Parquet flottant…

Vous le savez, on l’attendait, c’est tombé tout à  l’heure : l’arrêt de Grande Chambre Medvedyev et autres contre France est tombé ce matin -et je vous livre à  chaud une analyse rapide personnelle, qui est en réalité qu’il n’y a pas grand chose à  en tirer juridiquement sur la base des moyens qui y étaient débattus eux-mêmes, mais que paradoxalement, ce n’est qu’à  “son occasion”, pour ainsi dire, que la Cour rappelle ce qui me semblerait devoir constituer une légitime évidence dans un grand Etat de droit comme l’est la France. Qu’est-ce que ça raconte, au vu au moins…

Bon anniverchaire, Mô !

En me baladant il y a quelques jours dans les plus anciennes archives de ce blog, je me suis aperçue fortuitement que “Ce blog n’a que deux ans, mais des lecteurs en masse Déjà  Mô perce sous Bilger et Eolas …” Je me suis également rapidement rendu compte que faire des vers n’était manifestement pas la bonne façon de célébrer l’événement, rassurez-vous. Nous fêtons en effet aujourd’hui les deux ans du blog de Maître Mô, probablement à  l’insu du principal intéressé, dans la mesure où le cerveau masculin est ce qu’il est en la matière, et où j’ai plus ou moins arbitrairement fixé la date…

Mandat de dépôt

J’ai tout récemment, par malchance, à  nouveau assisté à  une arrestation, “à  la barre”, comme on dit. Et comme à  chaque fois que c’est arrivé devant moi, la scène, irréaliste, m’a frappé par son extrême violence, même si elle s’est déroulée doucement, selon la mécanique bien huilée des mandats de dépôt décernés à  l’audience : un homme était libre quelques secondes auparavant, et voilà  qu’il est, qu’il n’est plus, maintenant, qu’un détenu. En trois minutes, quoi qu’il ait fait pour qu’on lui inflige cette sanction, sa vie bascule et plonge, deux bracelets de métal reliés par une chaînette symbolisent soudain…

Dernière s-CEA-nce

(Le 38e appel du pied – dont personne ici n’ignore plus qu’il l’a grand – du Maître, qui a tendance à  diriger lesdits appels virtuels vers mon arrière-train, me pousse à  publier un texte ni émouvant, ni spécialement drôle, probablement aride et pourvu d’un titre moyen, qui n’aura pour mérite que de donner une idée à  ses lecteurs de ce à  quoi ils peuvent s’attendre s’ils se retrouvent poursuivis dans le cadre que je décris, ce qui peut arriver à  tout le monde ou presque1 . Il faudra néanmoins que j’apprenne un jour à  résister aux pressions des avocats, quand même.…

Monsieur Dupont

On peut tout se dire, maintenant que la relation client/avocat est rompue, n’est-ce pas ? J’ignore exactement ce que vous me reprocheriez, ou ce que vous auriez dit trouver de bien chez moi, pendant ces deux longues années où vous avez été de douleurs en douleurs, de souffrances en souffrances, sans que, sans doute, parfois, je ne les mesure suffisamment -et je ne le saurai jamais, à  présent que nous ne nous parlons officiellement plus, faute d’en avoir l’occasion, puisque je ne suis plus votre avocat… En revanche, moi, j’ai besoin de me mettre en règle avec vous, je crois…

Ah ! Mam…

Un mot rapide, pour une fois c’est promis, juste pour vous livrer, si vous disposez d’un peu de temps et de beaucoup de courage, le texte intégral de l’“Avant projet du futur code de procédure pénale soumis à  concertation”, c’est le titre du pavé en question, qui m’est obligeamment fourni en cette somptueuse version .pdf par Marie, que je nomme derechef Grande Fournisseuse1 de Mots à  Mô, et que je remercie, pour ça et tout le reste, Grand Å’uvre Munificent de Madame Michèle Alliot-Marie, Ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés2, vous dire si c’est…