Le mari sonnera trois fois…

Je sais bien, évidemment, que les violences conjugales constituent un problème dramatique, et qu’il ne devrait pas y avoir matière à  sourire : si des femmes battues lisent ces lignes, qu’elles ne les prennent en aucun cas pour elles, je déteste au moins autant les violences infligées aux femmes que celles infligées aux hommes, notamment par des hommes, s’entend.

Mais voilà  que je tombe sur cette dépêche AFP, et que j’en oublie le sujet sous-jacent pour ouvrir de grands yeux incrédules devant la solution de haute technologie concoctée par nos gouvernants, je vous prie de bien vouloir m’en excuser, c’est plus fort que moi : cette idée géniale d’un bracelet électronique fixé, pardon, scellé, au poignet du mari violent, et du petit boitier possédé par sa victime qui sonnera s’il “s’approche de son périmètre”, est véritablement une trouvaille…

Trouvaille qui peut se résumer ainsi, et c’est -presque- tout dire : bientôt, les maris violents biperont les femmes battues…

Mettons-nous un instant dans la peau abimée d’une femme battue, dont par définition le calvaire a été révélé et traité, soit provisoirement soit par jugement, l’information ne le dit pas, par la Justice…

Ce m’est possible, j’en assiste plusieurs1 : apeurée, totalement désemparée, et l’étant à  la fois par soulagement et par remord, bien souvent, par culpabilité bien ou mal placée, aussi, bref, dans un état de fragilité mentale absolue, presque plus que lorsque les coups étaient encaissés.

Seule, chez elle, avec ce petit boitier dont on lui a bien expliqué le fonctionnement, et dont je suppose qu’elle ne l’éloigne jamais -pas encore..

Qui, soudain, deux mois plus tard, alors que sa reconstruction balbutie encore, un soir d’hiver calme et silencieux, sonne.

Il y a ce me semble quatre possibilités, et quatre seulement : décider que c’est insupportable, et succomber à  un arrêt cardiaque; appeler la police immédiatement; s’enfuir; rester en ayant verrouillé la porte, qui l’était sûrement déjà .

Appeler la police, oui, mais encore faut-il arriver à  la joindre, c’est certains soir de semaine particulièrement difficile. Et puis il faut ensuite s’expliquer, et il faut encore qu’elle arrive, la police -au minimum quelques minutes, et c’est long, quelques minutes. Et qui sait “sa” réaction, à  l’autre abruti, en entendant la sirène..?

S’enfuir, oui, mais pour aller où ? Et en a-t-elle encore le temps, n’est-il pas là  déjà , en bas..?

Rester, à  l’abri de sa porte d’appartement en bois, oui, mais n’est-ce pas attendre qu’il l’explose, cette porte, n’ayant plus grand chose à  perdre, et prendre le risque inconcevable de se retrouver seule, face à  lui, déchaîné..?

Dans tous les cas, il me semble que la sonnerie de ce petit boitier constituera une alarme terriblement paniquante, qui ne pourra que provoquer une peur atroce et de longues minutes d’angoisse absolue.

D’autant que, comme tout ce qui est technique, ça se détraquera de temps en temps, et sonnera pour rien, évidemment -et que ça peut aussi sonner alors que l’ancien agresseur, maintenant calmé, ne faisait que passer dans le quartier pour retirer des sous à  la banque, ce que la malheureuse n’aurait même jamais su sans l’appareil en question…

Bref, qui trop embrasse mal étreint, comme dit l’autre, et je crains qu’à  force de prétendre vouloir lutter, y compris encore une fois avant même tout jugement, contre le violent conjugal, on ne génère au final plus de peur que de mâle.

Je lis d’ailleurs que l’engin sera d’abord testé sur un département avant son lancement national, et je parie que le Nord va en hériter -c’est à  Douai que, contra legem à  l’époque, on a inventé, au sens juridique du terme, la possibilité de virer de chez lui l’homme soupçonné de violences conjugales (voir ici, 17°)… J’ai toujours beaucoup de chance.

Mais au-delà , ce qui m’a franchement fait rire cette fois, désolé, c’est encore une fois sans rapport avec le sujet de fond, c’est cette précision hautement technique que “Le futur bracelet, pas plus grand qu’une montre en plastique, […] se recharge aux mouvements du poignet.”

L’on sait, d’abord, que ce type de “rechargement” est hautement foireux, non pas pour avoir dû tester la mesure en question, mais pour avoir autrefois possédé moult montres énergétiquement basées sur le même principe…

Mais surtout, l’engin est donc, d’ores et déjà , livré avec sa riposte : il suffira à  l’impétrant de ne plus bouger le bras “sous scellé”.

Vous me direz sans doute que ce n’est pas simple; mais je vous répondrai qu’il n’est pas si simple non plus de frapper sa femme, puis de tenter de violer son contrôle judiciaire avant l’audience pour aller chez elle lui en remettre une louche, et qu’il est donc plausible qu’on s’en donne les moyens…

Certes2, il faudra notamment que la brute présumée, après s’être vu éloigner de force de son propre domicile, s’interdise en plus toute utilisation du poignet en question, mesures cumulées qui, disons-le, sexuellement parlant, ne lui laisse plus rien, tant il est certain que la masturbation remonterait l’objet pour plusieurs années en quelques minutes -mais ces gens là  sont souvent suffisamment déterminés, et peuvent aussi être ambidextres en ce domaine, qui ne nécessite pas une grande précision…

En tout cas, je suis assez curieux de connaître les explications que les hommes portant ce bijoux curieux donneront à  leurs proches ou au boulot, dans la mesure où je suppose que le cadran ne cherchera même pas à  ressembler à  celui d’une montre ordinaire, et où dès lors les questions me semblent inévitables (Au début; après, lorsque la mesure deviendra connue, la simple vue du bracelet litigieux suffira pour que l’homme se retrouve avec un tatouage rouge sur le front “j’ai tapé ma femme”)…

Un peu plus sérieusement, tout de même : le drame des maris violents est complexe, et tient selon moi très largement au fait que l’homme pensera très, très souvent, que sa violence a été générée par le comportement de la femme, qu’il a progressivement été “poussé à  bout”, ce qui est de loin l’explication, voir la “justification”, la plus souvent donnée en pareil cas, loin de celle qui s’impose et tient à  la violence elle-même, que le même homme refuse ainsi de s’imputer, et qu’il va jusqu’à  dénier, malgré les dégâts causés, refusant surtout ainsi de voir clairement en lui que la violence y était, qu’elle fait partie de lui, et que son seul véritable problème, c’est lui.

C’est ça qu’il faut traiter -et le port du bracelet en lui-même, ainsi que le marquage au fer rouge qu’il représente, me semble être en opposition radicale avec cette nécessité.

J’ai, effectivement, connaissance de nombreuses violation des mesures d’éloignement, soit parce que le type est un abruti qui n’y a rien compris, soit parce qu’il veut tenter de sauver son couple, soit, effectivement, mais très franchement beaucoup plus rarement à  ma connaissance, parce qu’il veut mettre à  sa tendre moitié une dernière rafale de coups avant de partir en prison, qui sera d’autant plus dense qu’il aura été pris – et je ne blaguais pas tout à  l’heure : les rares hommes prêts à  ça, ce n’est pas un bracelet en plastique qui va les en empêcher, croyez-moi.

Ça empêchera en revanche que des réconciliations ne surviennent, le coup d’arrêt judiciaire, la dénonciation, la prise ne charge thérapeutique et l’éviction du foyer ouvrant assez souvent les yeux, me semble-t-il, et nombre de dossiers finissant au tribunal avec un pardon de l’épouse, et un aveu du fait qu’ils se sont revus, que le mari a compris et a changé -je ne crois pas à  la thèse qui voudrait qu’il recommence toujours et ne pourrait s’en empêcher, à  condition encore une fois que la justice soit intervenue.

Ça permettra, aussi, que la police, la justice, les parquets et les services d’application et de suivi des peines, ainsi que de contrôle judiciaire, n’évoluent pas3, et qu’en cas de plainte après mesure d’éloignement, parce que la femme a vu le mari roder sur le parking de l’immeuble, il n’y ait aucune suite -ou un simple rappel à  la loi en général totalement inefficace, garantissant, dans les cas où ça arrive, la totale ineffectivité de la mesure…

Ainsi que la peur subséquente de la femme battue, y compris de simplement dénoncer les faits.

Cette même femme battue a qui, tous les jours, un petit boitier qui ne sera jamais loin d’elle rappellera qu’elle doit avoir peur, c’est désormais prévu par les textes -ce qui en matière de traitement des chocs post-traumatiques et de reconstruction est aussi une approche stupéfiante…

D’ailleurs, pourquoi limiter cette initiative géniale au seul cas des femmes battues ? On ne compte pas les affaires dans lesquelles la victime est terrorisée à  l’idée de se retrouver en face de son agresseur, et je pense notamment aux faits de viols, dans lesquelles cette crainte est omniprésente, on s’en doute…

Arrivera-t-il un jour que les victimes de viol, que la loi oblige maintenant à  recevoir une lettre, et même à  donner leur avis, au moment où leur violeur est libéré, fut-ce quinze ans après les faits4, aient elles aussi leur petit boitier-alarme, petit boitier-mémoire-noire ?

Il y a la grande polémique des supermarchés : caisses automatiques ou caissières…

Seulement la justice n’est pas un supermarché, et ses manques criants de moyens ne peuvent ni ne doivent être prétendument compensés par son automatisation -ce ne sont pas des marchandises, sur le tapis roulant, mais des êtres humains, tous.

Ce bracelet est un gadget apposé sur un drame : l’antinomie absolue.

