Abogado

Il m’arrive désormais de lire Courrier International.

Ce sans rapport aucun avec ce dont je vous parlais rapidement ici, évidemment, il se trouve juste que j’ai une petite crise existentielle1, aux termes de laquelle j’ai décidé de mettre un terme à  la honte qui me poursuit depuis le CE1 de ne pouvoir situer aucune ville sur une carte de France en dehors de la mienne, et subséquemment aucun pays sur une carte du Monde – lire ce journal n’autorise pas que ce type d’incurie perdure.

Bref, je suis ainsi tombé sur cet article qui parle du Guatemala, pays dont jusque là  je n’aurais pas juré qu’il existât encore, c’est d’ailleurs un peu le sujet de l’article, son existence…

Et qui parle, aussi, surtout, d’un avocat assassiné.

J’ai ainsi découvert que, dans l’ignorance totale des médias2, un pays dit civilisé ne l’est en fait apparemment pas, et semble vivre actuellement dans la peur, la violence, la corruption, et tout ce qui d’une part, fait singulièrement aimer, décidément, la liberté dans laquelle nous avons, nous, la chance de nous mouvoir (quoi qu’il y ait à  dire de la façon dont elle se contorsionne parfois…), d’autre part, fait que l’on parle habituellement en pareil cas de république bananière et plus encore de dictature, au point parfois d’y déclencher des guerres; et de troisième part, sidère, tout simplement, seulement parce que nous sommes au XXIéme siècle, et que nous avons tous lu, mais dans les livres d’Histoire, parlant forcément de sombres temps anciens, les comportements humains décrits dans ce texte, qui renvoient forcément à  des modèles de sociétés que l’on penserait révolus -comme si la nature humaine changeait en un siècle ou deux, incommensurable imbécile ignare que je demeure, à  l’échelle de l’Evolution, c’est une plaisanterie…

La description en est lapidaire : une élite riche, une classe moyenne encore inexistante, fruit probable, elle, malgré tout, de l’évolution du monde et de sa relative3 internationalisation, et des pauvres, plein, très pauvres, la masse, le peuple.

L’élite n’y joue apparemment pas l’un de ses premiers rôles, la garantie de la sécurité du peuple, et ce passage de l’article est tellement saisissant qu’il ne requiert aucun commentaire :

“Pour la seule année 2008, 6 300 meurtres ont été commis au Guatemala, dont 98 % n’ont toujours pas été élucidés. La police ne fait pas d’enquête, le ministère public n’accuse personne, les tribunaux n’instruisent aucun procès et ne rendent aucun verdict.”

Violence de rue incontrôlée, et corollaire logique et même consubstantiel, mafias et délinquants au pouvoir, tant au sein du pouvoir en place (le Parti de l’Espérance, ça ne s’invente pas), que dans les autres formations politiques, avec en prime les narcotrafiquants, un Président, pourtant élu, et un gouvernement, soupçonnés, parfois convaincus, des pires corruptions et tractations mafieuses en tous genres, des “régions entières” du pays échappant à  tout contrôle et où les vendeurs de stups’ se baladent armés comme chez eux…

J’ai pris un sévère coup de poing dans le ventre, je l’avoue, mon insondable naïveté ne m’avertit jamais que ce genre de situation se trouve sur mon paillasson, à  l’angle de ma rue, au coin du monde…

Je m’arrête là  de mes considérations géopolitiques, il y a des limites à  ce qu’un domaine dont on ignore tout peut autoriser de commentaires.

Mais là  où je me suis littéralement fait casser la gueule, c’est avec ce constat pourtant simple, n’est-ce pas, que, dans CE pays, il y a des avocats. Des confrères…

Mon confrère Rodrigo Rosenberg était avocat au Guatemala, et avait, à  la suite apparemment de l’assassinat de siens clients, engagé une guerre -et peut-être la menait-il depuis longtemps, je ne sais pas- contre tout ce qui vient d’être décrit, et appelé à  libérer son pays…

Je ne risque rien, moi, à  être avocat en France, je m’écoute, j’engage des émotions et de l’énergie, je crois à  une certain nombre de valeurs et d’équilibres, je dénonce quand il le faut tout ce que j’estime ne pas aller, tout ce qui me semble injuste… Et je suis libre de tout, à  commencer par l’être de mes mots, je ne prends pas le moindre risque, si ce n’est disciplinaire parfois, à  pratiquer mon métier…

Lui risquait sa vie.

L’a donnée.

