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“Sport. Never.”

(très joli titre qui n’est évidemment pas de moi, mais emprunté à  Winston Churchill, un type qui avait tout compris à  la vie et à  qui celle-ci l’a bien rendu, puisque malgré ses dix cigares quotidiens et cette absence totale et revendiquée d’exercice physique, secret selon lui de sa longévité, il a vécu 91 ans)

Note préliminaire : je pense pouvoir assurer à  tous que personne n’apprendra quoi que ce soit de juridico-judiciaire dans ce billet, qui ne contient pas un gramme de droit et se veut purement anecdotique. En vérité, j’étais supposée finir de le rédiger pour jeudi midi, suite à  une injonction du Maître1 qui prétendait vouloir bosser ET éviter de passer une semaine sans rien publier. Mes brouillons plus sérieux n’étant pas prêts à  sortir, nos travaux communs non plus (à  cause de lui), je me suis dépêchée de relancer celui-ci, pour m’apercevoir vers midi que mon hôte avait finalement décidé de sous-traiter son travail éditorial à  un autre magistrat. Pas grave, j’ai quand même décidé de sortir mon billet light, d’autant que nous sommes encore en période de vacances, de week-end, de nuit et de froid, ce qui devrait me permettre de ne pas gêner trop de fans des chroniques judiciaro-législatives. Ca apprendra à  d’aucuns à  lancer des appels au secours multidirectionnels.

Voilà , vous aurez été prévenus. Je m’en vais maintenant vous parler d’un temps que les moins de, disons, 28 ans ne peuvent pas connaître : celui auquel les candidats à  l’entrée par concours2 dans la magistrature devaient prouver qu’ils étaient titulaires non seulement d’une tête bien lourde faite, mais également d’un corps le moins malsain possible3 .

Le sport a ceci de commun avec le sexe qu’il peut entraîner de grandes déconvenues, voire de considérables douleurs, si on n’a pas expressément consenti, et de façon éclairée, aux pratiques concernées. C’est mon avis, et je le partage. Et c’est ce que je me disais il y a quelques années, en m’apprêtant à  franchir en pleine nuit glacée le perron de l’INSEP4, territoire que mes pieds ne se seraient jamais osé imaginer fouler ne serait-ce que quelques mois auparavant. Et pas seulement parce que j’en ignorais complètement l’existence.

J’ai toujours eu une mentalité de cancre, je l’avoue : il m’a toujours été extrêmement difficile de réviser une matière autrement qu’au dernier moment. Alors, les dizaines de matières figurant au programme du concours d’entrée à  l’ENM … De fait, je n’ai commencé à  réellement réviser les oraux qu’à  compter du moment où je me suis sue admissible5, après avoir vaguement trimballé un bouquin de droit communautaire pendant un mois, et lu une petite centaine de ses pages, à  peine. Et je nourris encore aujourd’hui une admiration certaine envers mes condisciples qui se sont révélés capables de consacrer une année entière, voire deux, voire trois, à  leurs révisions6, et pour nombre d’entre eux, de s’astreindre à  la préparation de l’épreuve sportive qui figurait alors au menu des réjouissances, et qui a franchement constitué le cadet de mes soucis jusqu’à  quelques semaines avant sa tenue.

Et encore : je crois bien qu’en réalité, je n’aurais pas spécialement prévu d’entraînement sportif de mon propre chef, si un élève-avocat qui m’était proche n’avait pas décidé de se distraire de ses révisions du CAPA en s’instituant coach en course et natation, officiellement pour me permettre d’éviter de perdre bêtement des points, officieusement, bien qu’il ne me l’ait jamais dit, parce qu’il me croyait probablement tout à  fait capable de prendre un couloir à  contresens ou de me claquer les muscles des deux jambes dès la première foulée.