  1. Ainsi bien sûr aussi que des maris violents, tâcher toujours de ne pas ‘enfermer dans un point de vue unique, mot d’ordre idéal d’une justice qui l’est moins… []
  2. Je sais que vous sentiez venir ce qui suit, que vous vous demandiez juste si j’oserais… Eh bien oui, tant pis., j’ai hésité entre la honte de blaguer et la honte de faire semblant de ne pas y avoir pensé, vous comprenez..? []
  3. Je ne parle pas ici de compétences mais de moyens, humains et techniques, humains surtout, qui seuls permettraient des interventions immédiates et efficaces -mais c’est pas l’ambiance ces temps-ci… []
  4. COMMENT a-ton pu pondre ce texte ? Quelle victime acceptera sans peine l’idée que son agresseur soit demain à  nouveau dans la rue, libre ? Imaginez la scène : Fleur avait dix ans lorsque son oncle l’a violé pour la dernière fois… Quinze ans ont passés, elle s’est  non pas même reconstruite, mais construite, et un midi, elle est à  table avec son jeune mari et ses deux gosses en bas âges, et elle ouvre le courrier du jour, dont une lettre aux armes du Ministère de la justice et signée de l’Application des Peines, qui lui claque au visage le nom de son ancien violeur, fait tout remonter, en plein dans sa gueule, et alors que son mari ignore peut-être tout, et qui lui demande un avis, qu’elle donnera ou pas le résultat étant le même, mais qui lui dit de toute façon que l’autre, le monstre de son enfance, va sortir… Comment a-ton pu ? []

114 Commentaires

  1. Babounette
    Toujours dans mon parcours des posts, j'ai lu avec attention celui-ci.
    Je veux juste en tant que victime oublier, ne plus rien savoir.
    Je ne veux jamais le recroiser mais si jamais cela devait arriver, surtout que personne ne me dise : "C'est lui le C****** dont tu m'as parlé il y a x années ?"
    Cela part d'un bon sentiment mais ce n'est pas la solution !

    Cela ne m'empêche pas d'être pour le bracelet éléctronique en mesure de substitution à  l'emprisonnement. rien ne vaut bobonne et ses taches ménagères pour remettre un homme dans le droit chemin !
  2. Poup
    Génial !

    Les maris violents, un bracelet au poignet avec boitier dans la cuisine de Madame. Les cambrioleurs, un bracelet à  chaque poignet avec boitier dans toutes les caisses enregistreuses de France. Les violeurs, un bracelet à  la b*te avec boitier sur chaque femme dans la rue (reste la question difficile de l'endroit où placer le boitier :roll: ) Les pédophiles, un bracelet placé comme précédemment avec boitier autour du cou de chaque enfant de France.

    Et ne nous arrêtons pas là  ! Allez hop, les zoophiles, un bracelet ! Je donnerai un boitier à  mon chat (c'est un chat très attirant, je vous ferais dire) Les dealers de shit, un bracelet dans chaque poche de jean ! Avec boitier sur chaque billet de 10 euros français. Les Arabes Auvergnats, un bracelet ! Un boitier pour chaque Hortefeux de France...

    Ceci étant, il s'agit de faire les choses proprement et de donner une couleur à  chaque bracelet pour pouvoir reconnaître ces malades dans la rue, il ne faudrait pas confondre un violeur d'un mari violent d'un terroriste. Il faudrait également pouvoir tresser les bracelets entre eux en cas de pluralités de faits !! Admettons qu'une personne ait été dans son passé à  la fois voleur, violeur et braqueur, il faudrait impérativement que tous ses (horribles) méfaits soient clairement identifiés. Comment faire...

    Je sais ! Remettons au goût du jour les scoubidous ! Des scoubidous électroniques mêlant toutes les couleurs des crimes de ces mécréants !

    Double avantage : faire fabriquer ces bracelets par des ptits Vietnamiens de 10 ans, ce qui permettra de les avoir pour un moindre coût tout en faisant travailler le commerce mondial !




    Remarquez, ça pourrait être pire, ils auraient pu suggérer de carrément les marquer au fer rouge sur le front.

    >_<
  3. Axonn
    J'ai refusé une montre se rechargeant au mouvement parce que trop chère.

    Bien sûr, la réponse idéale, ce serait un bracelet à  pile chimique durant quelques années, éventuellement nucléaire, et infligeant une douleur croissante s'il approche de sa victime.

    Mais bon, faut pas exagèrer non plus.

    à  part ça, pour la marque infamante qu'est le port du bracelet, je crois qu'il est possible de le mettre au pied. Ce qui, je pense, résoud aussi le problème de l'immobilité volontaire pour ne pas recharger.

    "Arrivera-t-il un jour que les victimes de viol, que la loi oblige maintenant à  recevoir une lettre, et même à  donner leur avis, au moment où leur violeur est libéré, fut-ce quinze ans après les faits, aient elles aussi leur petit boitier-alarme, petit boitier-mémoire-noire ?"


    Là , ça me rappelle fortement un sketch du Groland dans lequel la police explique que vu les proportions au Groland, il était plus efficace de mettre un bracelet à  toutes les femmes pas trop moches qu'à  tous les pervers.
  4. Bonsoir,
    L'ennui,finalement avec ce bracelet, ce sera de parvenir à  présenter ses excuses, comme un brillant économiste bien connu, afin de s'entendre infligé un "sévère" rappel à  la loi.
    Ces problèmes de violences conjugales restent quand même des cas à  part et leur traitement a de quoi, bien souvent, laisser perplexe.
    YL
  5. mussipont
    Il y a une question qui me semble éludée : la victime pourra t elle donner son avis, voire même s'opposer à  la mesure, avant que cette mesure ne soit imposée au conjoint violent et donc à  elle même?
  6. Bonjour Maître Mô,
    Cette nouvelle mesure destinée à  lutter contre les violences conjugales me laisse effectivement perplexe. Lorsque j'ai commencé à  travailler au parquet, je voulais poursuivre tous les cas de violences conjugales. Forcément, tous les procureurs m'ont calmée en m'expliquant qu'à  l'audience, il n'était pas rare que la femme battue demande l'absolution de son conjoint, qu'elle ne voulait qu'effrayer, autant qu'il la brutalise. On m'a aussi expliquée qu'il fallait prouver les faits, car quoi qu'il arrive, le doute profite toujours à  l'accusé. (pas au coupable, hein, j'ai bien dit à  l'accusé). Pourtant, je trouvais qu'un voisin qui affirma avoir entendu madame crier, tandis que madame fournit effectivement un certificat médical faisant mention d'une ITT de 15 jours parce que Monsieur l'a quand même projetée sur la table basse, rompue sous le choc, ça tenait la route en terme de preuve.

    Ensuite, quand enfin on a une affaire qui tient la route, je caricature, mais monsieur frappe madame au milieu d'un rond point, voire devant une gendarmerie, alors comme il n'a pas d'antécédent, on fait une médiation pénale (oui oui ça marche parfois) ou un délégué du procureur spécialisé en matière de violence conjugale. si je comprends l'économie de la poursuite, je me mets aussi à  la place de la victime. Comment ne pas se demander si cette femme fait partie des déterminées, de celles qui subissent depuis des années en silence, qui se sont décidée à  porter plainte, afin de se débarrasser une bonne fois pour toute de son bourreau. Quel message fait-on passer quand on lui répond "pas d'antécédent, une ITT certes, mais pas assez de preuve au dossier pour monter à  l'audience" (oui notre parquet se trouve sous les salles d'audiences :P )

    Dès lors, ce bracelet électronique, ça me fait doucement rire. Doucement hein, et jaune un peu aussi. A quand des policiers qui recommanderont l'achat d'une poelle en fonte, afin d'être prête lorsque le boitier sonnera?? pas dit que le mari violent y revienne... il faudrait veiller à  prendre le premier coup, et à  ne pas taper trop fort, afin que la légitime défense soit reconnu. Et puis, l'instrument culinaire, en décoration, hein, pas à  côté du fauteuil, sinon on retiendra les violences avec arme par destination et avec prémiditation...

    Le mot de la fin : merci pour cette article, un brin humoristique, qui souligne à  quel point la justice est en quête de sens (direction et signification...)
    Bon week-end à  tous
    1. panouf
      cette notion d'ITT montre que le médecin ne connait pas son boulot!!
      La seule qu'il aie le droit de d'écrire c'est :"Madame présente tel et tel symptome, et elle dit que ;" [...]" "
      Sinon, le médecin est en tort.
  7. Jalisco
    Bonjour Maître,

    Article très intéressant, et commentaire très pertinent, aussi...
    Question bête: Le boîtier, il est fixe (relié au domicile de la victime), ou mobile?
    Dans ce cas, sa vie privée et son droit de circuler librement sont aussi en danger.
    Puisque le gestionnaire de ce bidule saura forcément où se trouve le porteur du boîtier...
    Et il sera "délivré" dès la mise en examen, ou seulement en cas de condamnation?
    Parce que dans certains cas de divorces houleux avec accusations fallacieuses, on va donner une bonne raison de priver un homme (encore présumé innocent) de voir ses enfants...
  8. Pingback : Les tweets qui mentionnent Le mari sonnera trois fois... | Maître Mô -- Topsy.com

  9. violette
    Je partage complètement votre point de vue sur l'article principal, mais je suis encore plus en accord avec vous concernant votre note (4) en bas de page. L'enfer est pavé de bonnes intentions dit on... Sous prétexte de "protéger" ????????? les victimes, on leur inflige un coup de massue supplémentaire. Quel décalage entre les praticiens et les politicards !!!
    1. Oui, n'est-ce pas ? C'est d'ailleurs réellement un syndrome général en termes de Justice, et d'autant plus désolant que les gens qui pondent ou initient les textes ont souvent été, il y a bien longtemps, eux-mêmes des praticiens...