Regardez cet homme, qui sera assassiné trois jours après avoir enregistré cette vidéo, dont les propos commencent par :

“Bonjour, je m’appelle Rodrigo Rosenberg Marzano, et si vous regardez et écoutez cette vidéo, c’est parce que j’ai été assassiné par le Président du Guatemala, Alvaro Colom, avec l’aide de…”

Regardez ce film, en pensant fort à  lui, cet homme, mon confrère, la dignité avec laquelle il l’enregistrait, la peur qui devait être la sienne, l’espoir peut-être aussi, agrandissez n’importe quelle image pour scruter son visage…

Il sourit, plusieurs fois !

Imaginons ensemble le contexte, il attaque, il dénonce, il sait donc qu’il est devenu une cible, il a peur, forcément, mais il pense aussi qu’en tout cas sa mort ne peut pas être anonyme, ne peut pas ne servir à  rien…

Je suppose qu’il a rédigé son discours dans la fièvre, je suppose qu’il s’est habillé en tremblant, a choisi un costume dans lequel il se sentait crédible, son préféré, je suppose qu’il a pensé à  sa mort, mais qu’évidemment il espérait la vie; il a tout enregistré en une seule fois, avec au bout nécessairement la sensation de n’avoir pas assez dit, mais dans un format sans doute conçu comme pouvant être facilement diffusé, et puis, aussi, il a dû se résoudre à  confier la diffusion de son clip à  quelqu’un de confiance, en lui disant peut-être ce qu’il contenait, peut-être pas…

Je côtoie, forcément, des hommes qui ont peur, et je vous garantis que la peur possède une odeur, reconnaissable entre toutes, et totalement répugnante, et en premier lieu pour celui dont elle suinte -alors, penser que l’on va mourir, et violemment mourir…

Et trouver la dignité et l’incroyable courage d’en faire quelque chose.

Et la force de la réaliser, et parfois d’en sourire, encore une fois, un sourire avec un coin de la bouche qui reste bas, m’a-t-il semblé, qui tremblote sous le poids de ce qu’il sait, lui, de la mauvaiseté du monde…

Quelle que soit sa cause, quelle qu’en soit la justesse, les justifications… Quel respect j’éprouve à  cet instant pour cet homme !

Les avocats ont parfois fait les Révolutions, pas très loin, ont souvent4 élaboré des textes magnifiques, édifiés ou contribué à  édifier des lois, se sont battus pour la liberté et contre bien des formes d’oppression…

Un exemple entre mille, que je connais bien pour l’avoir disséqué en DEA : l’énorme, l’incroyable plaidoirie d’un certain Gambetta, jeune avocat de trente ans peu connu, défendant le journaliste Delescluze face aux magistrats… De L’Empire :

“- Ah ! Ce n’est donc pas assez que d’avoir chassé les républicains de la République ! Vous voudriez encore les chasser de la nature humaine ! Delescluze, en effet, a ce que vous appelez, vous autres, un long casier judiciaire; moi je dis que c’est à  son honneur […] Quand nous venons devant vous, magistrats, et que nous vous disons l’illégalité de ce régime, vous nous devez aide et protection ! Le pays, redevenu le maître, vous imposera la grande expiation nationale, au nom de la liberté, de l’égalité, de la fraternité ! [S’adressant à  l’Avocat Impérial:] Ah ! Vous levez les épaules ?

– Mais, ce n’est plus de la plaidoirie…

– Sachez-le, je ne redoute pas plus vos dédains que vos menaces ! En terminant, vous avez dit : “Nous aviserons !” Comment ! Avocat Impérial, magistrat, Homme de Loi, vous osez dire : “Nous prendrons des mesures” ? Et quelles mesures ? Ne sont-ce pas là  des menaces ? Eh bien écoutez, c’est mon dernier mot : vous pouvez nous frapper, mais vous ne pourrez jamais ni nous déshonorer, ni nous abattre !”

Procès perdu… République gagnée.

Aujourd’hui, en France, les politiques qui l’ont été, avocats, l’oublient bien souvent, et ceux-là  ne se battent plus guère à  mon sens actuellement que pour élaborer des textes illisibles n’édifiant que des bouts de lois qui ne servent qu’à  combattre l’enjeu politique du moment…

Salut, Confrère Rosenberg, d’une autre race, salut, Avocat. Tu as apparemment convaincu, en filmant et diffusant cette ultime et terrible plaidoirie, la jeunesse de ton pays d’essayer de se sauver de lui; tu auras peut-être réussi à  déclencher une véritable révolution…

Je suis,

Ton très respectueusement dévoué.