Or donc, à  l’époque, les épreuves orales du concours incluaient une épreuve sportive, dont la note sur 20 était établie à  partir de celles qui étaient obtenues dans cinq disciplines (courses de vitesse et d’endurance, natation, lancer du poids et saut en hauteur). Probablement l’épreuve la plus exotique pour la plupart des candidats, celle dont l’intérêt était le plus discuté, et dont la préparation était manifestement défectueuse dans de nombreux cas, ce qui conduisait l’Ecole à  préciser dans sa plaquette explicative que les admissibles seraient bien inspirés de bouger un peu leurs fesses dans sa perspective, au lieu de venir s’endommager massivement le jour J. Du simple point de vue de la notation, d’ailleurs, le conseil était de bon sens, car le règlement prévoyait que si les candidats jugés physiquement inaptes à  concourir devraient se contenter de la moyenne obtenue par leurs pairs, ceux qui s’effondreraient en cours d’épreuve verraient leur note calculée sur la base du nombre de points récoltés dans les épreuves passées avant la blessure, divisée par le nombre d’épreuves théorique (en clair, claquage à  la 2e épreuve = calcul de la note en divisant par 5 le nombre de points obtenus sur ces deux épreuves).

Les préparations universitaires et privées au concours incluaient en conséquence un programme d’entraînement sportif, mais comme je n’en fais qu’à  ma tête et que ma méthode personnelle de travail (le bachotage intensif) était incompatible avec les leurs, je n’étais inscrite à  aucune.

Mon coach personnel m’avait donc forcée, dès la fin du mois d’août, à  nager en bassin (avec entraînement au plongeon de compèt’ et à  la cabriole de retournement en bout de ligne, carrément) et à  faire quelques galops au bois de Vincennes, lesquels avaient au moins eu le mérite de lui confirmer mon inaptitude complète et définitive à  la course, qu’elle soit de vitesse ou d’endurance7 . J’avais effectué une petite séance d’entraînement au lancer du poids avec mon meilleur ami, admissible également (mais depuis devenu avocat, le pauvre), qui avait réussi à  se procurer un poids de 4 kg avec lequel nous avions considérablement défoncé le jardin commun de sa résidence. Quant au saut en hauteur, j’avais décidé de m’en remettre à  la chance, eu égard à  l’inexistence dans la vie civile d’équipements se rapprochant du matériel requis. De toute façon, il me semblait me rappeler que la dernière fois que j’avais pratiqué, j’avais glorieusement réussi à  m’élever à  1,20 m du sol, je ne pouvais donc pas avoir perdu grand-chose …

Tout se passait donc pour le moins pire dans un monde qui me paraissait de plus en plus sombre, où les journées de révisions duraient dix-neuf heures, agrémentées de découvertes désagréables de type “Mais quinquin, comment ça se fait que le droit de la Sécurité sociale soit au programme ?! A quel moment on est supposé en avoir fait ?! De quoi ça parle d’abord ?!”, et occasionnellement des fameux entraînements “sportifs”, auxquels je ne me soumettais évidemment qu’en grognant que “de toute façon ça sert à  rien et puis d’abord je me rattraperai avec la note d’anglais et puis en plus les autres aussi seront nuls donc ça comptera pas et puis surtout je perds du temps pour réviser”. Et ne venez pas me parler de la détente que l’effort physique devait me procurer en m’extrayant quelques heures de mes livres : ingurgiter mon poids en bouquins de droit en un mois et demi me rendait l’humeur massacrante, surtout que j’étais dopée au moyen d’un produit pharmaceutique à  base de noix de cola macérée dans de l’alcool (je crois) dont l’efficacité sur les performances intellectuelles se mesurait également au développement d’une certaine agressivité. Si la piscine m’allait encore, les virées à  Vincennes auraient pu être sous-titrées “Tî promène son pitt-bull sans muselière, mais en jogging”.

Le dernier samedi avant l’épreuve, prévue le mercredi, j’eus enfin la preuve éclatante que si je n’avais jamais aimé la course à  pied, celle-ci ne m’aimait pas non plus, et avait patiemment et sournoisement attendu le plus mauvais moment pour me le démontrer. Trottinant au bois sous les aboiements encouragements de mon entraîneur, je dérapai sur un traître tas de feuilles mouillées, entendis un vague “crac”, décidai d’arrêter là le programme “course” pour passer en mode “natation” et mis le cap sur la piscine. Où je m’aperçus que ma jambe gauche refusait catégoriquement de se plier puis de s’étendre, ce qui me permettait de réaliser des cercles dans l’eau avec ma jambe valide, mais guère plus.