      Mais ça tient au fait qu'on ne recherche pas réellement à  protéger les victimes, en réalité : on cherche à  montrer qu'on cherche à  les protéger, grosse, très grosse nuance...
      1. tinotino
        N'est-ce pas là  ce qu'on appelle de la pure démagogie, comme on en a si l'habitude d'en voir ces derniers temps ..... Ca me fait penser aux réflexions d'un collègue, c'est bien de travailler, mais c'est encore mieux de le montrer, voire même plus important...Je vous laisse imaginer ce que cela veut dire... C'est pour cela que beaucoup attrapent des coups de froid, à  force de brasser de l'air, ils s'enrhument :D
        1. Technique imparable pour ceux qui travaillent dans les bureaux : Toujours avoir dans un tiroir (pas sur le bureau, ça se verrait) quelques chemises et feuilles annotées que l'on peut rapidement prendre sous le bras quand on sort de son bureau. Ca donne l'impression d'être actif, d'aller en ou sortir de réunion, mais jamais du gars qui se promène dans les couloirs.

          J'ai eu un chef qui faisait ça, même pour aller se chercher un café (ou le vider 2h après ... :? ) : tous les nouveaux arrivants étaient persuadés qu'il était tout le temps surbooké ! :)
          1. Ce truc étant éventé depuis longtemps, j'en ai trouvé un autre.

            Je débarque dans les écoles de mon secteur avec mon ordi portable dans un sac à  dos. Cela impressionne d'autant plus les collègues que la majorité n'y connait que dalle en informatique. :lol:
            1. - Commentaire n° 12.1.1.2.1.1
              Arf ! Tout est question de référentiel dans la vie ! :)

              Tu crois vraiment que débarquer avec ton portable chez des informaticiens peut vraiment avoir un résultat ? :mrgreen:

              C'est la base, le portable : tu prends tes notes dessus en réunion (plus simple pour les comptes rendus après), tu peux également consulter tes mails discrètement, voir mettre à  jour ton site si tu t'ennuies un peu (oups ... Fallait pas que le dise ça :P ). Alors que le papier, parmi une population de geeks professionnels, ça te pose justement :)
              1. - Commentaire n° 12.1.1.2.1.1.1
                N'est ce pas ?

                Le pire, c'est que l'ordi, je le sors relativement rarement de son contenant (sauf avec les gamins, j'ai pas mal de logiciels pédagogiques).

                Quand je suis en réunion avec les collègues, ça m'arrive de le sortir, de l'ouvrir, mais je ne l'allume pas (de toutes façons, moultes directeurs sont réfractaires à  la wifi, qui pourrait occasionner de sévères dommages aux cerveaux de leurs élèves, sauf que j'ai beau leur démontrer par la preuve, que plusieurs voisins de l'école en sont dotés (de la wifi, pas de cerveaux) et que donc leurs élèves en subiraient éventuellement déjà  les conséquences (de la wifi, pas de leurs cerveaux), rien n'y fait).

                Ou alors il faudrait demander un périmètre de sécurité anti-wifi autour des écoles.
                    1. - Commentaire n° 12.1.1.2.1.1.1.1.2.1
                      Demander à  l'inspection académique de faire aménager une salle spéciale dans chaque établissement, avec 50 cm d'eau dans les murs et au plafond. (ou prévoir des scaphandres et une piscine par école, ça marche aussi :) )
                    1. - Commentaire n° 12.1.1.2.1.1.1.1.3.2
                      ce ne sont pas les mêmes fréquences. Pour l'avoir vécu (audit de la qualité du signal wifi en entrepôt, y'a de quoi rire :) ), l'eau et les cages métalliques (il s'agissait de la zone ou étaient stockés le matériel électronique de valeur) arrêtent très bien les ondes (ou plus exactement dans le cas de la cage, les ondes rebondissent très bien dessus).

                      Oph, je confirme, le cuivre est vachement rarement magnétique :D
  10. Adrien
    Il est difficile, cher Maitre, de ne pas être d'accord avec vous.

    Toutefois, je me pose depuis longtemps la question suivante : dans notre société de plus en plus égalitaire (voire égalitariste), a-t-on envisagé la possibilité que la violence ne soit pas uniquement masculine, et que parfois, ce soit l'homme qui subisse les violences ? La loi est-elle prévue également pour ce cas de figure ? Est-ce puni, dans les textes, avec la même sévérité que le cas inverse (certes plus fréquent) ?
    1. Adrien, la Loi, notre mère, mais également notre père, à  tous, est, à  l'instar de sa mère, notre grand-mère donc si l'on me suit, la Justice, totalement aveugle : le lien vers le texte juridique qui figure dans l'article vous le prouvera, elle n'a cure du sexe de l'impétrant, si je puis dire, ne prévoyant que la qualité de conjoint, pacsé ou concubin, sans distinction de sexe.

      Ceci étant, je connais personnellement deux ou trois hommes battus (dont l'un commente un peu ici sous le pseudo de Maître Tî) : il leur est pratiquement impossible, encore aujourd'hui, de faire entendre judiciairement leurs voix, je crois que la honte de victimes qu'ils vivent est décuplée par la malchance qu'ils ont d'être hommes, donc sensés virils, et en tout cas supérieurs à  n'importe quelle femme...

      C'est un réel problème, entremêlé à  celui du statut de la femme dans un procès qui, presque toujours, sera infiniment plus bienveillant que celui d'un homme placé dans une situation identique -et je ne plaisante pas, c'est un fait.

      J'ai eu une fois le cas d'un homme dont la plainte avait été considérée, mais la dame faisait du culturisme, et le monsieur devait peser quarante kilos et enchaînait les dépressions -et même là , nous ne sommes arrivés au bout qu'avec le témoignage des enfants...

      Je crois qu'il existe une association pour les hommes battus, sinon.

      Bref, en tout cas, en droit, point de différence.
      1. Marie
        "je connais personnellement deux ou trois hommes battus (dont l’un commente un peu ici sous le pseudo de Maître Tî)"

        Mais quel sous-entendu fielleux et mensonger ! (une vraie petite plaidoirie, en somme)
        Je ne crois pas avoir déjà  vu Tî m'écrire en ces pages "ne me tape pas, ne me tape plus !", contrairement à  certain de ses confrères ...
            1. Monseigneur
              - Commentaire n° 11.1.1.1.1.2
              Bonsoir Madame,

              Je vous demande pardon d'intervenir dans une conversation qui ne m'est pas destinée. Cependant, je disconviens respectueusement. N'avons-nous pas vu pas lu le maître de ces lieux inviter au silence une de ses consœurs soucieuse de simplifier la tâche du parquet dans une enquête corse (voir le billet du 15 août "inviter Fred à  se taire") ? Nous pouvons donc légitimement supposer que quelques avocats résistent parfois aux tentations de Calliope avec vaillance et abnégation. :P
              Alors comme cela, vous persécuteriez ch'TIot ? La vigueur de vos dénégations sonnerait presque comme un aveu. :x Le rouge de la robe, que vous appréciez semble-t-il, ne vous monte-t-il point au front ? :evil:

              Avec cependant toute ma sympathie pour la qualité de vos écrits, cordialement
      2. Adrien
        Merci, Maitre, pour ces explications.

        Même si je ne suis (heureusement) pas concerné directement par le sujet des hommes battus, il s'agit d'un sujet sur lequel ma compagne (grande défendeuse de la cause féminine) et moi n'avons jamais pu être d'accord. Vous reconnaitrez sans doute ses arguments (dont un certains nombre, j'imagine, sont également souvent avancés quand la situation est inversée) : "l'homme est plus fort, il peut se défendre", "c'est généralement mérité", et autres "il a des ressources, il peut partir".

        Je vous remercie donc pour cet éclairage.
        1. Sur la cause féminine, comme vous dites, et croyez-moi des années durant, j'y ai travaillé, à  cette cause, comme un dingue, je vais vous refiler un argument particulièrement grossier entendu hier et qui est je crois de Patrick Timsit, je suis désolé de le mentionner ici, mais c'est sans rapport direct avec l'article, juste que j'ai vraiment ri, surpris d'autant mieux qu'on était à  une heure de grande écoute, attention, c'est maintenant, pardon d'avance :

          "Les femmes, aujourd'hui, elles fument comme des mecs. Elles conduisent comme des mecs. Elles parlent comme des mecs. Et après ça, elles s'étonnent qu'on les encule."

          Voilà , je suis totalement confus, vraiment, mais tant pis, je trouve ça vraiment drôle. :?

          Sinon, je trouve incroyable qu'une féministe convaincue argumente en prétendant que les hommes sont les plus forts, non ? Prenons Madame Mô (c'est une façon de parler, je le dis pour mes commentateurs fous qui guettent sans cesse mes failles textuelles), par exemple : je suis plus fort physiquement, mais en faisage de gueule, par exemple, moi je tiens maxi dix minutes, elle ça peut durer plusieurs jours : qui est le plus fort, au final ? :D
          1. Adrien
            Physiquement, dans un certain nombre de cas, je ne doute absolument pas de la supériorité physique de l'homme. Mais sur le plan mental, en "faisage de gueule", comme vous le dites si bien, le rapport est également souvent inversé. Difficile, en effet, d'en déduire qui est "le plus fort" ... :D

            Par contre, si j'étais battu avec une certaine régularité, et que je veuille, un jour, me défendre, ça pourrait se finir à  l'hôpital (j'imagine aisément qu'en ce genre de situation, on aura peine à  maitriser sa force). Et je ne doute pas une seconde d'être celui qui sera inquiété par la justice ...
            (Encore une fois, il s'agit d'un débat très théorique, du moins en ce qui me concerne ...)
          2. Oph
            Amusant : chez moi, c'est Monsieur qui est champion du monde de faisage de tronche. :P

            Certes, dans la plupart des cas, l'homme a l'avantage de la force physique, mais justement, le plus souvent, cela devient un handicap : il n'ose pas se défendre de peur de blesser sa femme. Sans compter que s'il fait quoi que ce soit, même à  titre défensif, ça peut se retourner contre lui. Il suffit que la femme l'accuse de violences et on aura tendance à  la croire, elle, en priorité.