  1. assez injustement qualifiée de “crise de la quarantaine”, puisque j’en aurai quarante-deux, dans quelques temps encore, et que, surtout, je possède un âge mental bloqué sur dix-sept ans environ… []
  2. ou était-ce la mienne..? []
  3. Quand je vous dis que je n’avais jamais entendu parler du Guatemala, c’est en partie inexact, mais enfin c’est tout de même très vrai… []
  4. Enfin, c’était avant, parce que là … Même MAM, bon sang, a le diplôme… []

48 Commentaires

  1. Léon
    En contrepoint léger à  cet article grave, voilà  une bonne adresse pour lutter contre cet a-géographisme que vous évoquiez (je compatis, en étant également un peu frappée) : http://www.jeux-geographiques.com/ : c'est efficace, drôle, sympa à  faire avec des enfants s'ils sont assez grands.
    Mon fils m'a collé une honte suprême en plaçant certaines villes plus vite et mieux que moi, mais bon ...
    Voilà . Bonnes vacances :-).
  2. salah
    Peut-être que je me trompe mais il ne me semble pas que Rodrigo Rosenberg Marzano qui présageait son assassinat avec beaucoup d’éventualité et de sérénité qui force le respect ,comptait sur un déclic une sorte de soulèvement massif et populaire de ses compatriotes dès lors qu’ils auraient pris connaissance de son témoignage enregistré .

    L’enregistrement s’est fait selon l’ordre des choses comme pour tout avocat.Un tel témoignage s’impose pour un avocat par essence suivant une logique professionnelle d’avocat. (Maître Mô vous rectifiez mon imagination si elle déborde )

    Tel un joueur d’échec , pour un avocat dans ses démarches ,l’anticipation est d’instinct. Pour lui ,mieux vaut demeurer dans le jeu avec un coup en avance en laissant l’adversaire courir plutôt que de se trouver dans la situation contraire. L’enregistrement est un coup auquel le commanditaire ne devait pas ou ne pouvait pas s’y attendre. Les criminels ont justement la gâchette facile parce qu’ils ont un cerveau qui ,à  un moment donné ,dit :Je suis débordé je ne peux plus répondre !

    Or pour éviter le débordement ,un avocat se ménage voire il triche même quand il fait semblant d’être excédé ou en colère .Il n’avoue jamais qu’il s’est gardé une réserve d’énergie en sérénité qui lui permet d’avoir une vue de l'ensemble et de la situation à  la quelle ils trouve confronté .N’en parlons pas s’il est pénaliste : Il a vu de toutes les couleurs et rien ne peut plus l’étonner .

    Je pense que Rodrigo Rosenberg Marzano ne pouvait même pas être sûr que son enregistrement allait être diffusé à  l’antenne véritablement ,sans même parler de l’écho qu’il a trouvé sur internet. .Il a tenté le coup comme pour toute affaire qu'il aurait eue et ça a marché .

    C’est une chance que le combat de cet avocat ait été également celui de ceux qui ont participé à  sa diffusion C’est une belle démonstration réussie qui s’inscrit dans un processus de prise de conscience nationale et internationale .C’est la preuve qu’il n’y a de véritable révolution que lorsqu’elle devient collective où chacun trouve son compte et agit et prend le risque selon ses propres moyens. Une simple caméra moins chère qu'un pistolet ,donne la vie et peut défier toute une armée.
  3. DMonodBroca
    Me Rosenberg était courageux, très courageux ! Son discours d'outre-tombe est terriblement émouvant.

    Mais pour autant a-t-il eu raison d'accuser ainsi ? Pensait-il que l'union sacrée de tous les Guatemaltèques contre leur président pouvait être un moyen de rétablir la paix, le droit, la justice dans le pays ? S'il le pensait, je crois qu'il se trompait. Quels que puissent être les torts de son président, la situation dramatique du Guatemala tient à  bien d'autres facteurs, qui ne le sent ? Ils sont derrière nous ces temps où le sacrifice d'un seul ramenait la paix sur la communauté. La seule bouée de sauvetage des pays comme les nôtres c'est une commune foi dans leurs institutions et les principes qui les fondent. Chaque fois qu'on y déroge on aggrave les choses.

    Que peut faire la France pour aider le Guatemala ? Envoyer des soldats ? je ne crois vraiment pas. Mais accroître notre présence diplomatique, culturelle, universitaire, toutistiqueoui, cela pourrait avoir un effet bénéfique
    1. Inconnue
      Pensait-il que l’union sacrée de tous les Guatemaltèques contre leur président pouvait être un moyen de rétablir la paix, le droit, la justice dans le pays ?


