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Auto Mô bile !

Cher Monsieur,

J’allais, de guerre lasse, abandonner les réclamations que j’ai à  formuler à  l’encontre de votre concession, ensuite du dépôt de mon véhicule XXXX pour révision et réparation, un avocat gérant suffisamment de paperasses pour ne pas s’en ajouter dans la vie privée, même lorsque c’est légitime

Mais, au moment même où je recouvrais mon amertume du voile de la fatalité, voilà  que je recevais votre formulaire de “questionnaire de satisfaction”, ce qui dans mon cas ressemble fort à  une tarte à  la crème en pleine face : je vous avoue que l’ironie de ce mot, “satisfaction”, veux-je dire, m’incite finalement à  vous exposer exactement ce qui s’est déroulé autour de cette “réparation” et vous comprendrez vite pourquoi je viens de mettre des guillemets au terme réparation.

En effet (vous trouverez en annexe la totalité des documents qui m’ont finalement été remis autour de cette opération scabreuse et en font foi), j’ai, comme le retenait votre questionnaire lui-même, effectivement déposé mon véhicule XXXX le lundi 14 décembre 2009 auprès de vos services.

Je devais initialement vous le confier en matinée, mais une audience imprévue m’a obligé à  ne pouvoir le faire que vers 14 heures 30, ce que vos services d’accueil avaient accepté j’avais évidemment téléphoné pour le leur demander.

J’ai attendu près d’une heure, mais dans cette période et avec le décalage que j’avais moi-même suscité, je suppose que c’est normal. Quoi qu’il en soit, j’ai alors soumis la série d’interventions qu’il fallait effectuer à  la personne de l’accueil .

Elles étaient simples et de quatre ordres :

– je sollicitais un devis pour le remplacement de mon autoradio (avec lequel il m’arrive de m’électrocuter en changeant de station, ce qui en conduisant peut surprendre), à  la condition qu’un autoradio neuf puisse être posé qui soit compatible avec le chargeur 10 CD que j’ai dans le coffre ;

– l’ordinateur de bord me demandait d’effectuer une révision ;

– le tableau de bord était “bugué” en ses différents voyants électroniques, depuis que la batterie de la voiture m’avait lâché un matin et que j’avais dû la redémarrer avec des pinces, tant en ce qui concerne, de façon presque anecdotique, l’avertisseur de coussins airbag, qui demeurait allumé constamment, que, de façon beaucoup plus handicapante, la jauge d’essence, qui restait désespérément à  zéro, même quand le plein était fait, et m’obligeait à  rouler en comptant les kilomètres pour ne pas tomber en panne sèche ;

– enfin, à  la suite d’une précédente intervention de vos services deux ans auparavant pour le changement des deux pneus de mon train arrière, ceux-ci se dégonflaient toutes les trois semaines environ pour tomber parfois à  0,8 bar de pression ce qui, me suis-je laissé dire, est le tiers environ de leur format normal.

Je suis parfois négligent, même si j’ai effectué tous mes entretiens en temps et heure depuis 10 ans auprès de votre garage, et je n’avais pas encore soumis le problème à  vos services, de telle sorte que je ne songeais plus à  me plaindre de cette précédente intervention, puisque j’avais roulé deux ans de cette façon : en tout état de cause je sollicitais donc le remplacement pur et simple, à  nouveau, du train arrière, attirant seulement l’attention de la personne qui m’a accueilli sur ce précédent fâcheux et demandant à  ce qu’il ne se produise pas à  nouveau compte tenu du prix assez lourd de deux pneus sur ce véhicule.

J’indiquais également à  la personne de l’accueil, que je n’étais pas spécialement pressé de récupérer mon véhicule, puisqu’on m’avait indiqué que vous étiez très chargé en cette période d’avant les fêtes, mais que j’avais, le jeudi après-midi suivant, une audience à  l’extérieur de LILLE, de telle sorte que je devais absolument bénéficier de la remise de mon véhicule au plus tard ce jour là , matin.

La personne me rassurait et m’indiquait qu’au plus tard le mercredi, le nécessaire aurait été fait, sans difficulté.

Je repartis donc en métro grâce à  l’un de vos tickets -sans savoir que je n’allais plus jamais revoir ma voiture ni en bon état, ni même dans l’état original dans lequel je venais de la laisser imprudemment chez vous

Je tiens d’abord à  vous indiquer que le vendredi 18 matin, et après que finalement, très heureusement, mon audience extérieure du jeudi 17 eut été annulée, je n’avais toujours reçu aucun appel téléphonique de votre garage ni pour me soumettre le devis des réparations, hors révision, ni pour m’indiquer, moins encore, que mon véhicule aurait été prêt.