L’Ecole, jointe le lundi, m’informa qu’il était trop tard pour passer devant la commission de réforme des candidats souffreteux, et que je devrais me rendre à  l’INSEP au jour dit, munie de mes équipements sportifs et de mon sandwich, afin que le médecin préposé au ramassage sur place des éclopés procède sur place aux vérifications tenant à  mon éventuelle inaptitude, et décide de mon sort pour la journée.

Je me présentai donc, le mercredi à  7 h pétantes, devant le portail de l’INSEP, où deux jeunes hommes très souriants ne me laissèrent même pas le temps d’approcher de leur guichet avant de dire “Vous, vous venez pour le truc de la magistrature ! C’est tout droit devant, le stade couvert !”. Il faut dire que j’avais choisi d’envoyer un message subliminal le moins équivoque possible, en me pointant en tailleur et chaussures à  talon, tenant à  deux doigts dégoûtés mon sac de sport, histoire de bien faire comprendre à  tous les officiants du culte de la sueur célébré en ces lieux que j’aimais beaucoup ce qu’ils faisaient, mais en spectatrice, et que franchement je n’étais pas en état de prendre part aux festivités, à  mon grand regret, et qu’ils n’allaient quand même pas m’obliger à  m’aligner dans la triste condition physique qui était alors la mienne, hein ?…

Je traînai donc la patte jusqu’au fameux stade couvert, et y découvris un spectacle qui m’aurait probablement fait sourire sans les effets conjugués du stress, de la blessure et de la noix de cola : 150 intellectuels blêmes et cernés, en jogging flambant neuf, chaussés de baskets aux semelles propres et couinantes à  force d’absence d’usure, entassés sur des gradins en bord de piste sous les yeux d’une longue rangée de professionnels de l’effort physique, très très souriants eux aussi, qui se glissaient par moments quelques mots en désignant imperceptiblement certains candidats. Je les comprenais un peu : avec notre air de sportifs d’octobre (du dimanche, ç’eût encore été convenable) et, pour la plupart, notre teint blafard de rats de bibliothèques, nous les changions de leur public habituel.

Enfin, pas tous : deux ou trois candidats portaient fièrement la bannière “mens sana in corpore sano”, arborant des shorts et chaussures manifestement habitués à  sortir à  l’air libre, s’échauffant et s’étirant avec conviction en attendant le top départ. L’un d’entre eux s’étalait même ce qui ressemblait à  de la crème chauffante sur les jambes pour préparer ses muscles. Je vous laisse imaginer l’air horrifié des candidats qui contemplaient ces êtres hybrides, visiblement heureux de se sortir la tête de leurs livres pour une journée.

Quant à  moi, je me présentai au guichet où officiaient deux jeunes femmes, évidemment très souriantes, pour leur demander où je devais rencontrer le médecin qui allait me renvoyer à  mes études ou me condamner au boîtillement sur piste gommée. La première me contempla avec stupéfaction (question d’accoutrement, supposé-je), avant de s’exclamer :

“Mais il faut qu’elle se mette en tenue !8

– Eh bien en fait, je ne suis pas sûre de pouvoir participer aux épreuves, parce que je suis blessée, c’est pour ça que je voudrais savoir où se trouve le médecin …

– Il n’est pas encore arrivé, mais vous ne pourrez pas le rater, il arrivera par là  (désignant la porte d’entrée que je venais moi-même de franchir) et puis il sera habillé et aura une sacoche, enfin vous le repérerez, quoi (ouf, le médecin de céans ne consultait pas nu, et ressemblait à  un médecin, j’étais rassurée). Mais en tout cas, il faut qu’elle se mette en tenue, et qu’elle porte son dossard, parce que c’est comme ça qu’on l’enregistrera.”

Nantie des renseignements requis et d’un morceau de tissu jaune numéroté, plein de ficelles pendouillantes, je me jurai de ne même pas avoir à  chercher comment la chose s’attachait, et me plantai devant l’entrée en espérant que le médecin arrive vite. Car au niveau timing, ça commençait à  chauffer : un moniteur plus âgé que les autres, en qui je soupçonnai le chef de meute (grosse voix et crinière épaisse) venait de surgir de l’alignement très souriant qui nous faisait face, et s’était lancé dans un discours de motivation à  notre intention9, dont il marquait le rythme en sautillant sur place.

