E Thémidos ménis !

(Ce titre, je l’indique pour les rares… Béotiens (justement !) qui me lisent, est en grec ancien, et signifie : “La colère de Thémis”. C’est aussi une petite allusion à  la toute première ligne de l’Illiade, qui annonce que l’on va chanter la colère d’Achille… Je trouvais ça opportun !)1 Oh, pas grand’ chose… Il semblerait juste, pour faire très simple, que nous soyons à  deux doigts de l’implosion judiciaire tous azimuts !! Je remercie mon géniteur, ancien professeur de grec ancien apparemment pas trop décati, pour l’instantanéité de cette traduction, ainsi que m’avoir éclairé sur Thémis, en réalité non…

Dépendez les pointeurs !

Une fois de plus, j’entends que le suicide en “milieu carcéral”, pour reprendre l’expression pudibonde employée par les gens qui en parlent, est soudain d’actualité, au point que, paraît-il, des Officiels en recherchent les causes… Comme si c’était un problème nouveau, comme si, passant mon DEA1, il y a dix-sept ans, le titre de mon mémoire de l’époque n’avait pas déjà  été “Le suicide en prison”, comme si je n’avais pas déjà  pu constater, avec stupéfaction, que l’on s’y tuait exactement quatre fois plus, statistiquement, qu’en milieu libre…2 On apprend donc, puisque tout-à-coup l’on en reparle, comme très périodiquement, qu’onze…

Histoire noire III

III GARDE A VUE Jean-Marc est, littéralement, vidé, liquéfié, anéanti. Il y a quatre heures, il somnolait devant sa télé avec sa femme. Maintenant il se les gèle sur un banc en bois, dans une cellule, avec deux pochards et un jeune type qui vend de la drogue; il n’a plus ni lacets, ni ceinture, ni aucun objet d’aucune sorte, même pas sa montre, il n’a que son alliance. Il a faim, il a froid, il a mal. Et il a peur.