J’ai finalement reçu un appel de vos services le vendredi soir un peu avant 17 heures, me demandant un rappel immédiat, que je n’ai pas pu passer, puisque j’étais au Palais à  ce moment, n’ayant pu rappeler que le lundi suivant, et ayant évidemment beaucoup marché toute cette semaine-là , week-end inclus…

Je souligne à  nouveau qu’il s’est agi d’un unique appel téléphonique, et qu’il n’y en avait eu aucun autre.

Le lundi 21 matin, donc, de retour, toujours par voie pédestre, au bureau, je rappelai immédiatement au numéro qui m’avait été indiqué, et la personne que j’obtins au téléphone me dit qu’il fallait remplacer je ne sais quoi et qu’il y avait différentes interventions à  effectuer, et qu’un montant total de 1 200 €environ me serait facturé.

J’eus la présence d’esprit de lui demander : “Quoi, en plus ?”, et lui celle de me répondre : “Ah ben oui, en plus !”.

Oui, car, et je fais la grimace encore à  présent quand j’y songe, le montant exorbitant auquel m’avait déjà  été facturée la simple révision de mon véhicule, soit la somme de 1077 €TTC, ne m’avait déjà  pas semblé banal surtout pour un véhicule auquel certes je tiens, mais qui n’est coté à  l’argus qu’un peu moins de 10 000 €

Bref, serrant donc les fesses, sans rapport avec le froid, j’indiquai à  la personne, très expressément, que j’acceptais évidemment ce devis puisque je ne pouvais pas faire autrement, pouvant assez difficilement continuer à  rouler sans jauge à  essence notamment, comme bien vous le comprenez

J’indiquai aussi à  cette personne que j’étais de plus en plus pressé, partant quelques jours de LILLE pour les fêtes à  compter du jeudi 24 décembre matin, et devant récupérer mon véhicule avant (j’allais dans le sud de la France, ce qui ne me semblait pas envisageable à  pied), véhicule que l’on m’avait déjà  promis initialement sous deux jours

La personne comprit parfaitement, et m’indiqua qu’un appel téléphonique me serait passé à  nouveau sous deux jours. J’en restai là , et essayai de travailler vingt heures par jour pour couvrir la somme pharaonique totale qu’allait me coûter cette intervention, puisque d’environ 2 500 €en tout (j’avais fait instantanément mon deuil d’un nouvel autoradio, dont je n’ose pas encore aujourd’hui évaluer le prix chez vous), encore une fois pour un véhicule dont le prix est d’environ de moins de quatre fois cette valeur

Ne pouvant néanmoins m’en racheter un, il fallait bien faire avec.

Je n’ai d’ailleurs pas vérifié les conditions qui me sont adressées par courrier une fois par an quant aux tarifs XXXX des révisions, étant encore une fois précisé que mon véhicule est régulièrement suivi chez vous, mais j’avoue que la somme initiale qui m’avait été réclamée me semblait d’ores et déjà  particulièrement impressionnante mais je n’y connais rien, ma plus grosse intervention technique sur ma voiture ayant été d’en regonfler les pneus arrière (celle-là  en revanche je la maîtrise particulièrement bien, ayant eu à  le faire tous les mois depuis deux ans), je n’allais pas la ramener en plus J’eus, contre toute attente, c’est le mot idoine, un appel téléphonique de votre garage m’indiquant que mon véhicule était prêt non pas le mardi 22 ou le mercredi 23 de façon utile, mais le mercredi 23 soir, c’est-à -dire évidemment trop tard pour que je puisse le récupérer.

C’est ce que j’indiquai à  la personne, qui par ailleurs m’indiqua, oh, c’est une anecdote, mais je tiens à  être complet, que la réparation concernant les pneus avait été effectuée, que mon pneu arrière gauche était crevé, mais que le droit n’avait rien.