“Aloooooooooors, les jeunes, on veut devenir magistrats, hein ?10 Bon, alors c’est sûr que vous n’avez pas l’habitude de vous agiter trop, j’ai l’impression, mais ne vous inquiétez pas, ça va très bien se passer. J’espère que vous vous êtes bien échauffés, parce que sinon, c’est le claquage assuré ! Mais ne faites pas cette tête, vous allez voir que ça va vous faire du bien, de lâcher vos bouquins pour vous OXYGENER aujourd’hui avec nous ! Et puis n’ayez pas peur, vous n’avez que des petites épreuves tranquilles. Alors y aura du saut en hauteur, c’est rien du tout, et de la course pour commencer : alors bon, les mecs, nous on va courir un 100 m et un 1000 m, parce que nous on est des mecs, heiiiiiiin ?! Alors que les filles, ben c’est des filles, alors on peut pas leur demander de faire aussi bien, du coup elles ne feront qu’un 60 et un 300, ça leur suffira. Et puis du poids, 6 kg pour nous les mecs, parce qu’on en a dans les biceps, et puis 4 kg pour les filles, hein, c’est le sexe faible, c’est normal. On finira par la piscine, ça détendra tout le monde ! Allez, TOUT LE MONDE ME SUIT !!!”

J’ai eu le temps de me dire que le monsieur devait être un peu kamikaze pour crier aussi fort à  l’adresse d’une troupe de pas-trop-sportifs flippés et privés de sommeil, donc potentiellement susceptibles de le mordre au sang, avant de voir apparaître un homme effectivement habillé en médecin (c’est à  dire pas en jogging, et porteur de sacoche), devant qui j’ai réussi à  bondir en prenant appel sur une seule jambe et un talon haut pour lui exposer mon problème. Il m’a emmenée dans une salle de classe au sous-sol (?), où il m’a examinée huit grosses secondes avant de s’exclamer que “Ouh là  là , mais comment c’est possible de se faire un truc pareil, c’est la déchirure musculaire la plus étendue que j’ai vue depuis longtemps, hors de question de courir avec ça, mais comment vous réussissez même à  marcher, parce que là , vous avez quand même réussi à  abîmer l’ensemble des muscles de la face interne de la cuisse, vous en avez pour six mois au moins11 , et vous allez en baver, parce que regardez, la déchirure est aussi profonde que mes deux phalanges, la vache, vous ne vous êtes pas loupée12, donc rentrez chez vous, hein, tant pis pour l’épreuve sportive, je regrette, mais vous n’êtes pas en état …”

Il ne m’en fallait pas plus, j’ai pris son certificat, l’ai assuré de regrets au moins équivalents aux siens quant à  ma non-participation forcée à  l’épreuve, clopiné jusqu’au guichet des deux jeunes femmes à  qui j’ai triomphalement rendu mon dossard jaune, et jeté avant de décarrer un dernier regard de vraie compassion à  mes camarades occupés à  découvrir l’ensemble des règles, parfois un peu … hermétiques, qui allaient gouverner leur journée.

Le sport lui-même en comporte quelques unes : par exemple, à  titre personnel, je n’ai jamais compris pourquoi le fait de quitter l’aire de lancer de poids par la moitié avant entraîne l’annulation du lancer. Mais la société insepienne en générait elle-même certaines, je pense, dont le plus bel exemple m’a (forcément) été raconté par la suite par celui qui l’a subi : un candidat soumis à  l’épreuve de saut en hauteur a atterri sur les bandes de velcro qui maintiennent la housse du sautoir en place, et qui ont arraché le quart arrière de son short et du caleçon qu’il recouvrait, ce qui a eu pour conséquence d’offrir aux regards de ses condisciples l’intégralité de sa fesse gauche. Il a évidemment demandé à  aller enfiler son short de rechange dans les gradins, situés à  dix mètres de là  : autorisation refusée, l’épreuve devant être définitivement achevée avant tout changement de tenue. Double étonnement de ma part : d’abord, que l’intéressé ait pu penser à  apporter un second short13, et ensuite, qu’il existe quelque part un règlement prévoyant l’interdiction de changer de tenue avant la fin de l’épreuve en cas de sinistre.