            Je suis très attachée à  l'égalité entre les sexes (et non pas uniquement à  la cause féminine) et ce genre d'arguments me hérisse un peu le poil.
            "C'est mérité". C'est exactement ce que dirait un mari violent.
            "Il a des ressources, il peut partir". Des femmes financièrement indépendantes se font battre aussi alors qu'elles pourraient partir.

            Une preuve de plus, s'il en fallait, qu'entre les féministes hardcore et moi, le courant passe assez mal, en général.
            1. Adrien
              - Commentaire n° 11.1.2.1.3.1
              ""C’est mérité". C’est exactement ce que dirait un mari violent."

              Oui, mais dans le cas des femmes qui frappent leur mari, c'est vrai.

              ""Il a des ressources, il peut partir". Des femmes financièrement indépendantes se font battre aussi alors qu’elles pourraient partir."

              Non, parce que généralement, c'est le mari qui gagne plus, souvent, les femmes, elles gagnent presque rien, ça suffit pas pour vivre.

              Voilà  les réponses auxquelles j'ai droit. Et je passe sur la dépendance psychologique qui, naturellement, n'existe que chez les femmes, n'est-ce pas ?

              Bon, j'exagère, ma compagne est loin d'être la plus grande des féministes. Mais sur ce sujet, j'ai renoncé à  me battre. Je ne tiens pas à  finir mes nuits sur le canapé :D
              1. Oph
                - Commentaire n° 11.1.2.1.3.1.1
                Comme quoi c'est bien la femme la plus forte : c'est elle qui envoie son compagnon sur le canapé. :mrgreen:

                Bon, pas besoin d'énumérer les contre-contre-arguments, hein...
                Mais j'ai l'impression qu'il y a de la mauvaise foi dans cette façon de toujours considérer que par défaut, une femme a plus de chances d'être sincère ou d'avoir raison qu'un homme (ou inversement, chez les vieux machos pour qui les femmes mentent tout le temps).
            2. pahdoc
              - Commentaire n° 11.1.2.1.3.3
              Oph, vous êtes très attachée à  l'égalité des sexes? Alors lisez ce petit article, c'est un homme qui l'écrit....
              Sans être une féministe hardcore, il faut malgré tout rester vigilant et avoir une conscience historique... :D http://familles.blogs.liberation.fr/hefez/2009/04/sale-temps-pour-les-femmes.html
            3. pahdoc
              - Commentaire n° 11.1.2.1.3.4
              Oph, je pense qu'il faut avoir une conscience historique et mondiale sur "l'état de femme"
              Ce petit article est édifiant et montre qu'il faut rester vigilant et je ne pense pas être une féministe hardcore.
              En France, un femme meurent tous les trois jours sous les coups de son mari, il ne faudrait pas le nier, ce serait dommage...les salaires des femmes sont toujours plus bas que ceux des hommes à  formation équivalente, entre 8 et 15% pour les cadres... L'avortement est fortement remis en cause et de nombreuses femmes sont obligées d'aller à  l'étranger... je vais m'arrêter là .
              Je n'en veux pas au hommes pour autant, c'est la société en générale qui est en cause.
              http://familles.blogs.liberation.fr/hefez/2009/04/sale-temps-pour-les-femmes.html
            4. pahdoc
              - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5
              Oph, je pense qu'il faut prendre le statut de la femme d'une façon historique et mondiale.
              Ce petit article est intéressant et c'est un homme qui l'écrit.
              http://familles.blogs.liberation.fr/hefez/2009/04/sale-temps-pour-les-femmes.html
              Une femme meure tous les trois jours en France, les salaires pour une formation identique, baisse de 8 à  10% quand il s'agit de rémunérer une femme cadre et le doit à  l'avortement est bien remis en cause, les femmes voulant avorter doivent aller à  l'étranger tant les places manquent, ne parlons pas du monde politique... j'arrête là  et je ne pense pas être une féministe hardcore en reconnaissant ces faits.
              Les hommes sont loin d'être des ennemis, c'est la société qui a du mal a bouger. Les libertés sont toujours à  défendre, il ne faut pas les considérer comme des acquis. :D
                1. Oph
                  - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.1.1
                  Pas de souci. :D

                  Votre raisonnement m'intéresse : comment, de mon affirmation initiale ("les femmes qui battent leur mari n'ont pas davantage raison que les hommes qui battent leur femme"), avez-vous déduit que je croyais l'égalité acquise et les combats inutiles ?
                  Parce que ce n'est pas la première fois qu'on me fait le coup et que je commence à  me poser des questions.

                  Je n'aurais pas besoin de me dire attachée à  l'égalité si celle-ci allait de soi. On est effectivement dans une société où beaucoup reste à  faire, je le vois tous les jours.
                  Néanmoins, partir de ces faits et en tirer des conclusions absolues et définitives "les hommes sont ci / les femmes sont ça" serait une erreur.

                  La réalité des violences faites aux femmes ne permet pas de nier celles faites aux hommes. Pour moi, les deux sont aussi intolérables l'une que l'autre.
                  L'inégalité des salaires à  poste égal, je la connais malheureusement bien. Elle n'en reste pas moins une statistique, qu'il faut évidemment pousser dans le bon sens, mais qui ne suffit pas à  refléter la diversité des situations : à  une époque, j'ai gagné plus que mon mari, par exemple.
                  Et ainsi de suite.

                  Je ne vis pas dans un monde tout rose, j'essaie juste d'avoir une analyse juste. Or, ce qui est statistiquement vrai (l'homme est plus fort physiquement, l'homme est moins dépendant financièrement et affectivement) peut se révéler faux dans certains cas. Donc ça ne peut pas être considéré comme vérité générale, il faut prendre chaque situation individuellement.

                  Vous avez raison quand vous dites que "l'homme" n'est pas l'ennemi. D'ailleurs, "l'homme", je ne l'ai jamais vu. Je ne connais que des hommes, tous aussi différents entre eux que le sont les femmes entre elles.
                  1. Adrien
                    - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.1.1.1
                    Hum, je m'emporte, et je vois que, je suis d'accord avec vous, mais autrement moins diplomate :?
                    A la réflexion, je vais vous laisser parler, à  l'avenir, car j'ai l'impression que les propos de pahdoc vous choquent autant que moi :mrgreen:
                    1. Oph
                      - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.1.1.1.1
                      Choquée ? Certes non.
                      Si j'étais choquée, j'éviterais de répondre de peur d'envenimer la discussion. Là , en revanche, on reste dans le cadre d'une conversation normale et courtoise, aucun problème de mon côté.
                      Ma réponse visait surtout à  bien expliquer mon point de vue.
                  2. pahdoc
                    - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.1.1.2
                    Oph, pourquoi automatiquement parler des hommes battues dès que l'on parle de femmes battues, c'est ce qui me pose question. Ce qui me choque c'est la comparaison des deux. Dans un cas on parle de prendre des coups et dans l'autre on parle d'y perdre sa vie. Ce n'est tout de même pas la même chose, non?
                    La violence infligée à  qui que se soit reste évidemment intolérable.
                    Tirer des conclusions absolues et définitives sur "les hommes sont ci / les femmes sont ça" serait effectivement une erreur et je suis loin de tomber dans ce genre de travers.
                    Qu'une femme gagne plus que son mari à  diplôme égale, je ne dis pas que ça n'existe pas, la preuve ça vous est arrivée. Il n'en reste pas moins vrai que des enquêtes prouvent que c'est encore une réalité dans la majorité des cas. 8 à  10% de moins, se sont les chiffres.
                    Sans être féministe, je suis très attentive à  ce qui se passe et de nombreux rapports sortent régulièrement, il est intéressant de les lire, non pas pour partir en guerre contre l'homme, les hommes, mais pour faire évoluer les consciences.
                    Un monde paritaire serait pour moi forcément meilleur, et je suis certaine que nous y gagnerions tous en qualité de vie, ne serait-ce par exemple dans les écoles maternelles ou primaires ou l'on trouve très peu d'homme et c'est dommage.
                    J'essaye également d'avoir une juste analyse et je me documente pour y arriver.
                    Voici un autre lien intéressant ...
                    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/994001430/index.shtml
                    Sans rancune :D
                    1. Adrien
                      - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.1.1.2.1
                      Automatiquement ? Depuis quand parle-t-on "automatiquement" des hommes battus ? C'est un sujet dont je n'ai, pour ma part, a peu près jamais entendu parler par les média traditionnels ! A vous lire, je tombe des nues ...

                      Vous dites également "Dans un cas on parle de prendre des coups et dans l’autre on parle d’y perdre sa vie.". On est à  deux doigts du "les hommes ne sont pas battus, une petite tape de temps en temps au plus, alors que les femmes, elles, elles souffrent vraiment". Je serais curieux de voir sur quoi vous vous appuyez pour faire de telles affirmations ! L'exemple du client de Maitre Mô est tout à  fait remarquable en se sens : un homme d'une quarantaine de kilos, une femme culturiste, et vous pensez que sa vie n'est pas en danger ?
                      Encore et toujours "nos malheurs sont pire, alors arrêtez de parler des vôtres"...

                      Cela étant dit, je vais me permettre une petite réflexion. Je n'ai pas encore une énorme expérience du monde du travail, mais si une chose est certaine, c'est que le salaire est très très loin d'être uniquement basé sur le poste et sur les qualifications. Exemple très simple : du haut de mon absence d'expérience, je suis presque sur de gagner plus que le chef du bureau d'études dans lequel je travail (et ses 15 ans d'expérience à  lui)...
                      La cause ne tient probablement pas qu'au diplôme. Il y a le caractère, la façon de négocier ... Pourquoi n'a-t-il pas eu d'augmentation de salaire depuis longtemps ? Il ne l'exige pas. Si l'année prochaine, j'exige 10% d'augmentation avec une menace de départ crédible, j'en aurais surement au moins la moitié.
                      Tout ça pour dire que l'égalité des salaires hommes/femmes n'est pas qu'une affaire de discrimination. Cela joue certainement, mais il est absolument certain que ce n'est pas la seule cause. Chose que toutes les enquêtes du monde ne pourront jamais mettre en valeur ...