      Peut-être ai-je une réponse à  votre question ?

      Suite à  cette video, la commission internationale contre l'impunité au Guatemala (elle existait déjà  avant, c'est dire qu'il a dû s'en passer des choses) a été sollicitée pour faire la lumière sur ce meurtre. Elle est dirigée par un juge indépendant et dépend de l'ONU.

      Cet avocat n'attendait pas le soulèvement impossible des guatémaltèques (indigènes j'entends). Mais on peut supposer qu'il visait la lancée de poursuites internationales en créant le buzz sur Internet. Qui pouvait les provoquer mieux que lui ?

      Je vous rejoins tout à  fait sur ce que nous pouvons faire pour aider l'Amérique Latine.
      Alors quelle destination pour vos vacances d'été ? :D
    2. panoptique
      Je suis bien d'accord avec vous aussi. Au fond, je n'ai jamais réussi à  comprendre pourquoi la violence des uns est plus légitime que celle des autres... On se répète inlassablement la même chose: ce coup-ci, c'est vraiment la dernière fois... Exactement comme quand je me répète "allez, cette clope, c'est la dernière..." Ou que d'autres se répètent "allez, ce larcin c'est le dernier, après j'arrête de voler..."
      Appeler à  l'union sacrée, c'est finalement faire exactement la meme chose que ceux contre qui on se bat. La différence, disons-nous, c'est que la justice est de notre coté, à  nous exclusivement...
      Alors évidemment, quand je dis ça on me répète sans cesse, les yeux grand ouvert: c'est soit ca ou tu te laisse faire!
      1. DMonodBroca
        Oui, à  mon tour d'être d'accord.

        "C'est ça ou tu te laises faire" : cette alternative est une fausse alternative. Je ne peux pas choisir entre mon action et celle d'autrui. Je peux seulement choisir entre agir comme ceci ou agir comme cela. Et autant que possible, à  chaque fois, éviter de mal agir...

        La dernière parole de Socrate ne fut pas pour pour accuser ses juges d'être des assassins (ils n'en furent pas moins bannis de la cité), mais fut pour dire à  Criton: "n'oublie pas que nous devons (le sacrifice d') un coq à  Esculape"

        La dernière parole de Jésus ne fut pas pour accuser Pilate ou Caîphe d'être des assassins, mais : "pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font". Et, qu'on croit au ciel ou non, nul de doute pourtant que son exécution fut une erreur judiciaire.

        Loin de moi l'idée de jeter la pierre à  Me Rosenberg, hérouïque avocat assassiné, mais je crains que ses dernières paroles ne servent pas aussi bien qu'il l'espérait la cause de la paix et de la justice qu'il avait si courageusement choisi de défendre.

        Accuser c'est encore participer à  l'engrenage de la violence.

        Et l'appellation "commission internationale contre l'impunité au Guatemala" me fait froid dans le dos... La justice des justiciers n'est pas la justice.
        1. panoptique
          C'est ce petit mot "contre" qui est très gênant. Mieux vaudrait peut-etre une commission pour la réconciliation au Guatémala, ou pour les pauvres du Guatémala, ou meme pour ce qu'on veut à  la limite, peut importe l'objet, si toutefois derrière ce "pour" ne se cache pas un "contre"...comme souvent.

          "Tous ceux qui ne sont pas avec moi sont contre moi". Lui n'était contre personne justement.
          1. Marie
            - Commentaire n° 7.1.1.2.1
            Je crois que pas un magistrat français n'ignore où se trouve Avesnes sur Helpe, Prof ... ;) Comme Briey, ou Bar le Duc, et autres TGI où beaucoup atterrissent au hasard des premiers postes et mutations.
            1. Prof Timbré
              - Commentaire n° 7.1.1.2.1.1
              C'est marrant. :eek:

              Lorsque j'étais tout jeune élève-instituteur, on nous promettait pis que pendre pour ceux qui ne travaillaient pas, et notamment, d'être nommé à  Avesnes-Sur-Helpe.

              Étant originaire de cette douce contrée, je riais sous cape.

              Pourtant Avesnes-Sur-Helpe existe.

              Je l'ai rencontré(e).
              1. Marie
                - Commentaire n° 7.1.1.2.1.1.1
                La technique est également en vigueur parmi les auditeurs de justice : "Oh mon Dieu, si je sors mal classé de l'ENM, je serai juge d'instance/substitut (selon les phobies fonctionnelles de chaque victime) à  Avesnes sur Helpe !" :D
                1. Prof Timbré
                  - Commentaire n° 7.1.1.2.1.1.1.1
                  ça marche aussi avec Saint-Pierre-et-Miquelon.