Je lui ai précisé que depuis deux ans les deux pneus arrières se dégonflaient très régulièrement, que j’en étais certain, rien qu’en me souvenant de mes mains noires après regonflage des deux pneus vingt-quatre fois en vingt-quatre mois, mais il semble se confirmer que je n’y connaisse décidément rien : seul un pneu était atteint, ladite personne en était certaine, et toute mon insistance à  lui confirmer l’inverse n’y fit rien. Je n’ai pas eu l’occasion, comme vous allez le comprendre par la suite, de vérifier encore qui de nous deux avait raison

Quoi qu’il en soit, j’indiquai donc à  la même personne que l’on me prévenait beaucoup trop tard pour que je puisse récupérer mon véhicule adoré, préparant mes bagages pour partir le lendemain matin jeudi 24 décembre tôt, ce que je ferais donc au moyen du véhicule de mon épouse, fort heureusement d’une autre marque ; et que je rentrais à  LILLE assez rapidement, puisque le mercredi 30 : pourrais-je récupérer mon véhicule le 31 ?

Il me fut assuré que oui, très gentiment d’ailleurs, et la personne qui s’était occupée des, pardon, du, pneu, m’indiqua qu’il n’y avait aucun problème pour conserver le véhicule, compte-tenu de votre retard considérable, ce à  quoi j’acquiesçai en la remerciant

Bref, je partis donc, et bus un peu de champagne malgré ma ruine proche, parce que c’est meilleur encore dans l’adversité.

Comme convenu, je me présentai le 31, en commettant d’ailleurs l’idiotie de ne pas vous appeler avant, mais le véhicule était prêt, à  ce moment-là , depuis une petite semaine, très théoriquement Je patientai à  nouveau une bonne demi heure avant d’être reçu, d’ailleurs par la même personne que celle qui m’avait accueilli initialement, au demeurant parfaitement courtoise, qui m’indiqua avoir préparé l’ensemble de mon dossier dès le 23 ou le 24, et que tout irait vite : nous comprîmes tous deux que tout irait effectivement vite, puisque s’il me soumettait bien la facture concernant la révision, encore une fois très lourde (et je m’étais d’ailleurs apprêté mentalement à  “négocier” un paiement en trois fois de la totalité de la somme qui m’avait été annoncée, je vous l’avoue, naïf que je suis), il n’avait en revanche aucune facture concernant les interventions mécaniques indispensables à  ce que mon tableau de bord fonctionnât de nouveau normalement

Nous avons tous les deux, très vite, de fait, obtenu confirmation qu’en réalité, aucune intervention sur l’électronique de bord n’avait été effectuée.

Dans la mesure où le garage avait bénéficié de 15 jours pour effectuer cette réparation, d’une complexité colossale je n’en doute pas, mais somme toute bénigne, je ne cachais pas mon dépit et ma relative colère, ce d’autant plus que je n’étais pour rien dans les retards successifs accumulés, et que j’avais expressément donné l’ordre d’intervention et pourtant, dans la vie, je déteste donner des ordres.

Cela n’empêchait pas la personne à  qui j’avais à  faire de m’indiquer qu’il semblait qu’on m’avait contacté à  plusieurs reprises sur mon portable et que je n’avais jamais rappelé, ce que je lui indiquai être totalement faux : j’avais eu en tout et pour tout deux appels, l’un à  la suite duquel j’avais rappelé dès que possible et l’autre en direct Cet élément ajoutait une petite note désagréable à  l’ensemble, je ne vous le cache pas.

Je fis donc mon deuil des réparations que j’avais eu l’audace de demander, camouflant mal le dépit que j’avais de ne pas vous donner autant d’argent que prévu.

J’indiquai alors à  la personne concernée que j’espérais, bien naïvement, un effort particulier sur le montant de la révision, compte tenu du traitement qui nous était infligé, à  moi-même et à  mon véhicule chéri Or, non seulement la personne me répondit que comme la facture avait déjà  été émise, pour le montant amusant précité de 1 077 €TTC, il ne pouvait plus rien faire, et que je devais régler pour récupérer mon véhicule, ce que je fis naturellement, en en pensant tout le bien que vous pouvez imaginer j’ignorais jusque là  que je m’amuserais un jour à  m’imaginer en train de manger devant tout le monde un véhicule d’exposition

Mais encore, je vis mon interlocuteur grimacer un peu plus en encaissant le premier chèque, dans la mesure où, sans sourire, il m’annonça alors qu’au surplus, une deuxième facture, d’un montant cette fois de 155 €, montant presque risible je vous l’accorde (qui est tout de même un dixième de RSA), devait être réglée par mes soins immédiatement, facture correspondant aux heures passées en une “recherche de panne” !

Si.