                      Enfin, sur les hommes dans les écoles maternelles ... Il y a sans doute un travail sur la façon de penser de la société entière, mais rappelons tout de même que si, durant leurs études, les femmes désertent certaines filières, c'est LEUR choix. En partie conditionné par l'éducation et l'environnement, certes, mais en partie seulement. Et ce ne sont certainement pas les hommes qui refuseraient de voir augmenter la proportion catastrophiquement basse de femmes dans certains domaines (par exemple l'informatique).
                    2. Oph
                      - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.1.1.2.2
                      "pourquoi automatiquement parler des hommes battues dès que l’on parle de femmes battues, c’est ce qui me pose question"

                      Pas "automatiquement", c'est juste parce que le lièvre avait été soulevé.

                      "Qu’une femme gagne plus que son mari à  diplôme égale, je ne dis pas que ça n’existe pas, la preuve ça vous est arrivée. Il n’en reste pas moins vrai que des enquêtes prouvent que c’est encore une réalité dans la majorité des cas. 8 à  10% de moins, se sont les chiffres.
                      "

                      Je résume la conversation :
                      – Il y a un problème d'inégalité de salaires entre les hommes et les femmes à  poste égal.
                      – Oui, c'est même un problème que je connais bien. Néanmoins, au sein d'un couple, le rapport de salaires n'est pas forcément toujours dans le même sens.
                      – Peut-être, mais l'inégalité existe, elle est réelle !

                      (peut s'élargir à  l'ensemble de la problématique de l'inégalité hommes/femmes)

                      D'où vient cette impression que vous faites comme si j'avais nié la réalité du problème ?
                      Je bosse dans la gestion administrative des ressources humaines, je vois passer les statistiques très régulièrement, donc je confirme qu'il y a un gros souci à  ce niveau, indépendamment des autres facteurs.
                      Voilà , c'est dit.
                      ça ne changera strictement rien au reste de mon argumentaire : dans certains cas, au sein d'un couple, c'est Madame qui a le plus fort revenu. Et parfois, malheureusement, Monsieur sera violent quand même, et elle ne partira pas pour des raisons X, Y ou Z, mais qui ne seront pas liées à  sa situation financière.

                      Chaque situation est différente.

                      "Sans être féministe"

                      Comme si c'était un vilain mot. :oops:

                      "Il y a sans doute un travail sur la façon de penser de la société entière, mais rappelons tout de même que si, durant leurs études, les femmes désertent certaines filières, c’est LEUR choix. En partie conditionné par l’éducation et l’environnement, certes, mais en partie seulement."

                      Oh, juste à  95%, à  la louche. :D

                      ça commence à  s'arranger : il y a de plus en plus de filles dans les écoles d'ingénieurs. Cependant, d'une part, ça va prendre du temps pour arriver à  la parité, et d'autre part, si l'informatique se féminise pas mal, ce n'est pas le cas dans le BTP ou la métallurgie.
                      Pour avoir fait un stage dans la métallurgie, justement, je comprends pourquoi : les gars étaient très ouverts et accueillants... tant qu'on ne cherchait pas à  leur donner des ordres.
                      À part moi, quatre femmes : deux au secrétariat et deux au labo qualité. Aàe.

                      Franchement, quand on sait d'avance qu'on va se manger mur sur mur, il faut être sacrément motivé(e) pour choisir quand même la filière, qu'on soit une fille qui veut couler du béton ou bien un garçon qui veut se spécialiser en puériculture. C'est ça, aussi, qui conditionne les projets professionnels.
                    3. Adrien
                      - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.1.1.2.3
                      "Oh, juste à  95%, à  la louche."


                      Oh, je suis sur que vous exagérez :) . Enfin, ça dépend des milieux, je suppose. Mais prenons l'exemple des classes préparatoires pour les écoles d'ingénieur (je prend celui là  parce que je le connais). Les proportions homme/femme sont de l'ordre de 80/20 dans les filieres "math-physique", et 20/80 dans les filières "biologie/vétérinaire". Vous ne me ferez pas croire que ça, ce n'est pas un choix !
                      Et je ne parle pas du 98/2 dans les écoles d'informatique, et 5/95 en khâgne ...
                      Dans tous ces cas, le niveau de sortie est le même, les études sont aussi longues, et on n'a forcé personne pour avoir cette répartition (d'expérience, je sais que tout le monde serait plus heureux avec 50/50 :) )

                      Pour le BTP et la métallurgie, si je peux me permettre une hypothèse ...
                      D'une manière général, un chef est, il me semble, beaucoup plus respecté quand il est capable de faire le travail, voire qu'il l'a déjà  fait. Dans ces métiers traditionnellement "virils" (ou du moins, physiquement très éprouvant), je conçois qu'il soit plus difficile d'accepter un chef dont on sait qu'il n'a pas les capacités (physiques, en l'occurence) de faire le travail. Quelque part, il perd sa légitimité ...
                      Mais ce n'est qu'une hypothèse ...

                      Cela dit, votre réflexion m'interpelle, et j'essaierai d'en discuter un peu avec mon beau-frère qui est infirmier, histoire de voir comment il a vécu ses études et vit son travail dans ce milieu "traditionnellement féminin".
              1. Adrien
                - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.2
                Il n'a certainement pas été question ici de nier ce que vous dites. Cela dit, sans vouloir vous vexer, votre intervention est assez tout à  fait similaire à  celles de bon nombre de "minorités opprimées", et se résume assez bien de la façon suivante :
                "Nos problèmes sont plus graves que les autres, les victimes, c'est nous, alors taisez vous !"

                Les hommes battus n'existent pas parce que ce sont surtout les femmes. Les asiatiques ne sont pas victimes de discrimination, ce ne sont que les noirs et les "arabes" (désolé si ce n'est pas politiquement correct comme termes, n'y voyez aucun manque de respect, juste la flemme de faire une longue périphrase pour dire la même chose). Les communistes n'ont pas été en camp de concentration, il n'y a eu que des juifs. Et j'en passe, et des meilleures.

                Oui, des femmes sont battues. Oui, certaines sont moins payées. Mais surtout, NON, elles ne sont pas les seules, et ce n'est certainement pas moins grave pour les autres que pour elles ...
                1. pahdoc
                  - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.2.1
                  Oui Adrien, je comprends ce que vous dites, mais il me semble que l'article parle des femmes battues, donc parlons d'elles. On n'est pas là  à  chercher qui souffre le plus, mais bien là  pour savoir comment les protéger et parler d'autre chose ne fait qu'éluder le sujet, non?
                  1. Adrien
                    - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.2.1.1
                    Ma question initiale était uniquement de savoir si la loi prévoyait égal traitement dans un sens et dans l'autre des violence conjugales. Pas question de "masquer" le sujet initial. Mais le fil des commentaires à  dérivé.

                    Mais encore une fois, quand on parle "violences conjugales", c'est toujours à  sens unique. Il est parfois bon de se rappeler que dans la "vraie vie", ce n'est pas le cas.
                    Un peu comme le cancer du sein : saviez vous que 10% des cancers du sein étaient ... chez l'homme ? Pourtant, quand on parle de cancer du sein, 100% du temps, on parle de femmes ...

                    Vous demandez la parité ? Appliquez la également...
                    1. pahdoc
                      - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.2.1.1.1
                      on va bien arriver à  s'en sortir non? :)
                      Allez! c'est bien une conversation et non pas un étripage hein? :P
                      On parle d'une femme tous les 3 jours qui meure, qui y laisse sa vie dans le cas de violences conjuguales. ce n'est pas la même violence quand même!
                      Maintenant, au sujet du cancer du sein, je ne savais pas, je vous l'accorde, l'homme risque autant que la femme d'y laisser sa vie, et là , je suis d'accord avec vous, parce que les risques sont identiques. :(
                    2. Adrien
                      - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.2.1.1.2
                      On ne s'étripe pas, on s'explique :)

                      Sérieusement, je ne dis pas que les femmes battues ne sont pas un problème. Tout ce que je dis, c'est que les hommes battus en sont un aussi. Et pire, je dis même qu'il s'agit du même problème ! On ne change pas de sujet en parlant de l'un ou de l'autre. Et ce n'est pas changer de sujet que de dire que les violences existent dans les deux sens, et avec les mêmes risques et conséquences (mais pas la même fréquence, ça, c'est évident !).

                      Pire. On nous parle de la honte ressenties par les femmes battues, de leurs difficultés à  en parler, du tabou que ça a longtemps été. Mais en ne parlant que des femmes battues, on oublie la honte, probablement plus grande encore, des hommes battus. Et le tabou, encore entretenu par les associations féministes qui refusent de voir l'autre face des violences conjugales. Et qui, de fait, font subir aux (plus rares, certes) hommes battus ce qu'elles ont subi longtemps.
                      S'élever en écrasant les autres, ça ne fait pas vraiment partie de mes valeurs...
                    3. pahdoc
                      - Commentaire n° 11.1.2.1.3.5.2.1.1.3
                      Vous avez gagné Adrien, voilà  qui vous fera plaisir... enfin le fait d'avoir gain de cause pas le reste, bien sûr!