                  Maître Mô, savez vous situer Saint-Pierre-et-Miquelon ? Pour Avesnes-Sur-Helpe, son carillon, sa boulette, je sais de visu que c'est déjà  fait.

                  Mais Saint-Pierre-et-Miquelon, avez vous songé à  Saint-Pierre-et-Miquelon ?

                  P.S : Saloperie d'anti-spam : depuis quand 8+9 ne font plus 17 ?

                  Depuis que Luc Chatel est ministre de l'EN ?
                  1. - Commentaire n° 7.1.1.2.1.1.1.1.1
                    Un mot en forme de souvenir pour Hazebrouck, aussi (dont le TGI disparaît) : a donné l'expression, également en vigueur dans la magistrature, d'"hazebroucker" : envoyer dans le trou du cul du monde un magistrat gênant...

                    Allez, Prof, je suis avocat : j'en rajoute toujours, même sur mes lacunes ! Le voilà , votre Saint-Pierre-et-Miquelon ! :D
                    [aimg]http://http://maitremo.fr/wp-content/box/Sans titre 2.jpg[arel]Sans titre 2[/arel][atitre]Au_moins_depuis_Lille_c_est_tout_droit[/atitre][img]http://http://maitremo.fr/wp-content/box/thumbSans titre 2.jpg [rel]Sans titre 2[/rel][titre]Au_moins_depuis_Lille_c_est_tout_droit[/titre][/img][/aimg]
            2. - Commentaire n° 7.1.1.2.1.2
              Briey, une punition ??? Mais ce devrait être au contraire une immense joie d'exercer dans la luxuriante cité briochine! en plus les employés du tribunal y sont d'une exquise gentillesse pour vous aider les mékesskidis à  remplir les infernales paperasses judiciaires.

              (Ceci était un communiqué de l'office du tourisme de l'arrondissement de Briey).
              1. Marie
                - Commentaire n° 7.1.1.2.1.2.2
                Je me suis mal exprimée, Mussipont : je n'ai jamais mis les pieds à  Briey (même si l'un de mes camarades de promo y a passé d'heureuses années) et me garderais bien de l'assimiler à  une punition. Ce n'est pas pour rien que l'on dit :"je risque de me faire hazebroucker" et non "je risque de me faire brier".
                Je voulais simplement exprimer l'étonnement qui est celui de chaque auditeur de justice au moment du choix de son premier poste, quand il apprend que Briey est bien un TGI (un petit, à  neuf juges, mais TGI tout de même).
                1. - Commentaire n° 7.1.1.2.1.2.2.1
                  Pas de problème Marie, mon commentaire se voulait humoristique, et j'imagine sans peine le désarroi du jeune magistrat tout frais émoulu de l'ENM qui lit sur sa lettre de nomination : Briey. Et là , il se dit forcément : pas de chance. :shock:

                  La lecture des compte rendus d'audience correctionnelle du tribunal de Briey dans le canard local reste pour moi un régal de fin gourmet... :P

                  D'un point de vue judiciaire, Briey a la particularité d'abriter un petit Centre de Semi Liberté qui fût avant 1981 un... Quartier de Haute Sécurité, étonnant revirement d'affectation, non?
              2. Marie
                - Commentaire n° 7.1.1.2.1.2.3
                Prise d'un léger doute, j'ai quand même vérifié, et "je risque de me faire brier" pourrait également s'employer en un sens punitif, mais pour des raisons n'ayant rien à  voir avec la charmante cité dont Mussipont nous a fait l'article ci-dessus !
  4. Sophie
    Sont-ce ces hommes-là  qui font le monde ?

    Je commence à  me dire qu'au fond, ces révoltes désespérées, ces combats de la fourmi contre le titan sont fort beaux mais tellement illusoires... Est-ce de l'aigreur ? Je n'en éprouve pas moins d'admiration pour les héros... Mais on va dire qu'il y a derrière une teinte de mélancolie, un "à  quoi bon" qui se profile.

    Regarde, Mô, regarde comme ici, chez nous, toi et tes confrères, et les gens qui veulent porter des principes en général, ont parfois du mal à  se faire entendre... alors ailleurs, quand on ne fait même pas l'effort de faire croire que ces principes ont lieu d'être...
    On y croit encore, hein, mais... à  vrai dire, de moins en moins.


