matière, il me trouvera certainement pauvre
scusez l'humour franchouillard des bronzés ( très france d'en "bas" j'en conviens ) mais par les temps qui courent c'est un besoin ! Et Pis être con con ça sauve de la crise crise et de la pluie pluie ! Merci vous m'arrachez une banane d'enfer !
pour sûr , ça c'est un Mô enrobé . . . de bonne humeur !
Et comme plus personne n'a jamais écrit aucun film français drôle depuis Le Splendide, je prends !
Très bonne la blague à cette dame du siège qui rit comme elle tousse. J'entends, quand elle est malade. Très bonne, parce que c'est drôle de faire des blagues médiocres à des gens qui ne rient pas.
Prochaine fois, pensez au coussin péteur ou à la boule puante.
Mélomane certes, mais gynophile aussi. Elle est où la nana canon à la fin du clip? Les chanteurs de rap americains font mieux...
Toujours sympathique de vous lire et moi aussi j'attends la suite de l'histoire noire.
Que la bonne humeur veille.
(Maître Mô, in "J'ai dormi à L'Elysée", Grasset)
Bien. Ca me fait plaisir de lui en offrir pour son week-end. Ainsi qu'à PITRe, pour relancer notre débat spirituel.
Attention, selon l'heure, il faudrait mettre le son doucement si Madame Mô et les môminets roupillent parce que ça n'est pas franchement compatible avec la grasse matinée.