                      Elisabeth Badinter : Nous avons au total pour l'année 2006, en augmentation par rapport à  l'étude de 2004, 168 décès par homicide au sein du couple. Et dans ces 168 décès, il y a 137 femmes et 31 hommes. Ce qui veut dire qu'une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint, et qu'un homme meurt tous les 11,5 jours sous les coups de sa conjointe. Donc il est incontestable que ce sont les femmes qui sont majoritairement victimes de la violence des hommes.
                      Au demeurant, je considère que la question des victimes masculines de la violence des femmes doit être posée. Parce que ce n'est pas nul. 31 hommes qui meurent sous les coups de leur femme, ce n'est pas rien. Or je constate qu'il n'y a aucune étude spécifique entreprise sur le sujet des hommes, et que la presse, dans son ensemble, et les chercheurs ne considèrent que les violences faites aux femmes, comme si l'autre n'existait pas. C'est cet aveuglement, volontaire ou inconscient, qui m'interpelle. Car j'y vois en particulier un parti pris idéologique grave, qui consiste à  faire des femmes les uniques victimes de la violence.

                      Quelle société violente quand même, allez, je retourne à  mes pinceaux et à  ma peinture et je vais de ce pas embrasser mon fils et mon mari :oops:
          3. Y'a pas que le faisage de gueule. Il y a aussi la capacité certaine de certaines épouses (mais en l'espèce pas ma nouvelle, mon ex, soyons honnête et malhonnête à  la fois) de parler sans discontinuer afin de vous empêcher la moindre répartie. Équipée de branchies. Si à  un moment donné vous tentez une répartie, elle n'en a cure et continue.

            Impressionnant !

            Mais agaçant. :x
          1. Marie
            - Commentaire n° 11.1.3.1.1
            Poursuivre pour dénonciation calomnieuse le duo de joyeux humoristes du barreau, une fois que mes copains m'auront (à  juste titre) relaxée, par exemple ?... :evil:
              1. Marie
                - Commentaire n° 11.1.3.1.1.1.1
                J'ai des amis partout ... ;)
                Et une fois que je me serai (pour la première fois) servie d'Imprimô à  partir de cette page, vous aurez du mal à  échapper à  la complicité par instigation.
                Sans compter quelques passages où vous exprimiez votre admiration envers Moundir, au point de le citer régulièrement dans le texte ...
                Votre compte est bon ! :mrgreen:
  11. thinklessridemore
    bonjour à  tous!

    j'aime toujours autant mettre mon grain de sel et comme vous j'ai entendu cette nouvelle, ma première réaction a été la même que la vôtre jusqu'à  ce que je t'entende une précision, peut-être erronée, mais le boitier qui signalera l'approche n'est pas détenu par la femme. apparemment, l'approche sera transmise à  un centre de relève qui en informera l'épouse, ce qui change tout à  mon sens.

    je vérifierai mes dires ce soir, là  il faut que je déjeune^^
    1. salah
      Thinklessridemore ,pour que cela fonctionne ,techniquement , il est obligatoire qu’elle soit en possession d’un boîtier récepteur ,peu importe si le signal émetteur provient directement du bracelet ou d’un centre de relais . Et si le système consiste à  régler le bracelet pour qu’il émette un signal lorsqu’il s’approche d’une adresse uniquement ,dans ce cas, on peut affirmer que l’intérêt que lui porte ses pourvoyeurs est purement ludique et blingblinesque.
      1. thinklessridemore
        sans doute, mais je confirme avoir entendu cette précision sur l'absence de boitier pour la femme battue, je venais d'ailleurs tout juste de me dire que la présence d'un boitier chez la femme serait sans doute un bon moyen de "géolocaliser" son mari (je sais que j'ai l'esprit tordu, mais quand je suis face à  une nouveauté j'aime en voir tous les aspects, y compris tordu!).

        donc je persiste, à  tord peut etre. Je verifierai cela ce soir
  12. Bonjour,
    Un passage et une approbation totale sur cette initiative avec vos propos,
    j'aime bien aussi la référence aux non-aristotéliciens, Gilbert Gosseyn a du boulot, go sane...

    Je suis d'autant plus en accord, que s'il est un des éléments les plus terribles dans le cas d'une femme battue c'est bien l'attente et la focalisation sur des petits riens de la vie d'enfer qu'on lui fait mener. Au fur et à  mesure de sa journée, elle va reconnaître des signes, des évènements anodins, des petits riens insignifiants mais qui sont synonymes de coups, de brutalité dès que ces petits riens prendront corps avec l'abruti qui frappe.
    Une tache sur laquelle elle se précipite avec la terreur d'oublier la suivante, un pli sur sa robe, la poignée de sel en trop, le fait d'exister aussi parfois...
    C'est ce climat de terreur perpétuelle, d'angoisse et de matérialisation de ses "fautes" engendrant la violence qui en font une esclave incapable de fuir, de porter plainte ou de se reconstruire si jamais elle parvient à  s'en sortir. Longtemps après, ces petits riens continuent à  la terroriser jusqu'à  ce qu'elle prenne petit à  petit conscience qu'il n'est plus là , que cela n'est pas grave.
    Ce que ce bracelet aura pour conséquence, c'est de focaliser cette terreur, de remplacer tout ces petits riens par cette boite qui, un jour, elle en sera sure et certaine, la peur est comme ça, sonnera. Où est-elle, fonctionne-t-elle? Je l'ai entendue là , non?
    Et la peur ne la quittera plus, la sortie de cette spirale ne sera plus possible, on va l'empêcher de désincarner celui qui la battait.

    Quel est le crétin d'expert qui a pu penser à  un truc pareil!
    YL
  13. salah
    Les objets manufacturés suivent les tendances et la mode.
    Si on peut contester que le bracelet électronique chez le conjoint mis en examen pour avoir riposté par la force du poignet, ne doit pas obéir aux critères de la mode ,sa présentation par Mme Morano en est une lorsqu’elle dit : « Tous les sujets touchant aux droits des femmes sont par définition interministériels » .

    Est-ce le Ministère de l'écologie, de l'énergie et du développement durable qui en a conçu l’alimentation électrique ? Pas un mot sur l’alimentation du boîtier. Par un panneau solaire ? Si c’est un boîtier qui se branche dans une prise ,cela signifie-t-il que la femme doit rester à  la maison pendant que « son bourreau » se promène dans la rue ? Qui est désigné pour coupable dans ce cas ?

    N’est ce pas la femme qui est testée pour « sa résistance » ,puisqu’elle peut éteindre ou éloigner son boîtier en cédant à  un appel d’une personne ayant une certaine connaissance de sa personnalité ?

    De même , il y a l’effet inverse qui est le fait que lorsque la mode s’applique à  un objet , celui-ci doit générer son propre univers de multiplication de valeurs par l’imitation ,transmettre les revendications d’appartenance à  une catégorie sociale et pourquoi pas signifier davantage l’appartenance à  une élite dans une même catégorie sociale.

    A propos de ce dernier point un exemple me traverse l’esprit et qui concerne les objets de prévention inventés : Pour lutter contre l’alcoolémie au volant ,au bord de certaines routes nationales,des cafetiers ont installé des appareils qui devaient permettre aux chauffeurs de s’auto-tester en soufflant dans le tuyau de la nouvelle invention. Par l’installation ,les cafetiers ont,ainsi, montré leur honorable volonté de participation à  la campagne contre l’alcool au volant. Un journaliste s’est arrêté dans un de ces lieux pour des raisons autres que professionnelles ,a constaté un attroupement devant une de ces machines .C’est ainsi qu’il en a appris l’existence et le but officiel de l'invention . En s’approchant du groupe hilare, il a constaté qu’il s’agissait d’un concours entre celui qui allait battre le record avec son plus haut taux d’alcoolémie.

    Je n’ose pas croire que ce type de bracelet génère un jours ses imitateurs et qu’il devienne un objet de mode très recherché .
    La gadgétisation des problèmes sociaux porte des risques et révèle une certaine impuissance dans leur appréhension .
  14. DMonodBroca
    A la lecture de livres d'anticipation (le meilleur des mondes, 1984, les mange-bitume,...) décrivant un monde futur esclave de ses propres machines, nous avons un haussement d'épaules, nous nous disons "non, quand même pas, ça n'arrivera pas...". Eh bien si, ça arrive !
    1. J'avais pensé au monde des A, de van voght pour ma part ... Mais le principe est le même : Pas chez nous voyons, c'est pas possible ! (Comme quand Amazon a supprimé 1984 des lecteurs électroniques de ses clients, sans les prévenir ... Savoureux non ? :) )
      1. ancilevien74
        Le monde des non-A (ou A avec une barre au-dessus = non-A) repose au contraire sur la responsabilité individuelle.
        Lors des concours sur Terre pour émigrer sur Vénus (monde des non-A), l'anarchie règne pour donner une idée du monde où chacun est responsable. Bien sûr, la Terre n'étant pas un monde de non-A, c'est une période dangereuse.
        Maintenant, il est vrai que le détournement de la machine met le système solaire en danger, mais c'est une constante chez Van Vogt, le sur-homme gagne toujours.
  15. Petite analyse geek de votre billet du jour ...

    Première question qui me vient à  l'esprit, comment se recharge le boîtier de l'ex-épouse ? Non, parce que c'est bien de penser à  recharger le bracelet, mais si le boîtier ne sonne pas ... Pareil, comment se recharge le boîtier si le malheureux mari se casse (gravement) bras et clavicule dans un accident de voiture ? Il bouge plus, il charge plus.

    Ensuite, mais là , je doute que nous ayons plus de détails sur la chose, quel est le principe de fonctionnement du-dit bracelet ? Est-il relié uniquement au boîtier détenu par la victime ou est-il également relié à  un central dans lequel des membres des forces de l'ordre peuvent vérifier que l'impétrant ne se rapproche pas du boîtier ? Dans ce cas, 1°), il ne faut pas que l'épouse oublie un jour le boîtier chez elle, 2°) quid de la liberté de libre-circulation (en tenant compte bien entendu de la mesure d'éloignement) du mari, qui serait suivi 24/24 ? Et si le bracelet n'est détecté que par le boîtier, je rejoins votre avis. Cela n'empêchera pas le mari déterminé à  passer lui en remettre une petite derrière l'oreille.