    Désolée, c'est ma crise de vocation du jour !
    1. jessai
      A moins que ca ne soit pas des révoltes mais juste une éthique et dans ce cas, il n'y a plus rien de désespéré. En aucun ses combats ne sont inutiles, ces hommes ne se sacrifient pas, ils pensent juste comme ils vivent.

      Il y a toujours une voix qui se fait entendre contre l'injustice, partout , toujours, même dans les pires situations, même quand la folie des hommes est immense.

      Y croire non, juste avoir une éthique, juste être humain. Il suffit d'être, il y aura forcement des gens qui se diront que oui votre façon d'être, de penser est plus saine.

      Vous êtes humaine juste parce que vous pouvez défendre un homme qui a fait des choses monstrueuses mais pour vous la société doit lui donner une défense digne de ce nom.
      1. (Jessai devait être avocat, erreur d'orientation !)

        Je connais cette sorte d'abattement, le "à  quoi bon" des condamnations qui s'enchaînent et qu'on trouve injustes, alors qu'on a mis tant d'énergie à  les combattre...

        J'ai coutume de dire aux élèves-avocats que sur dix dossiers, au pénal, il y en a huit où on se battra pour rien, tout aurait été pareil sans nous, un où nous ne saurons pas si nous avons influé sur le cours des choses ou si tout aurait été pareil sans nous... Et un où nous serons certains que sans nous, les choses auraient été différentes.

        Le truc, c'est que les huit valent autant de combattre que les neuf et dixième, ne serait-ce que pour ne pas rater le dixième !

        Je crois qu'il faut essayer de penser de la même façon pour tout : peut-être que cet avocat est mort pour rien... Mais il y a une chance que non, sa vidéo a mobilisé des milliers de personnes, peut entraîner qu'un pays tiers s'en mêle, il y a d'ailleurs dit l'article de CI une commission internationale qui travaille... Et même une seule chance, ça vaut de se battre, en pensant à  elle...
        1. Sophie
          Merci vous deux..

          Mô, à  l'occasion, il faudra que je t'envoie ce satané foutu article que je tente d'écrire pour mon blog... ce qui est en partie cause de ma grogne du moment, qui a tendance à  perdurer... J'imagine que si j'avais déjà  ma jolie robe noire, je pourrais raisonner autrement... Pour l'heure, l'abattement est surtout présent parce que je teste les limites de l'éthique dont parle Jessai...

          Jessai, j'imagine que vous avez raison, il s'agit d'éthique plus que de révolte, mais si on hurle dans le désert, si l'on meurt avant de pouvoir convaincre, n'est-ce pas vain ? Les témoins suffisent-ils à  faire vivre les paroles et les actes après coup ? Et puis, d"fendre des gens monstrueux... C'est très surfait, vous savez !
          1. Inconnue
            - Commentaire n° 6.1.1.1.1
            Je ne crois pas qu'il existe quoi que ce soit de vain. Tous nos actes ont des conséquences : utiles, désastreuses, heureuses, ridicules. Pas forcément celles qu'on attendait ou espérait ou même qu'on soupçonnait. Des personnes dont je ne connais même pas le nom ont fait plus pour moi en cinq minutes que des proches. En ont-ils eu conscience ? Je ne le crois pas et pourtant durant ces cinq minutes, ils m'ont sauvée.

            Comme je l'indiquais plus bas une commission onusienne se penche sur ce meurtre. Ca n'était donc pas vain. Et quand bien même, elle ne se serait pas penchée dessus, d'autres guatémaltèques/étrangers victimes de pressions et de menaces de mort (ils sont malheureusement nombreux) auraient peut-être été contaminés par ce qu'a fait cet avocat ? On peut étouffer une histoire, mais des milliers ?
          2. jessai
            - Commentaire n° 6.1.1.1.2
            Convaincre, quel vilain mot. Pourquoi vouloir convaincre. Les accents de vérité ne suffisent ils pas, juste la vérité, la justice, l'égalité qui s'imposent d'elles mêmes. Convaincre à  une notion temporelle que je n'aime pas, il suffit d'écouter quelqu'un de plus convaincant pour le suivre.
            Oui, je sais je suis un grand utopiste mais je suis persuadé que toutes ses répressions ( les peines d'emprisonnements comprises) ne sont que l'absence de réponse de la société. Si les pays ou règnent une liberté d'expression laisse dans d'autres pays s'installer une dictature (quand ils ne l'installent pas), est ce que ca n'est pas parce que nous ne savons pas apporter une réponse viable ?
            Simplement parce que nous ne voulons pas voir que si nous vivons dans un confort extreme c'est juste parce que nous exploitons ses pays en soudoyant les dirigeants.
            J'ai peu de connaissances économiques et géopolitiques mais il me semble qu'il y a trés peu de pays ou la dictature enrichi un pays et ses habitants.
            1. Sophie
              - Commentaire n° 6.1.1.1.2.1
              aaah l'utoupie, l'utopie, Jessai! Je boude ce concept ces derniers temps. Ca veut bien dire "nulle part", autrement dit inatteignable, après tout, non ?