Il me confirma que la recherche de panne était payable dans tous les cas, ce que personne ne m’avait jamais indiqué, ce de façon d’autant plus amusante dans mon cas que je savais parfaitement d’où venait la panne, qu’il s’agissait d’une déconnexion de batterie qui avait manifestement perturbé l’affichage du tableau de bord, et que je l’avais indiqué dès le départ, et enfin que si les réparations n’avaient pas été effectuées, c’est parait-il que je n’avais jamais donné mon accord au devis que vous trouverez également ci-dessous en pièce jointe, établi le 18 décembre, alors même que je l’avais donné téléphoniquement et que personne ne m’a jamais demandé de venir rien signer, tandis que cette facture-ci n’avait seulement jamais été abordée

Kafka était probablement garagiste en moins riche.

Je regardai mon interlocuteur dans les yeux, m’armai de tout mon courage, détestant littéralement ce genre de séance, que je me farcis à  longueur de journée dans mes dossiers professionnels, et lui dis qu’évidemment compte tenu du fait que la réparation n’avait pas été faite et du traitement général qui m’avait été réservé depuis le départ, il allait m’extourner cette facture

Vous connaissez probablement la suite : il n’en a pas été question, très gentiment toujours, et la personne ayant été manifestement très embarrassée. J’ai dû effectivement régler au surplus cette facture de 155 €. Je partais ainsi en m’étant délesté de la somme totale d’environ 1 200 €, pour une voiture uniquement révisée, avec certes un pneu (pas les deux, un seul) réparé, et sans aucune autre réparation effectuée il m’était, enfin, confirmé de façon sibylline que le remplacement de mon autoradio n’était pas possible, pour des raisons mystérieuses -mais ma foi je n’ai pas insisté.

Mais le meilleur restait à  venir, on croit toujours être au bout, et puis non.

C’est alors, en effet, sortant de votre garage ainsi allégé, que je découvris, aux côtés de mon cicérone de la mécanique, que mon véhicule ne démarrait pas.

Je sais qu’à  ce stade, vous devez avoir le fou rire, ce qui n’a pas été mon cas sur le moment, étant assez peu banal qu’un garage facture ce genre de montant pour livrer un véhicule hors d’état de rouler, alors que ledit véhicule y est arrivé sur ses quatre roues, moteur ronronnant

Bref, assez épaté compte tenu du reste, je ne pus que constater que la personne de l’accueil se mettait en quatre pour trouver immédiatement un mécanicien, qui démarra l’auto comme je l’aurais fait moi-même : avec des pinces.

J’étais à  ce moment dans une autre dimension, où l’on ne conduit pas : je n’ai rien dit. Je me suis mis, enfin, à  mon volant, mais, un tout petit peu méfiant désormais, je vous l’avoue, je lui demandai expressément, assis pour la première fois en quinze jours dans ma somptueuse voiture démarrée, de m’indiquer combien de temps il fallait que je roule pour la recharger entièrement, ne souhaitant évidemment pas (je vous rappelle que nous étions le 31 et que je devais notamment aller faire mes courses de réveillon) qu’elle tombe à  nouveau en panne, ce d’autant que je ne disposais à  l’époque pas de pinces à  bord (je n’osais pas demander à  ce qu’on m’offrît des pinces, renonciation un peu efféminée je trouve, avec le recul).

La personne me répondit, je cite (je n’y connais encore une fois absolument rien en automobile, j’ai juste appris récemment que le moteur est à  l’avant) : “Oh, avec l’accumulateur, un quart d’heure suffit largement”.

Par mesure de sécurité, et parce que la confiance n’exclut comme chacun sait pas le contrôle, la journée étant par ailleurs particulièrement propice aux dépenses, je roulai néanmoins une demi-heure pour rien, faisant un petit aller-retour sur l’autoroute de Paris sans aucune autre utilité que de dépenser mon essence et de recharger la batterie du véhicule que vous m’aviez rendu

Je me rendis ensuite dans mon supermarché favori pour effectuer mes courses, et y restai environ une demi-heure, pour retrouver mon véhicule totalement à  plat à  la sortie, refusant formellement de démarrer, chaque tentative ayant pour effet amusant d’abaisser les fenêtres automatiques de 2 cm, ce qui m’interdisait au surplus d’abandonner mon véhicule sur place ce qui aurait au demeurant été difficile compte tenu des sacs de victuailles qu’il y avait dans le coffre et de l’heure qui tournait

Je vous avoue n’être pas certain d’être tout à  fait resté poli toute l’après-midi vis-à -vis de votre concession.