    Enfin, il y a toutes les erreurs possibles liées à  la technologie ... Pour que cela soit efficace, je suppose qu'il faut que la détection fonctionne à  plus de 5 mètres de distance .. Exemple de mauvais fonctionnement : les deux sont en voiture, l'un sur le périphérique, l'autre sur les maréchaux (pour les nordistes :) : y'en a un sur la A22, l'autre sur la voie rapide qui passe par Marcq et Mons en Baroeul.) Aucune chance de se croiser, pur hasard, mais bip dans la voiture ? Sympa l'ambiance ... Autre gag : c'est un GPS ? Vu comment ça fonctionne bien en intérieur, entre des murs en béton, il suffira d'arriver en métro (pas de signal), de se dépêcher de filer vers l'immeuble et de rester un peu à  la cave (le signal n'aura pas le temps de se synchroniser) et d'aller tranquillement faire toc toc (sur la porte hein ! Pas de mauvais esprit :) ).

    Bon, et bien encore une belle et merveilleuse idée, qui veut apporter une solution technologique à  un problème humain, sans prendre en compte, ni l'humain ni la technologie ... Pas mal :P
    1. tinotino
      En ce qui concerne votre deuxièmement quant à  la libre circulation, le principe des bracelets GPS existent déjà  pour les violeurs récidivistes je crois. S'agissant d'une peine prononcée par la Justice, il ne me semble pas que l'on ne puisse rien reprocher de ce point de vue, sachant qu'en peine complémentaire ou même dans le cadre de contrôle judiciaire, le juge peut décider de restrictions du même ordre : interdiction de paraître à  tel endroit, interdiction de rentrer en contact avec telle personne, interdiction de sortir du territoire français ou du département....
      1. tinotino
        Je me corrige : deuxième phrase, "s'agissant d'une peine prononcée par la justice, il ne me semble pas" que l'on puisse reprocher ce fait, sachant ...... C'est mieux exprimé comme cela :D
      2. Ouh là  ... Ce n'est guère mieux alors ! Car, si dans le cas du violeur récidiviste, c'est lui qui est positionné de façon globale, et non pas par rapport à  quelqu'un (enfin il me semble non ?), dans le cas présent, ça voudrait dire que l'épouse est également localisée : et la, ça va être moins facile à  justifier quand même ... Autrement, ça ne fonctionne que quand elle est chez elle, et son ex n'aura qu'à  la suivre pour lui exprimer toute l'étendue de son affection ...

        Concernant l'autre argument, à  savoir que cela existe déjà  et que, s'agissant d'une peine prononcée par la justice, on ne peut rien lui reprocher, deux choses. La première, sous forme de question : une interdiction de sortie de territoire, département ... n'est pas assortie d'une localisation mais repose uniquement sur la bonne volonté du restreint ? Alors que dans le cas présent, je ne suis pas certain qu'un avocat tatillon n'essaierait pas de porter ça devant l'Europe (je ne dis pas qu'il aurait raison ou non de le faire, ni qu'il pourrait y gagner. Mais il y a tellement de textes qu'à  mon avis, il y aurait peut être moyen de trouver une argutie dans un coin).

        La deuxième, pour satisfaire mon mauvais esprit : La justice ne se trompe jamais ? Personne n'a jamais rien trouvé à  redire à  une décision de justice ? :)
        1. Marie
          Pour répondre à  tes deux dernières questions :
          - certes non. Quelle idée !
          - si. Des avocats. Mais nous ne leur en voulons pas (ils ne savent parfois pas ce qu'ils font ...). :mrgreen:
            1. - Commentaire n° 5.1.2.1.1.1
              Tenez, regardez, je n'invente rien, c'est une BD qui vient à  peine de sortir, mais qui donne une idée à  mon avis assez fidèle de la façon dont on nous juge...

              [aimg]http://http://maitremo.fr/wp-content/box/marie.gif[arel]marie.gif[/arel][atitre]marie-rendant-la-justice-d-instance-allegorie[/atitre][img]http://http://maitremo.fr/wp-content/box/thumbmarie.gif [rel]marie.gif[/rel][titre]marie-rendant-la-justice-d-instance-allegorie[/titre][/img][/aimg]
              1. Marie
                - Commentaire n° 5.1.2.1.1.1.1
                D'après la seule couverture (j'avoue ne pas connaître la BD en question), je ne me sens pas concernée : mon petit TI ne me permet pas de me placer à  une telle hauteur, et mon costume d'audience est bien plus sombre que celui-là  (c'est d'ailleurs bien dommage, il a l'air joli).
                Chouette titre, je trouve ! :)
              2. - Commentaire n° 5.1.2.1.1.1.2
                Pff, après tu viendras raconter que ce sont tes commentateurs qui décarogent.

                Tiens a tribute to Marie too.

                [aimg]http://http://maitremo.fr/wp-content/box/moun.jpg[arel]moun[/arel][atitre]moundir[/atitre][img]http://http://maitremo.fr/wp-content/box/thumbmoun.jpg [rel]moun[/rel][titre]moundir[/titre][/img][/aimg]
                  1. - Commentaire n° 5.1.2.1.1.1.2.1.1
                    Au fait Koh Lanta, c'est ce soir. Si par malheur, vous loupez l'épisode, je vous conseille vivement le résumé qui en sera fait demain sur ce site : http://fr.tv.yahoo.com/blog-nouvelle-star/

                    Un petit bijou d'humour (mais moindre que Maître Mô, cela va de soi)
  16. Pingback : Twitted by franckpaul

  17. Emilie, CIP
    Oula, je m'avance timidement, je suis la première apparemment, à  commenter : le papier est tout blanc, il n'y a pas de traces de doigt, c'est rien chouette ça.

    Edit : Pff, la police est toujours la première sur les lieux !

    Pour vous dire, Maître, que cette annonce sortie de nulle part (ça fait tjrs un peu mal quand on apprend cela, comme cela a été mon cas, par le biais externe) m'a également fait bondir et rebondir. Vous expliquez si bien pourquoi que je n'en rajouterai pas une louche, j'adhère à  tout votre argumentaire.

    Je voulais cependant vous indiquer qu'il m'est arrivé (rarement, j'en conviens) de rencontrer des victimes de viol qui ne sont pas, je cherche le terme, horrifiées par notre appel ou notre courrier les informant que les JAP demandent une enquête et leur avis avant d'accorder un aménagement de peine (ce qui inclue la permission de sortir de base). J'ai en souvenir une histoire assez sordide de viol intrafamilial où la jeune femme, si frêle, avait, pour parler de son frère, un discours si humain, si posé, si réfléchi, que c'en était bluffant. Bluffant, pas troublant ou inquiétant, comme c'est souvent le cas lors des viols intrafamiliaux, lorsque la relation pervertie fait de la victime une possible victime à  vie ou une possible auteur(e) qui cherchera à  recréer ce lien.

    Il y a également des victimes qui se disent soulagées et rassurées par ce système car on les prend en compte.

    Il est vrai qu'en majorité, j'ai l'impression de remuer un long couteau dans une plaie. Tout dépend en fait, je pense, de la taille de la plaie et du temps qu'il a fallu pour la panser, si elle l'a été.

    Allez, au boulot !
    1. tinotino
      Eh vi, que voulez-vous ma chère Emilie, encore que, pas toujours, par exemple sur les accidents routiers où les pompiers sont les premiers arrivés (normal, les secours priment..)

      Sinon, cette histoire me fait penser au cas d'un couple homosexuel à  qui j'avais eu affaire. Deux femmes. L'une était violente et battait de temps à  autre sa concubine. Après leur séparation, celle qui avait fait preuve de violence à  l'égard de sa moitié, s'est mise à  la harceler (100 à  150 appels par jour plus filatures organisées en voiture). Une première plainte a été déposée, le femme indélicate a été condamnée par la Justice pour ces faits. Celle-ci a malgré tout continué son manège. Seconde plainte, audition en garde à  vue de la mise en cause puis défèrrement devant le Procureur de la République, placement sous contrôle judiciaire, après passage devant le JLD, jusqu'à  la date de l'audience avec interdiction de rentrer en contact de quelque manière que ce soit avec la victime. Donc, voici, notre amoureuse éperdue, libre, avec des obligations à  respecter, la victime étant informée que si elle rencontrait le moindre souci avec cette dernière, elle pouvait faire appel à  nos services. Bref, chacun rentre chez soi; elles se séparent puis peu de temps avant l'audience, se remettent ensemble, ce qui normalement n'aurait pas dû avoir lieu en raison de l'interdiction énoncée dans le contrôle judiciaire. Problème : la victime ne voulait plus rompre, et à  ce jour, elles sont toujours ensemble et ne rencontrent plus de problèmes entre elles. La présence du bracelet électronique, si tel avait été le cas, aurait finalement pu nuire à  la victime qui ne voulait pas vraiment se séparer de sa bien-aimée. (Je précise qu'il s'agit d'une personne n'étant pas rentrée dans un processus de culpabilisation la poussant à  se replier dans sa situation; il s'agit d'un désir conscient et réfléchi). Peut-être qu'il y aura d'autres incidents à  l'avenir, peut-être non, nul ne peut le savoir mais à  priori, cela ne semble pas se profiler.

      Autre exemple : une femme vivant des difficultés régulières dans son couple, parfois des scènes de violences. Un soir, elle appelle les forces de l'ordre parce que son mari est violent. Durant le laps de temps entre lequel elle a passé l'appel et l'intervention de celles-ci, elle est tué. Le bracelet électronique n'empêchera maheureusement pas cela. Ce serait faux de dire aux personnes concernées que la présence de cet appareil empêchera tout et règlera les problèmes. Ca ne les protègera pas forcément plus, au mieux, la tranmission de l'alerte sera plus rapide mais restera toujours le délai d'intervention, délait durant leque il peut se passer n'importe quoi, surtout s'il s'agit d'une personne déterminée.
      1. Un cas quasi similaire à  votre premier exemple. C'est arrivé près de chez moi.