              La répression ajustée sert la justice, pourtant Jessai... Le dialogue ne suffit pas, surtout si vous ne comptez pas convaincre... Personne n'aime admettre qu'il a tort, alors si l'on ne craint pas de punition et qu'obn estime être "dans son droit"... ca donne quoi ?

              Mô, toi, en tant qu'avocat, es-tu complétement contre la répression ?
            2. panoptique
              - Commentaire n° 6.1.1.1.2.2
              Convaincre, quel vilain mot. Pourquoi vouloir convaincre


              Je suis bien d'accord. En droit, on parle souvent, peut-etre moins maintenant, de convaincre l'accusé de son crime... C'est une véritable horreur. Christian Ranucci par exemple, a été effectivement convaincu d'un crime...qu'il n'avait apparemment pas commis! mais pourtant, il en était vraiment convaincu lui-meme, avant d'etre encore plus convaincu du contraire. Je suis bien d'accord au fond, si la vérité est ce qu'elle est, elle saute aux yeux, ou alors ce n'est pas la vérité.

              Par contre, je ne crois pas que la société ne possède la moindre réponse fondamentale. C'est aux hommes de l'apporter, c'est à  chacun. Et il y aura moins de prisonnier. Peut-etre...
  5. Ludovic
    Merci de nous faire découvrir cet homme.
    Parmi ces avocats qui luttent pour la justice en Amérique du Sud, on peut aussi mentionner un compatriote, Henri Burin des Roziers.
    Avocat de profession, religieux dominicain de son état, il vit depuis 1977 au Brésil, dans l'État du Para, où il défend les plus pauvres (ouvriers agricoles, petits paysans...) contre la "loi" des propriétaires terriens et des compagnies forestières (le Para est en Amazonie). Il fait l'objet d'un "contrat", dont, ironie ou cruauté, le montant lui a été communiqué : l'équivalent de 20 000 euros. Une religieuse américaine, Dorothy Stang, engagée dans le même combat, a été abattue en 2005. Elle avait 71 ans. Maître Burin des Roziers, qui en a 79, vit depuis sous protection policière.
    C'est sans doute cela, des justes.
    1. A titre personnel, je n'ai connu qu'à  l'armée, quoi qu'on en pense, des personnes qui étaient réellement capable d'envisager le sacrifice de leur propre vie pour défendre une idée, ou la Liberté...

      Mais je sais qu'effectivement, des avocats y sont prêts aussi, un peu partout dans le monde d'ailleurs -et c'est drôle que vous utilisiez cette expression des "Justes", c'est une de mes références fortes, ici très bien employée -avoir fait ce que l'on croyait juste, en dépit d'un contexte dangereux pour soi-même si on le faisait... C'est l'exacte, unique et universelle définition du courage.
    1. Merci, Zythom -hors-sujet, même si ça parle de voyage, mais votre venue me rappelle que l'un de vos derniers billets m'incitera à  publier ici quelques contrôles douaniers pas piqués des vers, dont un qui m'a valu en son temps quelques heures de rétention dans un pays hostile -rien à  côté de ce que vous avez risqué ce jour-là , je crois que le Maroc ne rigole pas beaucoup en la matière... :D
  6. Inconnue
    Le Guatemala n'est malheureusement pas le seul à  souffrir de la corruption et du narco trafic en Amérique latine. L'Argentine a connu de bien sombres moments, les mères marchent encore dans la rue réclamant une justice qui ne viendra jamais. Leurs dictateur et tortionnaires sont morts bien tranquillement dans leur lit. Quant aux émissions pour gagner un travail suite à  la terrible crise économique qu'ils ont connue, il convient seulement de se taire. Mais bien sûr de riches étrangers rachètent les terres agricoles pour une bouchée de pain afin d'y construire leur campo sur plusieurs centaines d'hectares. Vous savez ce qu'on dit : le malheur des uns fait le bonheur des autres. Le Mexique, pays plutôt aisé par rapport à  son voisin guatémaltèque, souffre lui aussi de corruption, de la pression américaine sur ses ressources. Quelle ville invraisemblable que Mexico City ! Entourée de ses volcans, modernité et passé historique riche, où les mariachis chantent sur la place rose. Imaginez un marécage immense (la plus grande avenue du monde est à  Mexico City, elle fait 28 km de long), que des hommes ont pris soin d'assécher pour y bâtir cette gigantesque cité. Pays où un enfant qui vend des confiseries aux touristes pour apporter un petit pécule à  sa famille est obligé de donner une participation financière aux policiers quand il en croise. Le Venezuela, tout comme le reste des pays latino-américains, fait partie des pays les plus corrompus. Le Pérou malmené par son ancien président Fujimori condamné aujourd'hui à  25 ans de prison pour crimes contre l'humanité pour sa lutte contre le sentier lumineux notamment connaît lui aussi les descriminations ethniques et la corruption. Quelle richesse culturelle et que de paysages impressionnants comme le désert de l'Atacama. Quant à  la Colombie, combien de territoires sont contrôlés par les narcotrafiquants enrôlant de force dans leurs armées les paysans ou kidnappant des personnes pour obtenir des rançons. Combien y ont disparu pour servir d'esclaves aux FARC ? J'ai été plusieurs fois en Amérique latine. Le peuple y est comme on le rêve : accueillant, bienveillant, ouvert à  l'étranger, tellement curieux. Il mérite vraiment d'accéder à  plus de justice d'autant qu'ils sont nombreux au quotidien à  se battre et à  oser là  où nous nous enliserions dans notre peur.