Pour le reste, d’après mes collègues toujours, la journée s’est déroulée comme prévu : claquages en nombre certain (crac !), chutes diverses (plaf !), poids qui tombe sur le pied (boum !), performances d’autant plus médiocres en athlétisme (sauf pour une minorité bien entraînée) qu’elles se sont par moments déroulées sous les regards incrédules des sportifs professionnels pensionnaires des lieux (l’équipe de France de cyclisme sur piste, par exemple, venue se muscler au centre du stade), résultats aléatoires en natation (certains ne savaient pas nager, d’autres plonger, d’où pas mal de “plats” – sblaaaouff ! – et des longueurs effectuées sous l’oeil vigilant d’un moniteur muni d’une gaffe, par prudence …).

Pour ma part, j’ai décampé sans demander mon reste, pour aller retrouver mon bouquin de droit social. J’ai obtenu sans autre effort une note équivalente à  la moyenne de celles obtenues, à  la sueur de leur front, par mes vaillants (enfin, un peu plus vaillants) camarades, soit à  peu près 9,5 / 20, si mes souvenirs sont bons. Et je m’en fiche, je l’ai effectivement rattrapée avec ma note d’anglais.

Aujourd’hui, l’épreuve sportive du concours d’entrée à  l’ENM a été supprimée, en échange d’une obligation, pour les heureux admis, de suivre un enseignement sportif de leur choix durant leur scolarité bordelaise.

Pfff. On épargne tout à  cette bleusaille …

Note conclusive : Je vous avais prévenus que ce billet ne ferait avancer aucun débat, et n’apprendrait rien à  personne. Ceux qui auront quand même lu ces 3200 mots et quelques n’auront pas été pris en traître. Bien vouloir adresser toute réclamation au Maître des lieux, qui laisse n’importe qui délirer chez lui sur des souvenirs qui ne sont même plus d’actualité.

  1. Textuellement, “Tu vas publier, oui ou merde ?”, car il a le sens de la formule énergique – à  croire qu’il a un jour été moniteur à  l’INSEP. []
  2. Les trois premiers concours en fait, mais vu la multiplicité des voies d’accès au métier, je préfère simplifier. []
  3. Avant de se voir offrir moult occasions de démentir ce dernier point au cours de diverses soirées bordelaises alcoolisées, bien sûr. []
  4. l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance, qui “forme les sportifs de haut niveau en vue de la réussite de leur projet de vie, et contribue à  la formation continue des cadres supérieurs du sport” – c’est dire si la respectable institution n’a strictement rien à  voir avec ma planète personnelle. []
  5. Aux futurs candidats : ne le faites pas ! []
  6. Aux mêmes : faites-le ! []
  7. Je pense qu’aujourd’hui encore, prononcer mon prénom et le mot “endurance” dans la même phrase devant mon mari le ferait exploser de rire. Alors que je ne me moque même pas de son grand écart facial à  45°, moi. []
  8. Je sais bien que cette façon de s’adresser aux gens à  la troisième personne est réputée caractériser le corps médical, mais je ne me souviens pas d’y avoir eu droit ailleurs qu’à  l’INSEP. Et encore, j’ai supposé sur le moment que devant ma non-sportivité manifeste, la demoiselle avait en fait autant parlé à  sa consoeur qu’à  moi. []
  9. Pour rendre justice au ton sur lequel ledit discours a été déclamé, je devrais le retranscrire en majuscules, mais ce serait trop agressif. []
  10. L’espace d’une seconde, je crus qu’il allait enchaîner sur la célèbre réplique de la prof de danse de Fame : “Eh bien la magistrature, ça se paie, et chez moi, ça se paie en une seule monnaie : LA SUEUR !!!”, mais non. []
  11. Excellent diagnostic, durée exacte. []
  12. A ce stade, j’avais bien compris, comme vous, que si j’avais eu le malheur d’être un canasson sur un hippodrome, j’aurais déjà  récolté une balle dans la tête. []
  13. Autant vous dire que si je m’étais malencontreusement trouvée à  sa place, c’est la journée, et non l’épreuve, que j’aurais dû passer cul nu ou en bas de tailleur, au choix. []