        Un couple, s'engueule, mais c'est quotidien. Un jour, ils en viennent aux mains et l'épouse appelle la police. Le temps que ceux ci arrivent, ils s'étaient réconciliés, si bien que lorsque les policiers arrivèrent sur place, non seulement le mari a agressé physiquement les forces de l'ordre mais il fut en cela épaulé par Madame.

        Allez zou, tous les deux au cabanon, pas de jaloux. :?:
        1. tinotino
          Cela arrive de temps en temps, même lors des disputes de beuveries, vous savez. On s'engueule, le ton monte, parfois les coups commencent à  arriver. L'un panique, appelle nos services et à  notre arrivée.......Ben non finalement, on n'a pas besoin de vous, tout va bien, ou encore mais qu'est-ce que vous faites là ? Mêlez-vous de ce qui vous regarde... C'est fou ce que la mémoire peut être défaillante chez certains. Et ni une, ni deux, on fait cause commune. C'est beau l'union face à  "l'adversité"..... Quand ça arrive en journée, je ne dis rien, mais quand c'est le cas à  4 heures du matin...Grrrrrr Mais bon, c'est le métier, il faut, un peu comme d'aller courir des vaches sur la route, qui sont parties ailleurs le temps que vous arriviez et qui, parce que c'est résolument con une vache (désolée pour les amoiureux de cs bêbêtes), réapparaissent une fois que vous avez quitté les lieux, alors que vous avez eu beau les chercher, que nenni, montraient même pas le bout d'une corne.
      2. En même temps, c'est un problème complexe, où l'on sait que nombre de victimes, syndrome connu dont le nom m'échappe sur l'instant, vont adorer leur agresseur et tout faire pour "le récupérer", nonobstant, comme vous diriez sur pv Tinotino, le fait que les coups continuent à  pleuvoir -c'est une des raisons principales du fait qu'il y a très peu de plaintes émanant directement des victimes, d'ailleurs...

        Là  encore cependant, l'utilité du bracelet est, a fortiori, nulle...
        1. tinotino
          C'est le syndrome de Stockholm,lequel se retrouve aussi chez certaines personnes victimes de prise d'otage. Il a été mis en évidence dans les années 1970. La victime développe une certaine empathie pour son agresseur, et peut au final se retrouver contre les forces de l'ordre venues lui prêter assistance. A prori, selon les psychiatres, ce syndrôme serait lié à  la notion de survie, l'espèce de sympathie nouée avec l'agresseur permettant en général d'éviter des débordements pouvant être mortels.
          1. salah
            Tinotino ,vous me faites travailler les méninges dimanche matin .

            A propos du syndrome de Stockholm,concept inventé par un psychiatre américain Ochberg .Avant et après aussi bien dans le Berry qu’en Afrique ou dans toutes les campagnes du monde, on parle d’envoûtement lorsqu’une relation désignée comme étant « contre nature » se crée entre celui qui est supposé être l’agresseur et celui qui est supposé être la victime . Dans les relations conjugales parfois on dit simplement « elle l’a dans la peau ».

            La où Ochberg inventeur du concept voit une transformation surprenante et paradoxale entre individus réunis non par consentements réciproques ,tous les sorciers du monde voient une continuité qui ne surprend que celui qui ignore ou feint d’ignorer toutes les forces qui interviennent dans les rapports humains.

            Mais pour qu’un concept trouve un certain écho,il faut d’abord être américain ensuite bénéficier d’un réseau de notoriété fort médiatique et pouvoir jouir du statut d’inventeur dans une discipline des sciences sociales ou de la médecine à  la condition qu’elle contribue par ses moyens à  colmater là  où il y a danger de fuite. Le comportement d’un otage ne doit pas échapper au contrôle de celui qui dirige les opérations à  l’extérieur, donc par principe et pour qu’il ne se retourne pas contre ceux dont la mission est de mettre fin à  une prise d’otage ,sa maîtrise se fait de l’extérieur en en intervenant sur la manière dont il doit être perçu s’il n’y a pas moyen de lui donner une orientation « rationnelle » . Autrement ,rien ne doit provenir de l’otage qui pourrait inquiéter le fragile consensus sur les rôles de chacun . Au temps pour les injures ,avec ce syndrome ,il y a les contre injures.

            Au syndrome de Stockholm on lui a opposé le syndrome de Lima . Dans les années 90, l’ambassade du japon au Pérou ,lors d’une réception elle fût assaillie par un groupe preneurs d’otages ,membres d’un mouvement politique. La prise d’otage s’est terminée en eau de boudin. Il aurait été indécent qu’un journaliste parle de syndrome de Stockholm vue la notoriété et le statut des personnalités invitées à  l’ambassade( généraux de l’armée et autres) . Cette prise d’otage a montré le substrat politique du concept trouvaille du syndrome de Stockholm.

            Je rangerais personnellement ce concept dans son contexte historique des années 70 de la guerre froide où il fallait mâter toutes les résistances dans chaque bloc opposé ,quand ce n’est pas par les armes ,il fallait que ce soit par les concepts mystificateurs . La désignation « syndrome de Stockholm » était une sorte « circulez il n’y a rien à  voir ! ».
        2. tinotino
          Et j'ajouterais, ce que j'oubliais dans mon précédent post, il y a de nombreux retraits de plaintes de la part des femmes ou hommes victimes de violences conjugales, souvent car ils ne veulent pas causer d'ennuis à  leur conjoint, ou parce qu'ils pensent que l'intervention des forces de l'ordre seules, suffit. Cependant, la parquet est à  même de poursuivre quand même s'il le veut.
          Comme je disais plus avant, il y a un cercle vicieux qui s'installe, un certain esprit de possession qu'a le conjoint violent sur l'autre, qui intègre les violences dans sa vie, et qui finit par se sentir responsable ce qui arrive.
          1. il y a de nombreux retraits de plaintes de la part des femmes ou hommes victimes de violences conjugales, souvent car ils ne veulent pas causer d’ennuis à  leur conjoint.

            Peut-être aussi et dans certains cas, par peur de représailles de la part du dit conjoint ?
            1. tinotino
              - Commentaire n° 4.1.2.3.1.1
              Aussi oui, même si depuis peu, le conjoint violent peut être écarté du domicile conjugal, la victime ayant la jouissance entière de celui-ci. En clair, c'est à  celui qui commet les violences de partir, et non l'inverse, ce qui était bien souvent le cas à  une époque, la victime préférant s'éloigner d'elle-même pour se préserver. (cette mesure n'empêche pas forcément le retour du conjoint violent, et l'autre peut ne pas oser le refouler s'il se présente). C'est encore plus complexe quand il y a des enfants.
          2. pahdoc
            Le cycle de la violence constaté et théorisé en 1988 par une psychologue américaine J. Walker lors de son travail thérapeutique avec des femmes victimes de violences,se déploie autour de trois étapes : la phase où les tensions se construisent, l’explosion - agression, la phase de calme ou de sursis amoureux. Cette dernière phase n’est en fait qu’une rémission. Et le cycle recommence.
    2. Oui, le texte était un peu radical, je sais que certaines anciennes victimes réagissent bien à  cette mesure, celles, en particulier, qui ont eu besoin d'une certaine forme de pardon à  leur agresseur pour avancer.

      Mais je pense quand-même que les maintenir dans ce statut de victime aussi longtemps, de même d'ailleurs que les associer, si peu que ce soit, à  l'exécution de la peine, de même enfin que simplement leur remettre les faits sous les yeux, est au pire une erreur, et au mieux inutile.

      C'est d'ailleurs une particularité étrange : elles ne sont plus parties à  l'instance, ont été parties civiles, ont été reconnues comme victimes et indemnisées comme telles, l'affaire est terminée pour elles, et voudraient-elles faire un nouveau procès qu'elles ne le pourraient pas... Mais ce fameux courrier fait comme si elles étaient toujours constituées -et au final, comme si elles demeuraient à  vie la victime de cet homme, ce qui bien sûr est vrai, mais ne doit pas être consacré, selon moi...
  18. tinotino
    Les problèmes liés aux violences conjugales et aux conséquences de celles-ci ne sauraient être résolus que par la simple présence d'un bracelet électronique.

    "le drame des maris violents est complexe, et tient selon moi très largement au fait que l’homme pensera très, très souvent, que sa violence a été générée par le comportement de la femme, qu’il a progressivement été "poussé à  bout", ce qui est de loin l’explication, voir la "justification", la plus souvent donnée en pareil cas, loin de celle qui s’impose et tient à  la violence elle-même, que le même homme refuse ainsi de s’imputer, et qu’il va jusqu’à  dénier, malgré les dégâts causés, refusant surtout ainsi de voir clairement en lui que la violence y était, qu’elle fait partie de lui, et que son seul véritable problème, c’est lui."

    Je suis tout à  fait d'accord avec vous, et combien de femmes culpabilisent et s'enferment dans un cercle vicieux, sans réussir à  en sortir. Partagée entre l'amour qu'elle lui porte, la souffrance, et l'espoir qu'il ne recommencera pas. C'est valable aussi dans le cas des hommes battus ou dans les couples homosexuels. Il s'agit plus de psychologie humaine que de technologie.
    Quid du suivi? Est-ce que cette mesure sera utilisée seule ou accompagnée d'un suivi personnalisé de la personne condamnée? Car s'il s'agit juste de se donner bonne conscience en se disant "il a son bracelet électronique, en cas d'incident, on sera averti, on pourra intervenir", il manque autre chose.
    J'ajoute que dans certains couples, la victime reprend contact avec son agresseur justement pour essayer de se reconstruire et panser leurs blessures. Or, avec ce joujou qui sonne, cela risque d'être ardu.

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