    Quand je vois comment la société française évolue de plus en plus vers la censure et la répression, j'avoue m'inquiéter sur le devenir de notre "république" qui n'assume plus sa devise "Liberté, égalité, fraternité". Liberté ? Laquelle et pour qui ? Au choix, si la liberté d'expression existe encore dans des espaces virtuels peut-on en dire de même dans les médias classiques où le choix des sujets et la façon de les aborder sont on ne peut plus formatés ? Egalité ? Nous le savons tous ceci est un idéal républicain qui ne sera jamais atteint. Mais il me semble que quelques années auparavant nous étions un peu plus égaux. Facile quand il n'y a pas de chômage, de crise, me direz-vous ? Oui peut-être mais j'ai surtout l'impression que beaucoup ont baissé les bras. Fraternité ? C'est quoi ça déjà  ? Je connais communautarisme mais fraternité, non vraiment, ça ne me dit rien. Messieurs les académiciens, inutile de remettre la définition dans l'encyclopédie. Bien sûr tout ceci n'a rien de comparable avec ce qui se passe en Amérique latine. Mais petit à  petit, l'air de rien, à  force de lois votés pour les copains, à  force de privilèges abusifs, à  force de nous endormir à  grand coup de biens de consommation et de besoins qui n'en sont pas ...

    Désolée, Maître, pour cet épanchement. Mais j'ai un peu découvert le continent sud américain et j'étais à  ce point conquise que j'ai hésité à  vivre là -bas. Ce en quoi je comprends parfaitement votre émotion pour votre confrère.
    1. Ne soyez pas désolée, votre tour du monde sud-américain est édifiant, j'ai moi-même beaucoup aimé l'Argentine, même si les classifications y sont effectivement... Complexes.

      Et je partage en partie vos inquiétudes subséquentes sur notre monde à  nous, avec au passage toujours le même étonnement : qu'est-ce qui fait que la France peut envoyer des hommes se faire tuer dans des pays du Monde qui ne nous ressemblent pas, tout en se foutant royalement (mot mal choisi) d'autres pays, plus mal en point encore, qui nous ressemblent parfois terriblement..? Il y aurait tant à  faire, ne serait-ce qu'une véritable réglementation mondiale pour la coca, par exemple...

      Et qu'est-ce qui fait la mode chez les médias, aussi, au point que l'on n'y parle jamais de tout ceci, mais pendant des jours d'un accident d'avion ? Ou pire, de Pape Diouf...

      Bon, je ne pense pas que la liberté d'expression soit en jeu chez nous -c'est pour ça par exemple que j'en veux tant aux autonomistes corses violents, je pense qu'ils ont les moyens, tous, de faire autrement, contrairement aux habitants de ce genre de pays, vous avez raison, tout devient très formaté, mais ce sont les gens qui se formatent, personne ne leur interdit réellement de faire autrement, je crois...

      En revanche, sur une série de lois répressives, réformistes sans mesure et très restrictives de droit, attendez la rentrée, nous n'avons encore rien vu si vous voulez mon avis...

      ça me travaille depuis longtemps, mais je pense que je vais rejoindre Avocats Sans Frontières -les voilà  sauvés...

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