Grâce à  deux jeunes adolescents passant par là  avec une voiture au prix dérisoire, mais fonctionnant, et munis de pinces, et après que j’ai tenté la démarche auprès de différents clients du supermarché pendant une bonne heure par un froid polaire, mon véhicule redémarra enfin (les deux jeunes n’y ont pas perdu, comme votre garage ce jour là  : ils sont repartis avec une bouteille de champagne puisée dans mes sacs, à  leur grand ahurissement non, je ne vous la facture pas, ce serait minable), je rentrai enfin chez moi, en fin d’après-midi j’avais récupéré mon véhicule en matinée, vous vous en souviendrez peut-être, et n’avais pas pu déjeuner

Je vous dicte la présente le 18 janvier, date à  laquelle mon véhicule est, depuis, tombé à  nouveau trois fois en panne (tiens, ma secrétaire vient d’éclater de rire), vous précisant qu’à  la suite de la première panne j’ai cette fois fait l’acquisition de pinces, et que j’ai donc pu le redémarrer à  chaque fois (et vous indiquant également qu’il s’agit bel et bien d’une panne électrique du tableau de bord liée au redémarrage par les pinces, et en aucun cas je pense des éléments qui étaient censés m’être facturés sur le devis de réparation à  1 200 €que vous aviez établi, sauf erreur purement mécaniques quand à  eux, puisque, même sans redémarrage intempestif, il suffisait pendant cette longue période pédestre que je laisse mon véhicule quelques heures garé à  l’extérieur pour qu’il remette à  zéro tous les compteurs y compris celui du kilométrage : il me semble évident qu’il s’agit encore une fois d’un problème électronique bien plus qu’un problème mécanique, de jauge par exemple).

Ce matin, 18 janvier, je vous dicte la présente vers 7 h 30, après être venu à  pied à  mon cabinet car à  cette heure là  il n’est pas facile de trouver un véhicule en circulation acceptant de s’arrêter pour vous “prêter son moteur”, même pourvu de pinces, et que mon véhicule refusait de démarrer une nouvelle fois

Ce véhicule sort de révision, je ne l’ai encore dit à  personne.

Il me semble qu’il a un problème de connexion à  la batterie, l’accumulateur, ou de batterie elle-même, ou bien du chausse-pied ou de la citrouille à  impédance multi-virale, pour ce que j’y connais, ce qui n’est pas étonnant outre mesure compte tenu de son âge (elle est comme moi), mais qui aurait bien évidemment dû m’être indiqué dès le départ, pour un éventuel changement qui aurait à  nouveau enrichi vos services au-delà  du réel je n’en doute pas un instant (Encore que mon concierge, désolé de me voir arriver tous les matins en sueur au bureau, m’ait juré que c’est pas cher, une batterie neuve)

Voilà  mon aventure telle qu’elle se solde actuellement, mais qui n’est pas terminée, qu’elle passe par vous ou un autre intervenant, comme bien vous le comprendrez, puisque tout mon tableau de bord déconne complètement, que je ne sais jamais si j’ai assez d’essence pour faire un trajet, quand bien évidemment mon magnifique XXXX accepte de démarrer, ce qui est totalement aléatoire, bien qu’il fasse un peu moins froid ces temps-ci

J’attends donc les solutions que vous pouvez me proposer, gracieusement ou pas, pour que mon véhicule puisse fonctionner normalement demande ahurissante, je le conçois bien, mais je tenais à  la formuler quand-même.

A défaut de solution d’avenir, je vous serais reconnaissant, compte-tenu du contexte ci-dessus décrit, de bien vouloir me proposer une solution rétroactive, consistant peut-être en une remise substantielle sur les sommes réglées à  votre garage, dont au demeurant j’avais été plutôt satisfait lors des très nombreuses précédentes révisions, les séries étant évidemment conçues pour s’interrompre.

Vous comprendrez que j’ai pris un mode un petit peu humoristique pour vous écrire la présente, tant elle est ahurissante, mais qu’au fond, je suis sincèrement heurté par le déroulement de tout ceci

Je vendrais bien ma voiture, mais elle ne vaut pas grand-chose Et elle ne marche plus : les connaisseurs me disent que c’est un obstacle.

Dans l’attente du plaisir de vous lire,

Je vous prie de croire, Cher Monsieur, en l’expression de mes sentiments les meilleurs.

(Cette lettre est partie hier, telle quelle, et j’espère qu’elle vous aura fait sourire -comme toujours, son contenu aussi est réel, et cette mésaventure de pauvre (faux) riche valait bien une petite récréation -qu’au moins le type des réclamations rigole un peu… Et moi itou ! Bon, j’y retourne, te rentre à  pieds, ce soir…)